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Toulouse, l’appétit vient en marquant

Par Jérémy Fadat
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    Toulouse, l’appétit vient en marquant
Publié le Mis à jour
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En pleine confiance, l’équipe de Guy Novès, absolument décomplexée et libérée, a offert un récital offensif samedi, dans le sillage d’une charnière euphorique. De quoi donner des idées…

Il était aux alentours de 20 h 30, samedi 9 mai, et le Stade toulousain venait de mettre la pression sur Clermont en lui ravissant temporairement la deuxième place, qualificative pour les demies. L’ASMCA qui entrait en scène quelques minutes plus tard à Grenoble… Scrutée de près ? « Ce soir, je ne regarde pas le match car je vais dîner avec ma femme et des amis », balayait Guy Novès, assurant que « l’objectif, c’est le top 6. » Quel que soit le véritable degré de détachement de leur manager, les Toulousains ont envoyé un message. Au-delà des exploits à Toulon et à Paris, il leur manquait une démonstration à domicile. « Nous avons été décevants en début de saison mais finissons bien, avoue Corey Flynn. Nous avons accumulé beaucoup de confiance ces dernières semaines et avions besoin de montrer qu’on était capable de bien jouer. » Quelle démonstration offensive ! Les Haut-Garonnais ont affiché un esprit d’entreprise déterminant et une ambition éclatante dans le jeu. à l’opposé de l’équipe fragile et confuse du début d’année. Jusqu’à enchaîner un cinquième succès de rang. « Il y a des circonstances favorables comme l’élimination en Coupe d’Europe qui nous a permis de jouer tous les quinze jours, souligne Novès. Puis on a un effectif au complet, mis à part les blessés, et on travaille dans des conditions intéressantes.»

Novès : « La marque de fabrique du stade toulousain»

C’est essentiellement dans sa capacité à mettre du volume que Toulouse a frappé un grand coup. Débordant son adversaire d’emblée. Clairement, cette équipe s’est recentrée sur une philosophie de mouvement. Jeu de mains, jeu de Toulousains, le retour ? En tout cas, ça marche. « C’est une volonté adaptée à la forme des joueurs, à leurs qualités, souffle Novès. J’essaye de leur dire qu’il est inutile de faire toute cette préparation physique pour taper à l’arrivée dans le ballon. Il est plus intéressant de l’utiliser. ça fait quelques semaines qu’on est davantage dans ce registre. C’était de l’engagement féroce à Paris et là, disons qu’on était présent, concentré sur le jeu, les lancements, sur l’application nécessaire quand on avait le ballon dans les mains. On a marqué trois essais rapidement, ce qui nous a décomplexés par rapport à nos récentes prestations à domicile. Puis on a vu des gestes lumineux… Je ne sais pas si Brive était vraiment mobilisé mais de notre côté, on est resté sur ce qu’on a mis en place. » Partition parfaite et séduisante, jusqu’à opter pour des pénaltouches dès la 20e minute. « On a su retrouver une certaine cohésion dans le jeu, se félicite Yann David. On voulait continuer à créer et mettre la pression. » Le festival offensif fut total. « Le plaisir dans la compétition, c’est de sortir du terrain fatigués mais satisfaits parce qu’on a produit, par le spectacle offert, savoure Novès. Et le dernier essai, dans les arrêts de jeu, est symbolique. L’adversaire est de nouveau à quinze, on récupère le ballon et on va sous les poteaux. C’est la marque de fabrique du Stade toulousain. »

David : « On attend, on observe»

Et bien plus loin que les neuf essais infligés à Brive, bien plus loin que les coups réalisés au Vélodrome ou à Jean-Bouin, c’est le visage affiché par les joueurs frissons du Stade qui est marquant. Des hommes qui évoluent libérés, dans le sillage d’une charnière Bezy-Flood affolante. Le premier s’impose catalyseur hors pair, le second retrouve le niveau qui lui a offert 60 sélections avec le XV de la Rose… « Ce sont des joueurs qui correspondent au style de jeu auquel on croit en ce moment, plaide Novès. Ils nous permettent de pouvoir utiliser un maximum de ballons et mettent sur orbite les Huget, Médard ou Clerc. Ils participent à la transformation très rapide du jeu. Ils sont là pour l’organiser avec beaucoup de lucidité et de vitesse. » Autant dire qu’à Toulouse, tous les feux sont désormais au vert. De quoi poser le club le plus titré de France en candidat légitime à un nouveau Brennus ? « On attend, on observe », se contente David. Leurs concurrents aussi observent. Et ce qu’ils voient du côté de la Ville rose ne doit pas les rassurer…

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