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Machenaud : «Je ne crois pas en l’injustice»

Par Marc Duzan
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    Machenaud : «Je ne crois pas en l’injustice»
Publié le Mis à jour
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Écarté du groupe France, touché dans sa chair, Maxime Machenaud a placé ses derniers espoirs dans la fin de saison du Racing-Metro.

Maxime Machenaud, auteur de sa meilleure saison depuis qu’il a embrassé la carrière de rugbyman professionnel, ne sera pas du Mondial anglais. Devancé par Sébastien Tillous-Borde, Morgan Parra et Rory Kockott dans la hiérarchie des demis de mêlée du XV de France, le numéro 9 du Racing-Metro fait néanmoins partie de la liste cachée de quatorze joueurs concoctée par Philippe Saint-André et ses adjoints. Un scandale ? On n’a pas dit ça. À nos yeux, le seul vrai débat de la liste des Mondialistes concerne l’éviction de Maxime Mermoz, uniformément reconnu comme le plus doué des trois-quarts centre français. Concernant Machenaud, on peut néanmoins évoquer une surprise, tant sa régularité sur la saison aurait dû lui permettre de lutter à armes égales avec Rory Kockott, pour la place de numéro 3. Interrogé mercredi à ce sujet, le demi de mêlée du Racing n’a pas souhaité polémiquer avec un staff l’ayant pourtant couché sur la liste des trente joueurs protégés par la convention collective, l’été dernier. Un paradoxe qu’il partage avec Antonie Claassen, Maxime Médard ou Thomas Domingo. « Des explications m’ont été données au téléphone et je n’ai pas envie de m’appesantir là-dessus. Je ne crois pas en l’injustice. Des choix ont été faits et je veux désormais me concentrer sur la fin de saison de mon club. Et pour la première fois depuis longtemps, je vais partir en vacances l’esprit libre… »

Les raisons d’une mise à l’écart

Sacrifié sur l’autel d’une tournée en Australie où le XV de France encaissa quatre-vingt quinze points en trois matchs, Maxime Machenaud ne fut plus jamais rappelé dans le squad tricolore. Pourquoi, dites-vous ? Selon des proches de l’encadrement du XV de France, Patrice Lagisquet et Philippe Saint-André auraient reproché au demi de mêlée Ciel et Blanc de ne pas prendre assez d’initiatives autour des zones de contact. À ce sujet, voici ce que nous déclarait l’intéressé il y a deux mois : « À mes débuts, je jouais beaucoup au feeling. C’est ce qui faisait ma force et aujourd’hui, j’ai envie de retrouver cette facette de mon jeu. J’essaie de me poser moins de questions.

Je tente des départs au ras, je prends des initiatives… Ces deux dernières années, je m’étais mis dans un jeu de distributeur pur alors que ma qualité première était celle de créateur. C’est d’ailleurs ce qui m’avait permis de m’imposer en Top 14, à Agen. En équipe de France, on m’a ainsi reproché d’être trop passeur. J’ai du réapprendre à me mettre en danger. Lorsque j’examinais mes feuilles de stats, je constatais d’ailleurs que je franchissais la ligne d’avantage moins souvent qu’à mes débuts. » Ce n’est pas tout. En l’absence d’un buteur « pur » à l’ouverture (impossible de savoir, à l’heure actuelle, si Jules Plisson sera vraiment rétabli pour le Mondial), le staff des Bleus a souhaité donner la priorité à Kockott et Parra (Tillous-Borde, le numéro 1, était partant certain) afin que ceux-ci dédouanent François Trinh-Duc, Rémi Tales ou Frédéric Michalak.

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