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Les contreforts d’un Everest

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Champion Drôme-Ardèche Honneur cette saison, le SCP évoluera la saison prochaine à l’échelon supérieur. Un défi à la hauteur de la saison du club de la préfecture ardéchoise.

Peu importe le niveau, décrocher un titre n’est jamais une sinécure. Le bonheur étant souvent à la hauteur de la difficulté du chemin accompli pour en arriver là. En ce sens, la performance du Sporting Club privadois est remarquable. En quinze ans, les Tango ont décroché à quatre reprises le bouclier de champion Drôme-Ardèche Honneur. Cette année, c’est Eymeux qui est tombé face au club de la préfecture ardéchoise (21-15). « Nous nous sommes battus bec et ongles sur notre ligne, durant un long moment, pour préserver notre avance. Ce titre nous a permis d’atteindre notre objectif de montée en Fédérale 3 », analyse Damien Fiard, l’un des entraîneurs ardéchois. La récompense par le terrain, d’une forte mobilisation derrière les champions Drôme-Ardèche. Ce titre étant finalement aussi le leur, aux yeux du staff sportif. « Il y a eu une grosse mobilisation du club à Pompidou. ça fait plaisir de voir ce fort soutien, ce noyau familial où on joue pour le maillot. ça m’a rappelé mes années juniors. » Le point d’orgue de la saison est donc intervenu avant le championnat de France. Un bonus dont le club dirigé par Pascal Agostini n’a pu profiter qu’un tour. Son aventure s’arrêtant dès les 32e de finale face à Aix-les-Bains (3-18). « Nous avons abordé ces phases finales, avec quelques absents et blessés. Le groupe était essoufflé et, malgré une belle rencontre, l’issue ne nous a pas été favorable. »

Un recrutement quantitatif et qualitatif

Un mal pour un bien en quelque sorte, puisque le recrutement a pu être approfondi. L’ambition étant d’étoffer et de densifier le groupe ardéchois pour la Fédérale 3. « Notre effectif a été limité cette saison avec vingt-six à trente joueurs pour jouer en première. Certains ont fait toute la saison et nous savons qu’en Fédérale 3, ce sera compliqué notamment dans le cinq de devant », rappelle Damien Fiard. En ce sens, le club a déjà officialisé la venue de six renforts dont Xavier Plataret et Cédric Jaboulay. Des recrues censées apporter un plus, au groupe dirigé par Damien Fiard et Tony Gomas. Cependant, il ne s’agit pas de se renforcer à n’importe quel prix. « On a satisfait à nos espérances sur notre recrutement. à mes yeux, l’ambiance est pour beaucoup dans les résultats que nous avons eus. C’est notre marque de fabrique. » Or, le meilleur recrutement est aussi de garder la majorité de son groupe. Contrat parfaitement rempli, du côté du stade du Lac. « Garder ses joueurs est super important, c’est un signe de bonne santé. Pour l’instant, nous n’avons eu aucun départ, que des arrêts. » Une première étape, sur la route de l’objectif maintien en Fédérale 3. Le type de défi où Privas pourra s’appuyer sur quelques moments clés de la saison écoulée. « La victoire contre Annemasse nous a fait énormément de bien car ils visaient clairement la Fédérale 3. Il y a également celui d’Ambérieu où on fait un bon match, même si nous étions déjà qualifiés. »

De quoi se forger un mental inoxydable, avant de partir se frotter aux cylindrées de l’échelon supérieur. Des déplacements pour lesquels les Privadois pensent suivre le chant des cigales. « Il y a de grandes chances qu’on soit dans la poule du Sud, d’un point de vue géographique. Ce serait un gros défi face à des clubs comme la Vallée du Gapeau, Bastia ou Montélimar, entre autres. » Un sérieux comité d’accueil pour un retour en Fédérale 3. C. V.

L’interview : « Il faudra débuter pied au plancher »

Damien Fiard, le technicien ardéchois s’attend à livrer une grande bataille pour rester en fédérale 3 la saison prochaine. Le SCP ne voulant pas faire le Yo-Yo.

Quels seront vos objectifs en Fédérale 3 ?

Nous montons, l’ambition sera donc le maintien car nous ne voulons pas faire le Yo-Yo. Maintenant, on sait que notre tâche sera compliquée au vu du niveau à l’échelon supérieur. Il faudra arriver pied au plancher, dès le début du championnat.

Comment abordez-vous le prochain exercice ?

Nous avons donné des objectifs précis et intermédiaires. Pour arriver au maintien, nous avons demandé aux joueurs de faire de la musculation durant la trêve. On leur a également demandé d’être présent le plus possible durant la préparation, pour démarrer le plus vite possible.

Quelles évolutions votre jeu va devoir subir ?

En Honneur, nous proposions un jeu enormément basé sur le mouvement, le dynamisme dans les sorties de balle. Ces principes, nous allons essayer de les garder en Fédérale 3 car il faut prendre du plaisir sur le terrain. Maintenant, j’espère que nous aurons plus de densité pour varier nos armes. S’il faut fermer le robinet, nous saurons le faire.

Six clubs de Drôme-Ardèche évolueronten Fédérale 3 l’année prochaine. Quel est votre ressenti ?

Nous serons six mais nos ambitions seront totalement différentes. On franchit un palier mais on tombe également dans un autre monde. Des clubs comme Montélimar ou Annonay visent la Fédérale 2. Gagner contre eux ne serait-ce qu’à domicile, ressemblerait à une victoire à l’extérieur.

Justement, comment y parvenir ?

Oui, nous avons des valeurs humaines mais au bout d’un moment, cela ne suffit plus. En Fédérale 3, il faudra que nous soyons capable de casser davantage les défenses. Cette saison, nous avons eu du mal contre Annemasse qui était plus dense que nous. Nous avions peu de joueurs pour franchir, notre objectif s’est donc orienté en ce sens.

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