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Conrad Smith : Le serpent fait sa mue

Par Jérôme Prévot
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    Conrad Smith : Le serpent fait sa mue
Publié le Mis à jour
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Le centre au sens du jeu exceptionnel fera ses adieux à sa franchise de toujours.

Il fera ses adieux aux Hurricanes à l’occasion de cette finale après 120 apparitions en Super Rugby depuis 2004. Conrad Smith compte fermement que sa « der » corresponde avec le premier titre de son équipe. Car sous le maillot jaune, il a évidemment moins souvent gagné qu’avec la tunique des All Blacks puisqu’il a enregistré 90 pour cent de victoires en 85 sélections, souvent associé à Ma’a Nonu, dont il avait à ses débuts un profil totalement opposé. On a coutume de parler de lui avec une sorte de bienveillance car il n’est pas un démolisseur ou un bélier obsessionnel comme le sont trop souvent les centres modernes. Il a aussi pu mener sa carrière tout en continuant ses études de droit et se préparer à la profession d’avocat. Ça donne un côté « vintage » à son profil, quand dans chaque sélection se reflétaient toutes les classes sociales de la société. Il est considéré comme l’un des meilleurs attaquants de toute l’Histoire des All Blacks grâce à ses qualités de créativité et d’inspiration. Conrad Smith est un attaquant « à l’ancienne » au sens laudatif du terme. Elle signifie que ce joueur a toujours privilégié la passe à l’impact tout en force. Son surnom : « The Snake », le serpent, exprime bien l’essence de son style en zigzag à la recherche des ouvertures dans la défense adverse pour s’y faufiler lui-même, ou pour y propulser les autres d’une passe bien ajustée. Et dans ce monde du sport professionnel écrasé par la litanie des clichés qui nourrissent les réactions d’après-matchs, ses propos ont toujours tranché par leur honnêteté et parfois même leur brutalité envers lui-même les soirs de défaites. Ce n’est finalement pas là la plus mince de ses qualités. Plus sérieusement, l’un de ses principaux faits d’armes aura finalement été de résister à la Coupe du Monde 2011 à la tornade Sonny Bill Williams, l’ancien treiziste précédé par un ramdam médiatique. Mais le jour de la finale, c’est bien, lui Conrad Smith sans moyens physiques démesurés, qui a débuté le match suprême pour le jouer en totalité en plus. La saison prochaine, les Français pourront l’avoir rien que pour eux, puisqu’il a signé à Pau. 34 ans, il voulait enfin voir un peu de pays et imiter tous ses anciens équipiers all blacks qui sont allés monnayer leur talent de l’autre côté de la terre. C’est bizarre, on aurait pensé qu’il pouvait faire toute une carrière sans déménager de Nouvelle-Zélande. Le serpent à fait sa mue, qui pourrait lui reprocher ?

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