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La prise de l’Eden Park version Bleus

Par midi olympique
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    La prise de l’Eden Park version Bleus
Publié le Mis à jour
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Il y a 36 ans jour pour jour, l’équipe de France remportait son premier match en Nouvelle-Zélande (19-24). Un succès obtenu de haute lutte à l’Eden Park, face aux coéquipiers de Graham Mourie. Le French flair et les choix du sélectionneur Jean Desclaux, étant deux des principaux facteurs de ce résultat.

À l’heure du défilé du 14 juillet, tous les héros ne seront pas sur les Champs-Élysées. Certains seront éparpillés aux quatre coins de l’Hexagone. Les héros en question ne sont cependant pas des militaires, mais bien des rugbymen. Ils ont pour noms, Jean-Michel Aguirre, Jean-Pierre Rives ou Daniel Dubroca et ont écrit une page de l’histoire du rugby, il y a 36 ans jour pour jour. Leur fait de gloire ? Être la première équipe de France à s’imposer en Nouvelle-Zélande, sur les terres de la meilleure équipe du monde (19-24). Une performance d’autant plus retentissante, à une époque où le rugby n’est pas encore professionnel. Les joueurs étant tous amateurs, à la différence de l’équipe victorieuse à Dunedin en 2009, dirigée par Marc Lièvremont (19-24). Ce succès ne doit pourtant rien à la chance. Preuve en est, les Blacks avaient dominé plutôt aisément le premier test (23-9). Les coéquipiers de Graham Mourie remportant une dixième victoire en douze tests disputés. Une série débutée au lendemain du premier succès de l’histoire des Bleus face aux Blacks, le 27 février 1954 (3-0). La goutte de trop pour le capitaine Jean-Pierre Rives, qui convoque ses coéquipiers pour un intense footing. Un des facteurs déclencheurs de la révolte tricolore, même si ce succès est également celui de Jean Desclaux. L’ancien troisième ligne de Dax, sélectionneur depuis 1973 effectue des choix dans sa composition, ressemblant à des paris.

Une composition audacieuse

Le talonneur agenais Daniel Dubroca est ainsi titularisé au poste de pilier droit, pour sa première sélection. Un repositionnement également demandé au pilier ou deuxième ligne Patrick Salas, de remplacer en troisième ligne, Christian Béguérie touché à une main. Le côté cocasse de la situation est que ce dernier, pensant ne pas jouer, sort d’une soirée arrosée. Autant de facteurs ne laissant absolument pas présager d’un succès, mais plutôt d’une défaite. Une guillotine apparaît même avant le match dans les travées de l’Eden Park. Les supporters néo-zélandais pensent déjà avoir match gagné, ils vont vite déchanter. Un grain de folie appelé French flair s’emparant des joueurs français et leur permettant de proposer un jeu attrayant. Pari gagnant, récompensé par quatre essais de Gallion, Caussade, Averous et Codorniou et venant réduire au silence l’Eden Park. Un public admiratif du jeu proposé par les Bleus, mais pétrifié par la performance de ces derniers. Seul l’essai de Mourie à la dernière minute, leur redonnera de la voix. Trop tard pour espérer l’emporter... L’ailier Frédéric Costes venant sauver son équipe, en intervenant devant Wilson auteur d’un coup de pied par-dessus sur Aguirre. Le Clermontois dégageant en touche sous la pression néo-zélandaise, avant que monsieur West ne siffle la fin du match. Fou de joie, Philippe Dintrans n’hésite alors pas à sauter dans les bras de l’arbitre. Quoi de plus normal ? On ne gagne pas tous les jours en Nouvelle-Zélande. C.V

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