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Mazoyer : le maestro majolan

Par midi olympique
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Vice-champion de France de Fédérale 3, en ballottage favorable pour le maintien, Meyzieu doit une part de sa réussite à Fabien Mazoyer, ouvreur et entraîneur du club majolan.

À 36 ans, Fabien Mazoyer court toujours, pour le plus grand bonheur de Meyzieu. Finaliste du championnat de France de Fédérale 3 au mois de juin 2015, l’équipe est bien partie pour gagner son pari, se maintenir en Fédérale 2. Deux victoires, contre le leader, Saint-Jean-en-Royans, et à Villars-les-Dombes dans un duel de mal classés ont retourné une situation compromise en ce mois de mars 2015. « Nous avions du mal à sortir une grosse performance alors deux », sourit l’ancien joueur de Pro D2, au Lou et à Gaillac. Le natif de Privas n’y est pas pour rien. Arrivé de l’Asvel (Villeurbanne) en 2012, qu’il retrouvera dimanche prochain au stade des Servizières, l’ouvreur ou centre a permis au club de franchir un palier, sur le terrain et en dehors puisqu’il cumule les deux casquettes d’entraîneur et joueur. « Cumuler les deux fonctions est très compliqué mais passionnant. Il faut penser à beaucoup de choses. Ce n’est pas évident d’être à 100 % dans le rôle d’entraîneur sans délaisser le rôle de joueur. Mais je suis bien entouré avec Antoine Relave et Sylvain Royer. »

Rangement de crampons !

Et Fabien a été à bonne école. Recruté au Lou par Jean-Henri Tubert à sa sortie des espoirs de Bourgoin, où il a noué de solides liens d’amitié avec Antoine Nicoud, l’entraîneur de… Villeurbanne, il a longtemps été un des hommes clés du collectif lyonnais au début des années 2000, avec lequel il a remporté le titre de champion de France de Fédérale 1 (2002) et atteint les demi-finales (2003) et finale (2004) de Pro D2. « Il était un petit taureau, capable d’attaquer la ligne, se souvient l’actuel entraîneur de Mâcon. Je savais qu’il était à même de rentrer dans le projet de jeu. Ces expériences dans différents clubs lui ont permis de porter un projet à Meyzieu. » Recruté par l’ancien président majolan, Philippe Charousset, qui l’a « dragué » plusieurs étés de suite, Fabien reconnaît que son ancien entraîneur a compté. Comme les équipes de Tubert, Meyzieu construit sa réussite sur des fondamentaux collectifs solides. La rigueur du maestro allié à la rugosité d’un club fait des miracles. « Techniquement, il est au-dessus du lot, surtout au poste d’ouvreur, souffle, un brin admiratif, l’arrière et buteur, Mathieu Notturno. Nous sommes montés avec un effectif peu renouvelé. Il nous apporte son leadership, sa gestion des temps forts et des temps faibles. Ce serait une bonne chose qu’il continue. »

Rien n’est moins sûr. à court terme, le double champion de France — « J’ai décroché le titre avec la Drôme-Ardèche en Taddéï B, c’est un joli titre, j’y tiens ! » — pense ranger les crampons et, peut-être, le brassard d’entraîneur. « Je vais certainement arrêter de jouer. E je ne suis pas sûr à l’avenir de pouvoir cumuler le rugby avec mon travail, alors je donnerai la priorité à mon job. De plus, je suis séparé et ne vois mes enfants qu’un week-end sur deux. Quand il y a un match, le week-end se réduit à une journée… J’ai envie de donner plus de temps de jeu à ma compagne et à mes enfants. » Alors ce seront le rugby et l’US Meyzieu qui seront orphelins d’un des plus dignes représentants du jeu. S. F.

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