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Le choc Trinh-Duc

Par Nicolas Zanardi
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Publié le Mis à jour
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C’est une vérité immuable, quel que soit le sport. Quelle que soit la compétition. À chaque sélection son grand absent, son banni, son perdant. En 2015 en France, pour la Coupe du monde de rugby, celui-ci aura donc pour nom François Trinh-Duc. Sélectionné pour la 50e fois en Bleu à Twickenham le 15 août, Trinh-Duc ne verra donc pas la Coupe du monde dont il fut pourtant finaliste voilà quatre ans.

Un choc ? Pour les observateurs lointains, probablement, tant l’aura médiatique du Montpelliérain est supérieure à celle de Rémi Tales. Plus « sexy », plus talentueux, plus capé. Meilleur, tout simplement ? On s’effacera devant ce jugement de valeur par ailleurs largement commenté dans les réseaux sociaux. Le fait est que, depuis la prise de pouvoir de Philippe Saint-André, François Trinh-Duc n’a jamais figuré dans ses petits papiers, au contraire de Tales, indéboulonnable en sélection depuis la tournée de juin 2013. Faut-il donc s’étonner que Trinh-Duc, rappelé au dernier moment à la place de Jules Plisson (blessé à l’épaule lors de la dernière journée du Top 14) et auteur d’une prestation plus que mitigée lors du premier match de préparation en Angleterre, ne soit pas de la sélection finale ? À cette aune, pas vraiment, même si Tales n’a guère plus brillé lors de ses entrées en jeu.

Faute de communication

La vérité ? Depuis le début de la préparation, Rémi Tales fait figure de remplaçant idéal dans l’esprit du sélectionneur. Le genre de camarade à même de contribuer à la bonne ambiance de groupe, sans marcher sur les plates-bandes du titulaire, désigné comme étant Frédéric Michalak. Un rôle que Trinh-Duc, dont le comportement en 2011 n’avait déjà que peu été goûté par Marc Lièvremont (au point que celui-ci lui préfère Parra pour les phases finales…), aurait probablement moins bien accepté. C’est en tout cas l’avis du staff qui a choisi en son âme et conscience de trancher en défaveur du Montpelliérain, quand bien même l’opinion publique devrait ne pas comprendre. Le vrai grief, au fond ? On l’adresserait probablement à la communication de Philippe Saint-André en début de semaine qui, plutôt que de chercher à défricher le terrain, a volontairement cherché à instaurer le doute, gratifiant François Trinh-Duc d’une « excellente prestation en Angleterre », faisant par là même naître l’idée que ce dernier était revenu en grâce. La douche froide n’en est que plus désagréable, pour l’intéressé en premier lieu. Un choc d’autant plus terrible qu’il ne fait, au final, que confirmer la tendance née des trois ans et demi de mandat de PSA.

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