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Le Racing prend date

Par Jérôme Fredon
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Publié le Mis à jour
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Plus puissants et agressifs dans le combat, les Racingmen ont signé un grand coup en s’imposant d’entrée à Toulon.

Toulon - Racing 92: 22-27

résumé

Tout le monde avait pris son intervention d’avant-match pour une bonne galéjade. Mais Mourad Boudjellal avait vu juste. Tombé d’entrée dans son antre de Mayol, le RCT se retrouve bel et bien dans le brouillard. Assommé par l’essai assassin d’Henry Chavancy juste avant la pause, le triple champion d’Europe n’est jamais parvenu à retrouver son rythme de croisière en deuxième mi-temps. Pis, il a ensuite été battu à plates coutures dans le combat et l’engagement. Surpris par l’agressivité des Racingmen dans les rucks et leur vitesse dans le jeu courant, les Toulonnais ont d’abord lâché du terrain en mêlée avant de totalement s’effondrer sur un ballon porté diabolique signé Chris Masoe. L’ancien héros de Mayol a signé un bien vilain tour à la formation de Bernard Laporte. Le bonus défensif arraché dans les dernières secondes de la rencontre est un maigre lot de consolation pour des Rouge et Noir complètement groggy (22-27). Désireux de se jauger dans un contexte hostile, les Racingmen ont parfaitement réussi leur entrée en matière.

Le tournant du match

C’était la faute de trop ! Les dix minutes de frigo données par Pascal Gaüzère à Mitch Inman ont coûté excessivement cher à Toulon. Une minute après la sortie du musculeux Australien, le RCT était envoyé par trois mètres de fond dans le port sur un ballon porté du Racing. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le coup de poignard est venu de Chris Masoe, chaleureusement accueilli pour son retour par le public toulonnais.

Le geste

Qui a dit que les Sud-Africains n’étaient que des chars d’assauts destinés à aplatir comme des crêpes leurs adversaires ? Le jeune arrière originaire du Natal, Sean Robinson a prouvé que les joueurs de la nation arc-en-ciel pouvaient également être des artistes de la balle ovale. Certes, l’exécution de son geste n’était pas parfaite. Sa passe dans le dos a en effet rebondi au sol avant d’atterrir dans les bras de Joe Rokocoko venu à son soutien. Mais sa passe à l’aveugle a conduit à l’essai du Racing juste avant la fin de la première mi-temps. Double satisfaction pour Sean Robinson ! Il a réussi là où le talonneur varois Jean-Charles Orioli avait précédemment échoué. Sa passe dans le dos de la 29e minute s’était terminée en-avant.

Le plus bel essai

Malgré leurs deux trous d’air en première période (deux ballons perdus sur leurs lancers), les Toulonnais ont paradoxalement construit leur unique essai de ce match grâce à leur touche. Au terme d’une partie de volley-ball engagée par les deux alignements, les Toulonnais parviennent à rabattre le ballon de leur côté. En bon capitaine de frégate, Juan Smith montre la voie et ouvre une voie d’eau dans la coque francilienne. Il sert parfaitement Jonathan Pélissié lancé à hauteur qui filait en terre promise.

L’homme du match

Il a été comme à son habitude de toutes les luttes. Impressionnant d’activité dans le combat rapproché, Wenceslas Lauret a été un formidable sécateur pour le Racing 92. Le flanker international a ratissé et découpé en tranche tous les joueurs varois ayant le malheur de pénétrer dans sa zone.

la Fiche technique

À TOULON - Vendredi 20 h 45 - 14 612 spectateurs

Arbitre : M. Gaüzère (Côte basque-Landes)

Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 13-3, 16-3, 16-6, 16-11 (MT) ; 16-14, 16-17, 19-17, 19-24, 19-27, 22-27.

Racing 92 : 2E Chavancy (40+1e), Masoe (67e) ; 1T (68e)é, 5P (12e, 36e, 47e, 53e, 73e) Machenaud.

Cartons jaunes : Claaseen (27e, plaquage dangereux), Fr. Van der Merwe (54e, brutalité).

Toulon : 1E Pélissié (32e) ; 1T Pélissié ; 5P Pélissié (8e, 21e, 39e, 55e), W. Du plessis (80e).

Carton jaune : Inman (66e, faute répétée)

TOULON 15. D. Armitage (20. Belan 76e) ; 14. Tuisova, 13. Inman, 12. Mermoz, 11. Bobo ; 10. Ulupano (21. W. Du Plessis 74e), 9. Pélissié ; 7. S. Armitage, 8. Ollivon (19. Vosloo 74e), 6. J. Smith ; 5. R. Taofifenua (18. Suta 55e), 4. Lassalle ; 3. Stevens (23. Ma’afu 51e), 2. Orioli (16. Soury 76e), 1. Menini (17. Fresia 59e).

Non entré en jeu : 22. Méric.

RACING 92 15. S. Robinson ; 14. Rokocoko, 13. Laulala, 12. Chavancy, 11. Andreu ; 10. Goosen (22. Dambielle 62e), 9. Machenaud (cap.) ; 7. Masoe, 8. Claassen, 6. Lauret ; 5. Filipo (19. Barba 76e), 4. Fr. Van der Merwe (18. Kruger 65e) ; 3. Ducalcon (23. Sa 68e), 2. Chat (16. Lacombe 53e), 1. Khinchagishvili (17. Brugnaut 60e).

Non entrés en jeu : 20. Chauveau, 21. Dussartre.

LES BUTEURS

Pélissié : 1T/1, 4P ; Du Plessis : 1P/1 (80e). Machenaud : 1T/2, 5P/6 ; Goosen : 0P/2.

Les meilleurs joueurs

Avec ses jambes de feu, Johan Goosen a fait bien des misères à la défense toulonnaise. Il a par deux fois trouvé le digicode pour semer la zizanie dans l’arrière-garde varoise. Chris Masoe a apporté ce surplus de férocité et de gagne qui manquait au pack du Racing l’an dernier. L’appétit insatiable de Steffon Armitage au grattage n’aura pas suffi à pallier le manque de densité physique des Toulonnais à l’impact. Thibaut Lassalle s’est montré à la hauteur de ses performances en amical. Efficace au contre en touche et propre sur les renvois, l’ancien Oyonnaxien n’a jamais baissé la garde face aux Racingmen.

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