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Alain Pecherand : « Je ne pars absolument pas fâché du club »

Par midi olympique
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    Alain Pecherand : « Je ne pars absolument pas fâché du club »
Publié le Mis à jour
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Après sept ans à la tête du Rugby Club Tricastin, Alain Pecherand a décidé de quitter la présidence du club drômois. Un choix personnel mais sans amertume, ni rancœur. Il restera comme le président des montées en Fédérale 2 et en Fédérale 1.

Pourquoi avez-vous décidé de démissionner de la présidence du Rugby Club Tricastin ?

J’ai pris cette décision car certaines personnes souhaitaient prendre ma place et provoquer un comité directeur exceptionnel, pour me virer. Du coup, pour éviter qu’il puisse y avoir des incidents, j’ai préféré partir.

Vous attendiez-vous à un tel déroulé ?

Non, ça a traîné toute la saison. Tout le monde savait plus ou moins que certaines personnes voulaient prendre ma place.

Quels sentiments vous habitent au moment de quitter le club ? De l’amertume, de la colère ?

Je n’ai aucune amertume, je dirais que le club n’appartient à personne. Cela fait sept ans que j’y suis et si des gens veulent me prendre la place, qu’ils la prennent. Je ne vais pas me battre pour garder ma place. Ils ont des projets, qu’ils les mettent en place. Ils ont le champ libre, ils pourront avancer. Leur but est de plus professionnaliser le club, de plus le développer, d’avoir plus de partenaires et de budget.

Après sept ans passés à la tête du Rugby Club Tricastin, quel bilan tirez-vous ?

J’ai passé de très bonnes années, je me suis régalé. Le club, on l’a fait progresser car ce n’est pas moi tout seul. Quand je suis arrivé, il devait y avoir 40 gamins à l’école de rugby et aujourd’hui, il y en a plus de 200. C’est tout le boulot, toutes les structures qu’on a mis en place pour être avant tout, un bon club de Fédérale 2. Quand on sera un bon club de Fédérale 2, on pourra rêver à autre chose.

Quand vous êtes arrivé à la tête du club, le Rugby Club Tricastin évoluait en Fédérale 3. Sept ans plus tard, il vient de combattre en Fédérale 1. Imaginiez-vous ce scénario ?

Non, je ne l’aurais pas du tout imaginé. Quand j’ai pris le club, on espérait ne pas descendre de Fédérale 3. La première année, on s’est à peine qualifiés, on a été sortis au premier tour et la deuxième année, on monte (en Fédérale 2 N.D.L.R). Cette saison est un très bon souvenir, car on a réussi à amener les supporters à Hasparren (à côté de Biarritz N.D.L.R). Une partie du car avait été financée par les joueurs, grâce à leurs primes. On avait vécu un super truc. Bien entendu le match contre Châteaurenard (synonyme de montée en Fédérale 1 N.D.L.R) est un grand moment tout comme le quart de finale et la demi-finale. Nous étions encore arrivés à déplacer des supporters loin de nos terres et c’est plutôt bien, car quand on arrive à faire ça, on peut se dire qu’on a fait des choses intéressantes.

Pour vous, qui êtes un pur produit tricastin, garder ce lien entre le club et les supporters était important ?

À mes yeux, c’est essentiel. Il faut garder les racines du Tricastin, il faut que quand les gens viennent au stade, ils se sentent chez eux. La fierté qu’on peut avoir, c’est qu’on a des joueurs qui ont joué en Honneur et qui cette année, ont évolué en Fédérale 1 ou réserve Fédérale 1. Je pense que ces joueurs s’en souviendront.

Justement, cette dernière saison n’a pas été facile sur un plan sportif. Quel souvenir en garderez-vous ?

Pour moi, c’est positif car on a vu ce qu’était l’étage au-dessus. On a vu qu’il fallait qu’on travaille, pour un jour arriver à rivaliser. On a également pu observer de très belles équipes, de très beaux matchs à la Cité 3, on a eu du monde au stade et puis on a fait connaître les villes de Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux. Maintenant, certaines personnes savent situer ces lieux.

Le niveau de la Fédérale 1 a-t-il dépassé ce que vous pouviez imaginer ?

Nous savions quand dans cette poule, ce serait extrêmement compliqué car il n’y avait que des grosses écuries avec beaucoup de joueurs professionnels. Si nous avions été dans une poule du Sud-Ouest, avec certaines équipes qui ont des budgets ressemblant au nôtre, je pense que nous aurions pu tirer notre épingle du jeu. Mais dans notre poule, c’était extrêmement compliqué.

Que représente à vos yeux, la seule victoire de la saison, obtenue face à la Seyne (30-28) ?

C’est un soulagement. C’était bien pour les joueurs car elle est arrivée juste avant la trêve, alors qu’on n’avait pas gagné un match de la saison. Cette victoire était importante pour permettre aux joueurs de repartir du bon pied, qu’ils passent de bonnes fêtes, qu’ils soient un peu tranquilles par rapport à cette saison compliquée.

Enfin, vous quittez la présidence mais allez-vous rester dans l’entourage du club ?

J’irais toujours les voir jouer car l’équipe me plaît et puis, j’apprécie toujours autant les joueurs. Je resterai dans l’entourage du club, mais je n’aurai pas de fonctions officielles. J’irai voir des jeunes, je serai un peu plus « libre », j’irai également voir jouer d’autres équipes. Mais je ne pars absolument pas fâché, je n’ai rien contre le club et je lui souhaite de continuer à progresser. Afin pourquoi pas de devenir un jour, un grand club de Fédérale 1.

Votre vœu principal est donc que le Rugby Club Tricastin retrouve rapidement l’élite amateur.

Mon souhait principal pour cette saison est qu’on reprenne du plaisir, que les joueurs s’amusent, sortent du terrain avec le sourire et gagnent des matchs. Après, ça reste du sport et l’échelon qui nous amènerait à être un vrai club de Fédérale 1 est énorme. Je pense que cela ne peut pas se faire rapidement, à mon avis il faut du temps. Le club est encore en pleine construction, on a des bases solides avec des jeunes qui selon moi, fonctionnent bien. Il faut maintenant y aller étape par étape.

Propos recueillis par Corentin Vaissière

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