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Petrynka : « Par tradition, le rugby est très implanté au niveau scolaire »

Par Ludovic Favre
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    Petrynka : « Par tradition, le rugby est très implanté au niveau scolaire »
Publié le Mis à jour
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Demain, mercredi, aura lieu, la 6e édition de la «Journée du sport scolaire». Tous les collèges et lycées de France ouvriront leurs portes afin de faire connaître aux familles et aux élèves la pratique sportive dans le cadre de l’UNSS. Son directeur national, Laurent Petrynka, nous en dit plus.

Quelles actions sont prévues demain dans le cadre de la 6e Journée du sport scolaire?

Il y aura des portes ouvertes organisées dans chaque collège et lycée de France avec des démonstrations. Chaque élève intéressé pourra alors s’inscrire. Et à Paris, plus précisément, à la Halle Carpentier, la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, le secrétaire d’État chargé des Sports, Thierry Braillard, ainsi que le président du Comité national olympique et sportif français, Denis Masseglia, seront de passage. Cette journée a pour but de mieux faire connaître l’UNSS, une fédération qui reste accessible à tous. La licence coûte moins de 20 € pour l’année et même moitié moins dans les collèges et les lycées professionnels situés en zone d’éducation prioritaire.

Que représente en 2015 la pratique du sport dans le cadre de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS)?

Tout d’abord, nous représentons plus de cent sports et nous nous adressons aussi bien aux débutants qu’à des pratiquants de niveau élite. L’UNSS a une particularité : c’est une Fédération qui dépend de l’Éducation nationale et qui est donc au cœur des établissements scolaires. Nous recherchons donc en permanence l’équilibre entre éducation et sport même si le lien n’est pas toujours évident quand on pense au dopage, à la violence ou à la triche. Mais la pratique sportive dans le cadre scolaire rassure les familles et les élèves, notamment dans les établissements situés en zone d’éducation prioritaire. Les professeurs d’EPS sont les animateurs d’associations sportives les mieux formés de France : outre leur spécialité, ils ont une approche pédagogique et psychologique de l’enseignement du sport.

Quelles sont les autres valeurs portées par l’UNSS?

Nous avons l’obligation de former des jeunes arbitres et des jeunes entraîneurs. Chaque année, 160 000 élèves s’y destinent. Et cela a un impact sur le terrain car les jeunes acceptent mieux les sanctions et il y a moins de contestation que quand c’est un adulte qui arbitre. Les valeurs d’éducation, de solidarité, de partage et de respect que défend l’UNSS peuvent se rapprocher de celles véhiculées par le rugby.

Et quid du rugby?

Par tradition, le rugby est très implanté au niveau scolaire. Tout sport confondu, il se situe au onzième rang : sur 9 500 établissements, 2 460 proposent du XV et 65 du XIII. Cela représente 63 000 élèves. C’est trois fois plus qu’il y a vingt ans. Et si l’on prend en compte le nombre de sections sportives (252), les anciens sports-études, le rugby grimpe au deuxième rang, derrière le football (450). Et ce développement n’est pas près de s’arrêter. Outre que de nombreux enseignants optent pour le rugby au cours de leur formation universitaire, il y a de plus en plus de professeurs formés à la pratique rugbystique, y compris dans les territoires d’outre-mer, à travers le dispositif « Planète ovale », et ce en lien avec la FFR. Nous entretenons d’excellents rapports avec cette dernière tout comme avec les comités territoriaux. Et pour faire un lien avec l’actualité, sachez que des équipes françaises vont participer à un tournoi scolaire la semaine prochaine, organisé par le lycée français de Londres.

La pratique féminine suit-elle cette même dynamique?

Pour parler de ma propre expérience, quand j’étais jeune professeur, j’avais de l’appréhension pour mes élèves féminines quand j’organisais un cycle rugby. Je craignais les contacts et qu’elles se salissent. Mais une fois passée la première surprise, les filles adorent jouer au rugby entre elles et se rouler dans la boue. Elles y prennent un réel plaisir et sont de plus en plus nombreuses. Le rugby est un sport qui séduit : sur les 63 000 pratiquants, plus de 20 % sont des filles.

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