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Dominique Rolin : « Les dirigeants de Peyrehorade n’assument pas leurs responsabilités »

Par midi olympique
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    Dominique Rolin : « Les dirigeants de Peyrehorade n’assument pas leurs responsabilités »
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À la suite de la polémique entourant la demi-finale de Fédérale 3 entre son club et Peyrehorade, Dominique Rolin président de l’US Annecy réagit. Il souhaite apporter sa version des faits, sur la réclamation portée par les Haut-Savoyards voici une semaine et sur les événements d’hier après-midi.

Pouvez-vous nous donner votre interprétation des faits ?

Après le match perdu de deux points, nous avons porté réclamation car le staff de Peyrehorade a triché. Il n’a pas respecté les règles concernant la présence des piliers et a imposé des mêlées simulées, alors que ses piliers n’étaient pas blessés. Ils ont manipulé le directeur de match et l’arbitre. Nous avons porté réclamation, la Fédération a écouté nos doléances et a donné le match à rejouer.

Peyrehorade plaide l’erreur concernant la sortie de ses piliers…

Mais non. C’est un tissu de contradictions. Pendant toute la semaine, la communication de Peyrehorade a été de pousser le peuple au crime. Dimanche, après le match, il s’est passé des choses qui n’ont rien à voir sur un terrain de sport et avec l’esprit du rugby. Ils se disent terre de rugby mais ils font honte à ce sport ! Cela aurait pu finir avec des morts. On ne peut pas cautionner ces actes et ne rien dire sur le sujet.

Que s’est-il passé ?

À la fin du match, joué sur un terrain grillagé, des joueurs, le maillot camouflé par des tee-shirts pour ne pas qu’on reconnaisse leur numéro, ont fait mine de venir serrer la main à nos joueurs et c’est parti aux quatre coins du terrain. Des gens se sont servis de drapeaux pour frapper nos joueurs à terre. C’était des scènes de violence… C’était prémédité. Le staff sportif de Peyrehorade a coincé un de nos dirigeants qui a trouvé son salut en se cachant dans les toilettes ! Il a été poursuivi et est sorti blanc comme un linge, encore sous le choc. On se serait cru dans un mauvais film de série B. Les dirigeants de Peyrehorade n’assument pas leurs responsabilités. Sportivement, la sanction était méritée. De notre côté, nous n’avons rien dissimulé, nous avons expliqué les faits. Ils auraient même dû avoir le match perdu sur tapis vert, ils s’en tirent bien. Dans un passé pas si lointain, l’US Annecy n’a pas respecté le règlement et a été puni plus sévèrement. Le club avait match perdu et la montée en Fédérale 1 avait été refusée (N.D.L.R. : lors des phases finales 2012). Nous ne sommes pas allés frapper les joueurs d’Aubenas parce qu’ils avaient filmé le visage d’un joueur qui n’était pas censé jouer. C’est une honte pour le rugby. Les dirigeants nous ont fait passer pour des personnes non sportives, immorales. Ils ne connaissent pas le sens des mots qu’ils emploient. La moralité implique déjà de ne pas tricher. Ils ont triché, pas une seule fois mais plusieurs fois. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Les joueurs n’étaient pas indiqués comme blessés sur la feuille de mouvements pour pouvoir les faire rentrer. Lors du premier match, nous n’avons pas joué deux minutes en mêlée simulée mais huit, dont six minutes d’arrêt de jeu. Ils auraient pris une pénalité, ils les auraient fait rentrer à nouveau…

Par rapport aux événements d’hier, envisagez-vous des actions ?

Je porte plainte et nous ferons un dossier. Nous avons un joueur, Ludovic Perruisset, qui est défiguré. Les pompiers l’ont emmené à l’hôpital pour passer des radios. Il aurait fait un round contre un boxeur expérimenté, il ne serait pas plus abîmé. Un dirigeant s’est couché sur son corps pour lui éviter les coups et il a fui dans les toilettes. La violence manifestée aurait pu provoquer un mort ou un paralysé. Je ne vous parle pas des tribunes, il fallait longer les murs devant l’agressivité permanente d’un tiers du public. Il y avait des gens bien mais aussi beaucoup de jeunes enivrés qui voulaient en découdre… Propos recueillis par S. F.

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