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John Boudebza : «Je vais conserver médaille et le maillot»

Par Didier Navarre
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    John Boudebza : «Je vais conserver médaille et le maillot»
Publié le Mis à jour
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Le Toulousain Kevin Larroyer et le Catalan John Boudebza ont disputé cette cent quatorzième finale de l’histoire avec les Hull KR. Malgré l’ampleur de la défaite, cette finale va marquer à jamais leur carrière. Témoignages de ces deux acteurs…

John Boudebza est pour ainsi dire un enfant de la balle. Le rugby à XIII, c’est un héritage paternel. Son père, Hadj, pilier de devoir, a porté avec succès le maillot de Saint-Estève avec lequel il a remporté, en 1993, le championnat de France et la Coupe Lord Derby. D’ailleurs, toute la famille avait effectué le déplacement à Londres pour assister à la finale du fils prodige. Contrairement à son ami et coéquipier, Kevin Larroyer, John n’est jamais passé par la franchise française en Super League.

C’est un enfant de la compétition domestique française. Passé par l’Union treiziste catalane, Pia et Lézignan, c’est Aurélien Cologni, son entraîneur dans les Corbières, qui l’a incité à tenter sa chance en Super League. « Dans le championnat de France, John n’avait plus rien à prouver. Il sait tout faire, il fallait qu’il ose évoluer au plus haut niveau. » Ce sont les « Rovers » qui lui ont permis de faire ses grands débuts chez les pros de la Super League. En une saison, il a vraiment éclaté au point de se retrouver samedi après-midi à Wembley disputer la cent quatorzième finale de la Cup. Pendant la cérémonie protocolaire, l’ancien joueur de Lézignan a serré la main de la Ministre des sports britannique.

Une fin de saison compliquée

Une poignée d’heures après cette (malheureuse) finale, John ne veut pas entendre parler de déconvenue ou de camouflet. « À l’image de toute l’équipe, je suis déçu. Déçu par l’ampleur du score, déçu de ne pas avoir marqué le moindre point. Mais, je ne peux pas oublier l’avant-match, l’engouement des supporters, l’ambiance de cette finale. À l’échauffement, les supporters des deux équipes faisaient tellement de bruit que nous n’arrivions pas à nous entendre. L’an dernier, j’avais disputé une finale du championnat de France avec Lézignan face à Toulouse devant 7 000 spectateurs. Samedi à Wembley, il y avait plus de 80 000 spectateurs. Participer à de tels événements, c’est rare dans une existence de sportif de haut niveau. À la fin du match, nous avons eu la médaille du vaincu, ce n’est pas la meilleure. Les dirigeants nous ont autorisés à garder le maillot. Je vais conserver précieusement la médaille et le maillot. Dans quelques années, ils vont constituer d’excellents souvenirs. »

Après le jardin de Wembley, l’Eden de tous les treizistes, John Boudebza ne perd pas de vue la fin de la compétition domestique. Malgré leur excellent parcours en Cup, les Rovers n’ont pas obtenu la qualification pour le Top 8. Reversés dans le deuxième niveau de l’épreuve, ils luttent pour le gain du maintien au plus haut niveau. Dimanche prochain, ils seront opposés à Wakefield pour un face-à-face capital. « Nous avons le meilleur public de Super League, je ne pense pas une seule seconde que l’année prochaine, nous risquons évoluer en Championship. Dimanche, il faut tourner la page de cette finale », conclut John Boudebza, le bouillant talonneur des Rovers.

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