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« Avoir touché le fond nous aidera à rebondir »

Par midi olympique
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Jean-Christophe Goussebaire, le président de l’US Dax, a réagi suite à l’avis du CNOSF rendu hier concernant la montée de Lille. Suite à cet avis, les Dacquois n’ont jamais été aussi proches d’être repêchés en Pro D2 au détriment du club nordiste.

Comment avez-vous accueilli l’officialisation de l’avis du CNOSF ?

Je dirais que cela nous donne une clarification sur la division dans laquelle nous allons évoluer. Nous avons la capacité et la possibilité d’être peut-être récupéré en Pro D2. Mais il faudra encore attendre une nouvelle décision de justice. Nous avons donc tout de même été soulagés. Enfin comme je l’ai toujours dit nous attendons avec beaucoup d’humilité cette décision mais également avec enthousiasme car nous sommes conscients de la chance qui nous serait donnée si nous étions repêchés. Nous ne ferons donc pas la fine bouche, mais nous accueillerons ce repêchage spectaculaire s’il venait à être confirmé, avec beaucoup d’humilité et de respect vis-à-vis des Lillois.

Vous semblez rester tout de même très prudents ?

Il y a encore des recours possibles pour Lille. Nous sommes dans un pays de droit avec une justice qui fonctionne bien. Donc tant que je n’ai pas un document de la Ligue m’informant que suite à diverses procédures le LMR n’évoluera pas en Pro D2 et que par voie de repêchage c’est l’US Dax qui est maintenue, je reste bien évidemment prudent. Quand bien même, comme beaucoup d’observateurs je ne sais pas ce qui serait susceptible de modifier trois décisions rendues qui sont toutes allées dans le même sens et qui ont été rendues par trois institutions légitimes.

Vous êtes donc résolument optimiste ?

Je suis de nature optimiste, maintenant je le suis un petit peu plus quand je vois que la DNACG, la Commission d’Appel et le CNOSF ont été unanimes sur les attendus qui ont été notifiés au club de Lille. Comme je l’ai déjà dit, je suis désolé pour les Lillois, je me mets à leur place. Mais de ce que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux ou de la part des dirigeants lillois, on sous-entend que Dax aurait pu faire un lobbying quelconque autour de cette affaire ! Sincèrement, nous avons toujours été à la marge de tout cela. Nous avons toujours appris les nouvelles par les mêmes canaux que tout le monde. Et il est clair que le litige ne nous implique pas, c’est un litige uniquement entre Lille et les institutions qui dirigent le rugby français. Depuis le début, nous avons pris le parti de rester à l’écart, d’attendre la décision et de travailler sur nos deux projets l’un pour la Fédérale 1, l’autre pour le Pro D2, en étant prévoyants. Cela n’a pas toujours été facile mais nous avons été cohérents jusqu’au bout. Je suis désolé mais c’est ainsi que nous avons vécu ces trois mois et pas autrement. Maintenant j’attends avec impatience le dénouement de cette affaire parce que je pense qu’elle a trop duré maintenant que ce soit pour nous ou pour Lille. Il nous faut rapidement une réponse, d’autant plus que le premier match dans onze jours serait contre Perpignan…

Vous vous placez donc en dehors de ce que l’on peut entendre parfois comme « la république des copains  », ou « le sudisme des institutions  » qui vous seraient favorables ?

Je ne peux malheureusement pas empêcher les gens de penser que nous avons fait du lobbying ou qu’il y avait d’un autre côté une forte pression politique pour que Lille soit en Pro D2. Je ne peux pas empêcher les gens d’avoir ce genre d’interprétation mais encore une fois trois institutions ont tranché à trois reprises. Ce sont des institutions légitimes qui émanent de la Ligue et du Comité olympique français. On ne peut pas empêcher les gens de penser cela mais il y a des décisions juridiques. Cela n’a jamais pesé dans la balance, cela n’a jamais été ni de notre volonté ni de notre capacité d’influencer les décisions. En premier lieu, parce que nous n’avions tout bonnement et simplement pas accès au dossier.

« je peux vous assurer que l’on va s’accrocher afin d’obtenir le maintien le plus tôt possible  »

Votre préparation a tout de même été fortement perturbée, et vous n’avez disputé encore aucun match amical à seulement dix jours d’un hypothétique premier match en Pro D2 contre Perpignan, comment gérez-vous tout cela ?

Absolument, puisque nous étions relégués sportivement j’avais ciblé mon recrutement sur un projet Fédérale 1, avec l’ambition de bien figurer dans cette division en recrutant des joueurs de bon niveau mais en faisant en sorte aussi de maintenir notre centre de formation à un bon niveau. Nous avons toutefois eu une première opportunité d’être repêchés avec le projet de fusion basque. Ce qui nous a donc permis en parallèle de travailler sur un projet qui nous permettrait d’évoluer en Pro D2. Donc nous avons pris des contacts avec des joueurs mais faute de moyens, de licences, et pour cause de blessures j’ai dû déclarer forfait, la mort dans l’âme, pour le match contre Soyaux-Angoulême. Donc tout cela a été très perturbant bien entendu. Nous avons un match triangulaire ce week-end à Soustons contre Limoges et Rodez, on essaiera d’y faire bonne figure. Après, le groupe est à 70 % issu de l’équipe de l’année dernière, donc ils connaissent le haut niveau. Enfin la chance d’être en année de Coupe du monde, nous permettra d’avoir une coupure après les quatre premiers matchs pour parfaire notre préparation et intégrer les nouveaux joueurs.

Vous allez donc accueillir de nouveaux joueurs ?

Nous aurons la faculté de pouvoir recruter des joueurs. Nous sommes sur 7-8 joueurs ayant potentiellement accepté de jouer chez nous, uniquement en Pro D2. Nous avons donc réactivé ces contacts. J’espère que nous serons en mesure de les récupérer rapidement d’ici la fin du mois d’août. Ces joueurs qui viendront nous prêter mains fortes nous permettrons d’avoir un effectif cohérent et de pouvoir bien nous défendre en Pro D2.

Quelle sera votre ambition si vous êtes en Pro D2 ? Le maintien ?

Nous allons essayer de ne pas reproduire ce que nous avons fait l’an dernier, où nous sommes venus mourir à trois points du premier non-relégable à cause d’une mauvaise gestion sportive. Nous avons donc essayé cette année que ce soit en termes d’effectif, ou de staff, d’évacuer ce genre de problème. Ensuite, nous ferons du mieux que nous pourrons en Pro D2, cela va être très très dur, il y a de plus en plus de grosses équipes comme Lyon et Perpignan. Ce championnat est de plus en plus médiatisé. De plus, nous aurons trois derbys avec Mont-de-Marsan, Bayonne et Biarritz, mais je peux vous assurer que l’on va s’accrocher afin d’obtenir le maintien le plus tôt possible.

L’histoire de Dax dans le monde professionnel peut être un atout pour y parvenir ?

C’est une base solide bien entendu. Cependant nous devons aussi être capables de faire évoluer le club. C’est mon principal objectif. Le club doit se doter de moyens modernes et plus professionnels pour pérenniser notre place dans le professionnalisme. Mais il est évident que notre expérience à ce niveau nous permet de rapidement connaître nos capacités budgétaires et de mobiliser le maximum de partenaires pour pouvoir présenter des budgets qui ont toujours été validés. Nous sommes comme tout le monde, nous avons des contraintes financières, et nous avons eu des moments difficiles mais le club de Dax a toujours honoré ses engagements. Donc notre expérience nous aide pour pouvoir exister aujourd’hui mais nous avons un devoir d’évoluer. Les quatre années que nous venons de vivre et surtout celle-là, nous ont permis de faire beaucoup de mises au point et tout le monde a bien compris les erreurs qu’il ne fallait pas reproduire. On espère que le fait d’avoir touché le fond pendant trois mois nous aidera à rebondir.

Sur le plan financier justement, avez-vous reçu de nouveaux soutiens depuis l’avis rendu hier ?

On connaît déjà l’engagement de nos partenaires depuis la saison précédente. Nous sommes en mesure de compter sur eux. De plus les principaux actionnaires du club mais aussi la ville et l’agglomération sont prêts à nous soutenir. Nous avons d’ores-et-déjà intégré un nouveau centre d’entraînement ultra-moderne. Tout le monde a pris conscience que s’il y avait bien une saison où il fallait aider Dax, c’était celle-ci. Donc je suis très content ! Enfin l’effet médiatique, autour de ce qui se passe actuellement et autour de la Pro D2 plus globalement, peut nous permettre d’attirer des partenaires d’envergure nationale. Je peux donc garantir que l’on sera en mesure de présenter un budget conforme à nos ambitions et à nos moyens ! Propos recueillis par M. L.

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