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Champions Cup - UBB - Harlequins : Jalibert - Smith, le duel qui fait saliver

  • Matthieu Jalibert (à gauche) et Marcus Smith (à droite).
    Matthieu Jalibert (à gauche) et Marcus Smith (à droite).
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Matthieu Jalibert n’a pas pu rencontrer son idole en Owen Farrel en huitième. En quart, il va retrouver Marcus Smith, un talent de son âge et qui lui ressemble davantage sur le plan du style.

Il rêvait sans doute d’Owen Farrell, « MJ » aura finalement Marcus Smith face à lui.Samedi dernier, le combat singulier du huitième de finale n’a pas eu lieu. Owen Farrell et Matthieu Jalibert ont tous deux déclaré forfait le vendredi, alors que tout le monde se frottait les mains à l’idée de cette opposition de style teintée d’un rapport d’admiration.

Matthieu Jalibert a clairement clamé son admiration pour le joueur des Saracens, son aîné de sept ans : monstre d’efficacité, de sang-froid et d’exigence. Même si Farrell ne ressemble pas à Jalibert, qui a reçu au berceau, le don de la vitesse et de la fulgurance. Seule une certaine attitude face au reste du monde les rapproche, un visage souvent fermé, une confiance en eux surdéveloppée et une indifférence à l’image qu’ils renvoient.
En échange, Matthieu Jalibert va se retrouver samedi face à Marcus Smith, le demi d’ouverture des Harlequins, un joueur qui lui ressemble bien davantage rugbystiquement parlant. Leur vivacité, leur adresse et bien sûr leur rapidité les font « boxer » dans la même catégorie.

Les deux hommes ont en plus sensiblement le même âge, Jalibert est plus vieux de trois mois. Ils ont débuté très jeunes en équipe première à treize jours d’intervalle en septembre 2017, le 2 pour Marcus Smith à Twickenham face aux London Irish, le 15 pour Jalibert à Lyon.

Leurs routes ne se sont jamais croisées

Mais curieusement, ils ne se sont jamais affrontés, déjà parce que, hasard de l’Histoire, l’UBB et les Harlequins ne se sont jamais croisés en Coupe d’Europe.

Les routes du Girondin et du Londonien ne se sont jamais croisées non plus sur le plan international ni avec les moins de 20 ans que Matthieu Jalibert a finalement peu fréquentés, ni avec la « grande » équipe de France au gré des blessures et des mises à l’écart de l’un ou de l’autre. Le Français a débuté très jeune en bleu, dès le Tournoi 2018, à 19 ans appelé par Jacques Brunel, alors que Marcus Smith annoncé pourtant comme une pépite a attendu 2 021 pour enfin revêtir le maillot du XV de la Rose et encore, ce fut à l’occasion d’un match estival contre les Etats-Unis alors que les « tauliers » anglais (dont Farrell) étaient partis en tournée avec les Lions.
Eddie Jones a semblé mettre un malin plaisir à ne pas convoquer tout de suite l’ouvreur des Harlequins, si créatif et si adroit.

Ironie de l’histoire, Marcus Smith, tout de suite après sa première sélection, a été appelé en cours de tournée par les Lions de Warren Gatland pour remplacer Finn Russell, blessé.
En revanche, Marcus Smith a touché le Graal en club avant Matthieu Jalibert. Il fut l’un des principaux artisans du spectaculaire titre de champion des Harlequins.de 2 021. Un titre conquis au prix d’une demie face à Bristol et d’une finale face à Exeter placées sous le signe de l’offensive à outrance. En revanche, Matthieu Jalibert attend encore de soulever son premier trophée avec l’UBB et même de disputer sa première finale.
Les deux hommes partagent la même relation contrastée avec leur équipe nationale : Matthieu Jalibert doit composer avec la concurrence de Romain Ntamack, souvent jugé plus pragmatique et plus proche, par la force des choses d’Antoine Dupont.

Marcus Smith souffre à peu près du même syndrome avec comme concurrent principal, Owen Farrell mais aussi George Ford. On a vu Steve Borthwick utiliser la perle des Harlequins au poste d’arrière en Coupe du monde, même quand Farrell fut suspendu. On a vu le même Borthwick reléguer Marcus Smith sur le banc des remplaçants lors du dernier Tournoi, alors que Farrell avait pris une année sabbatique.
Jalibert et Smith se sont vus catalogués dans la catégorie de ceux qui cèdent trop vite aux ivresses de l’attaque. On arrête là le débat, mais on comprend pourquoi on a déjà vu fleurir des titres du genre : « Pourquoi le match UBB-Harlequins pourrait être le plus spectaculaire de la Champions Cup… ».

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Les commentaires (3)
Nigeou Il y a 17 jours Le 12/04/2024 à 11:52

Excusez moi mais R NTAMACK serai titulaire même sans Antoine Dupont , il est au dessus .
C'est réducteur de dire qu'il est en équipe de France parce que Antoine est la.
Pauvre journaliste

Gcone1 Il y a 17 jours Le 12/04/2024 à 11:47

C'est typiquement un match qui s'annonce favorable pour Smith. Il va faire un show !

Wildcard74 Il y a 17 jours Le 12/04/2024 à 10:54

Smith est un joueur exceptionnel, un vrai feu follet capable de génie. Un ouvreur qui pue l'attaque, un régal de le voir jouer