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Grenoble, le triste refrain

Par Vincent Bissonnet
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    Grenoble, le triste refrain
Publié le Mis à jour
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Comme la saison 2013-2014, le FCG de Gio Aplon est passé du statut de prétendant aux phases finales à celui d’équipe en danger. Comment expliquer que l’histoire se soit répétée ?

Par Vincent BISSONNET

Triste repetita. Un an après avoir connu une dégringolade infernale au printemps 2014, le FCG se trouve de nouveau enlisé dans une spirale négative à l’approche du verdict final. Lors de la saison 2013-2014, les Isérois s’étaient affirmés comme des prétendants à la phase qualificative : sixièmes au terme de la 19e journée, avec onze victoires, un nul et sept revers pour un total de 50 unités, Fabien Gengenbacher et ses partenaires pouvaient regarder en haut du classement. Mais sur les sept dernières rencontres, ils ont littéralement craqué, parvenant tout juste à récolter trois points. À quelques minutes du coup de sifflet final, ils avaient même été provisoirement relégués avant de voir Clermont envoyer Perpignan en Pro D2. Avec 53 points et une onzième place, Fabrice Landreau et ses hommes pouvaient souffler. « Fin janvier, je n’imaginais pas un tel scénario », avait-il évoqué au soir du 25e acte.

Un manager averti en vaut deux. Ainsi, récemment, quand le surprenant FCG s’est retrouvé dans la même posture après son succès à Paris (21-30, 20e journée), avec une sixième place provisoire, l’homme fort du club isérois s’est voulu prudent : « Cette victoire est le fruit d’un travail en profondeur qui a démarré il y a neuf semaines. C’est une bouffée d’oxygène. Maintenant, je n’oublie pas que nous sommes en construction, en chantier. On est encore loin du maintien. » Excès de prudence ? Fausse modestie ? L’avenir proche a en tout cas donné raison au technicien. Avec une défaite surprise face à Castres (12-16) et un revers cuisant contre Toulon (24-34), Grenoble se retrouve encore sous la menace, à cinq points du dernier qualifié et à six longueurs de la zone rouge. Le tout avec un calendrier délicat : déplacement à Bayonne, réceptions de Clermont et Toulouse avant un final chez le voisin lyonnais.

SOS leaders !

Comment expliquer la répétition de ce scénario favorable ? Si le collectif isérois apparaît cohérent et relativement complet dans toutes ses lignes, il manque dans le fond de véritables meneurs d’hommes capables de prendre les bonnes décisions au moment crucial et de tenir le cap en toutes circonstances. La saison dernière, le FCG s’était cherché en vain des capitaines de route capables de redresser la barre… « La force de Grenoble a toujours reposé sur son collectif. On constate que dans la difficulté le groupe pique de nez », déplorait John Best après une sévère défaite à Oyonnax, 40 à 13, lors de la 23e journée. « On se demande ce qui se passe dans ce groupe. Est-ce qu’il a lâché prise ? Le rugby nécessite un état d’esprit qu’il faut retrouver », avertissait de son côté Fabien Gengenbacher. Le recrutement des Wisniewski, McLeod ou autres Aplon, autant de joueurs à même de devenir cadres, était censé compenser ce déficit en leadership. À cet égard, le match piège contre Castres était considéré comme un test grandeur mature. Raté, dans les grandes largeurs. « Il nous manque encore cet instinct du tueur, reconnaissait alors Fabrice Landreau. On a aussi manqué de caractère, de prise d’initiative. Globalement, nous ne nous sommes pas montrés assez incisifs sur nos prises de décision. Désormais, il va falloir lutter avec les autres équipes du ventre mou pour franchir la barre des cinquante points. »

D’une bonne formation à une grande équipe, le pas à franchir s’avère considérable. Grenoble a encore pu le constater à ses dépens. Quel en sera le prix final ? Réponse au soir de la 26e journée.

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