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Menini : «Je recherche un peu de stabilité»

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    Menini : «Je recherche un peu de stabilité»
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Arrivé sur la pointe des pieds, car méconnu du grand public, à Toulon au printemps 2014, Alexandre Menini (31 ans) s’est vite imposé au sein du club Toulonnais. S’ils jouaient le maintien avec Biarritz il a finalement soulevé le Bouclier de Brennus et la Coupe d’Europe avec le RCT. Une ascension spectaculaire qui lui a même permis de toucher à l’équipe de France (6 sélections). Mais blessé au pied la saison passée, le natif de Basse Ham (Moselle) ne participera pas au mondial. Déception ? Un peu, mais le pilier gauche préfère se concentrer sur son aventure en club pour réaliser une grosse saison.

Comment se passe la reprise du côté de Toulon ?

On a déjà bien démarré la préparation, avec une dominante physique même si à Toulon on a la chance de toucher rapidement du ballon. Avec la chaleur c’est éprouvant mais ça fait du bien. Après l’intégration des nouveaux s’est bien passée, je connaissais déjà Charles Ollivon que j’avais côtoyé en Bleus. Ils se sont vite mis au travail pour bosser efficacement. Après il y a encore beaucoup d’absents qui préparent la Coupe du monde.

Philippe Saint-André et son staff n’ont pas fait appel à vous pour le mondial. Voir vos coéquipiers en pleine préparation doit vous faire un pincement au cœur ?

Sans aller jusque-là, ni dire que ça me fait de la peine, je dois admettre que ça ressasse un peu mon absence. Mais je dois vite digérer, je n’ai pas le temps de cogiter. Je leur souhaite bonne chance mais moi il faut que je passe pleinement à mon début de saison avec Toulon. J’aimerais être avec le groupe mais je respecte les choix.

Vous les respectez mais les comprenez-vous ? Sachant que vous étiez titulaire lors de la tournée de novembre et lors de la première rencontre du tournoi des 6 nations contre l’Écosse ?

Je n’ai pas eu plus d’explications que ça, hormis ma blessure. Je me suis blessé en décembre et même si j’ai essayé de rejouer à plusieurs reprises je n’ai réellement été remis qu’en toute fin de saison. Après oui j’ai joué contre l’Écosse. Je ne pouvais pas me permettre de refuser une sélection face à la concurrence. Mais malheureusement mon pied n’a pas tenu et il ne m’a pas permis de m’exprimer et j’ai fait une performance loin du niveau international. À côté, les autres ont continué à bosser et ont progressé. Que ce soit en équipe de France ou en club, cette blessure m’a beaucoup ralenti. J’ai eu du mal à m’en remettre.

Si vous deviez faire un bilan sur votre saison 2014-2015 quel serait-il ?

J’ai pas mal joué d’août à septembre, c’était top pour moi ! Mais comme je le disais, ma blessure m’a ralenti. Dès que je pouvais j’étais dans le groupe mais moins souvent titulaire. On va dire que j’ai pas mal galéré mais là je reviens en pleine forme.

Et où en êtes-vous de votre blessure ?

J’ai joué les cinq six derniers matchs de la saison avec le RCT, ça allait mieux. Maintenant la douleur est partie et je peux attaquer la saison sur de bonnes bases. La blessure aura duré cinq mois mais au moins la guérison est totale. Je suis content d’aborder cette nouvelle saison sans la moindre douleur au pied.

Et quels vont être vos objectifs pour la saison ?

J’espère jouer le maximum de match avec Toulon, pour remplir les objectifs fixés par le club. Je n’ai pas vraiment d’objectifs chiffrés mais j’aimerais faire partie intégrante de la saison à venir.

Les départs d’Ali Williams, Bakkies Botha, Carl Hayman. Les arrivées de Ma’a Nonu, Samu Manoa ou encore Paul O’Connel. Le Rct entre-t-il dans une nouvelle ère ?

Toulon entre dans une nouvelle ère, c’est exact. Certains ont parlé la saison dernière de fin de cycle mais ce n’était pas le cas. On peut même parler de nouvelle aventure avec de nouveaux joueurs. On a quand même perdu Carl Hayman, Ali Williams, Bakkies Botha ou encore Chris Masoe. Des joueurs qui ont marqué l’histoire de ce club et qui ont écrit le palmarès des dernières années, donc c’est vrai qu’il y a pas mal de changements, mais aujourd’hui Toulon est devenu une équipe hypercompétitive, l’un des meilleurs clubs d’Europe qui attire toujours les grands noms. Donc évidemment les joueurs ne sont pas éternels, et à un moment il est temps d’arrêter. Mais on a la chance dans ce club d’attirer les grands joueurs. Donc quand des mecs partent, d’autres grands noms arrivent donc c’est vraiment une chance pour le club.

Quels sont les objectifs de Toulon pour la saison du club ?

On n’en a pas encore parlé, je pense que les coachs nous en toucheront un mot lors du stage de Tignes. Mais après il ne faut pas être devin pour imaginer qu’avec l’équipe qu’on a, on voudra aller le plus loin possible dans les deux compétitions. On est une équipe assez humble donc on ne dit pas qu’on veut tout gagner mais ce vrai que dans le coin des têtes de tout le monde on veut aller le plus loin possible.

Vous n’avez jamais passé plus de trois saisons dans un club. Or vous êtes à Toulon depuis un an et demi, qu’en est-il de votre avenir ?

C’est vrai que je suis jamais resté bien longtemps dans un club mais c’était souvent indépendant de ma volonté. Quand j’arrivais dans un club, souvent il descendait sportivement, donc pour rester au plus haut niveau, au moins en professionnel, je changeais de club. Quand je suis arrivé à Béziers le club est descendu, pareil à Aix et à Biarritz même chose. C’est donc plutôt à cause des situations des clubs que je n’y suis jamais resté très longtemps, mais ce n’est pas mon choix de rester moins de trois ans dans les clubs où je suis passé. Aujourd’hui je recherche un peu de stabilité. Je suis à Toulon depuis un an et demi et il me reste deux ans de contrats, donc je vais tout faire pour rester ici. Pourquoi même ne pas y finir ma carrière ? Ce serait génial. Ma fille et ma femme sont très heureuses ici, il y a la plage, le soleil et surtout le très haut niveau. Ce sont des paramètres exceptionnels qui nous donnent envie de rester. Après c’est à moi de montrer sur les terrains que je mérite ma place dans ce club et c’est pour ça que je dois me focaliser à 100 % sur Toulon pour faire une grosse saison.

Et en revenant à l’équipe de France, l’arrivée d’un nouveau sélectionneur est-elle un motif d’espoir ?

Le XV de France c’est un peu la cerise sur le gâteau. Après il y a beaucoup de jeunes qui travaillent donc je préfère ne pas faire de plans sur la comète. Guy Novès verra bien et s’il m’appelle je serais très heureux. Évidemment que c’est dans un coin de ma tête mais je ne me focalise pas dessus. Je veux faire une bonne saison avec Toulon et si le XV de France doit m’arriver ce serait génial mais on verra bien.

Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti

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