Bordeaux, un écrin d’avenir

Les petites péripéties et balbutiements qui restent encore à gommer n’ont rien gâché. Certes, la circulation pour accéder et repartir de la nouvelle enceinte bordelaise, en voiture, manque de fluidité. Du côté du tramway, la TBC, la société des transports publics de l’agglomération bordelaise, doit améliorer le cadencement des rames, mais pour le reste, quelle réussite ! L’idée de l’ex-président de la LNR, Pierre-Yves Revol, il y a cinq d’ans, d’organiser sur un même lieu les deux demi-finales, devient à fil des années un véritable rendez-vous attendu par les aficionados et aussi le grand public. Durant 48 heures, Bordeaux a été la capitale du rugby. Et le Nouveau stade de Bordeaux en est l’écrin parfait. Par son architecture originale, et son apparence caractérisée par une pluie de 644 colonnes élancées, véritable forêt verticale inspirée du massif forestier de pins des Landes, dessinée par le cabinet d’architectes Herzog & de Meuron assistée de Groupe 6.

Un essai transformé

Sa taille, ni trop grande, ni trop petite (42 000) est parfaite pour ce genre d’événement. Le stade se révèle être l’endroit parfait pour un match de rugby professionnel avec sa très grande capacité d’hospitalité (4 400). Tout ceci, fait qu’au sortir de ce week-end, la nouvelle institution qui dirige la Coupe d’Europe, l’EPCR, réfléchit pour que dans un avenir à court terme, Bordeaux accueille soit des demi-finales européennes soit même la finale. Du côté de l’UBB aussi, où tout l’état-major du club a découvert le stade dans sa configuration rugby, on envisage sérieusement de délocaliser une ou deux rencontres par saison. L’essai est donc transformé et les histoires de fissure du monument et problèmes techniques avec la rambarde qui s’était malencontreusement ouverte lors du match inaugural sont bien loin.