Nationale - Narbonne, parole à la défense
Dans un Parc des Sports qui a flirté avec les 8 000 spectateurs, Narbonne s’est avéré plus pragmatique face à des Carcassonnais pourtant proches de l’exploit.
C’était la dernière rencontre de la phase de classement au Parc des Sports et de l’Amitié. Et pour cette der, ils étaient 7 883 spectateurs voire certainement plus, parmi lesquels Florian Grill, le président de la Fédération, Joël Castany, qui vise la présidence de Ligue Occitanie ou encore Didier Cordoniou, candidat à la tête de la FFR, tous trois très attentifs à ce derby audois certes achevé sur un score à l’ancienne (14-10) mais ô combien plaisant, tant dans l’engagement et l’implication défensive. Un derby où le geste ultime de la rencontre a plongé le stade dans le silence : on joue les arrêts de jeu, Carcassonne a la possibilité de changer le cours de la rencontre. L’USC domine, enchaîne. Martin Landajo est à la manœuvre. L’ancien demi de mêlée de l’Argentine (84 capes), sélectionné pour la Coupe du monde 2015, tape en touche sous le regard médusé des coéquipiers et adversaires. Un geste difficilement compréhensible, mais relativisé par l’entraîneur de l’USC, Jean-Marc Aué : "Martin pensait que nous étions en tête au tableau d’affichage. Il a assumé sa faute auprès du groupe. Cela reste un joueur expérimenté."
Si, samedi soir, Narbonne a au moins assuré la réception d’un barrage à domicile, il ne doit pas son succès à ce geste "casquette" du Puma de Carcassonne. Encore une fois, l’ouvreur Gilles Bosch, l’enfant de Millas passé par le club de la cité, a apporté neuf précieuses unités dans l’escarcelle narbonnaise (30e, 36e, 44e) par son pied magique. À défaut de prouesses offensives c’est la défense qui a mené le Racing à la victoire, ce dont argumente, le manager Julien Seron : "C’était un derby très engagé. Dans ce genre de match, c’est la défense qui est souvent la clé de la victoire. Et là, tout le monde s’est sacrifié dans ce secteur. Les gars ont été énormes. Nous avons fait douter Carcassonne qui, en fin de rencontre, a été fragilisé dans ses schémas offensifs."
Pichon se précipite
Et pourtant, c’est Carcassonne qui a donné le ton de la rencontre deux minutes après le premier coup de sifflet. En trois temps de jeu, l’ailier Clément Egiziano a déchiré la défense pour une réalisation proche des poteaux (7-0). À la 9e minute de jeu, l’USC pouvait doubler la mise si l’ouvreur Gabin Michet avait choisi l’option de l’extérieur plus que l’initiative personnelle. Mais selon Jean-Marc Aué, le tournant du match se situe plutôt à la 32e minute. À ce moment-là de la partie, la mêlée de l’USC prend le meilleur sur sa rivale. Monsieur Rousselet offre une pénalité au visiteur, lequel a la possibilité de passer de 10-8 à 13-8. Mais le demi de mêlée Gaëtan Pichon la joue rapidement à la main pour une action infructueuse. "On doit prendre ces trois points, soutient Aué. À 13-8, le match aurait été différent. Après cette pénalité jouée à la main, Etienne Herjean est sanctionné d’un carton jaune et une minute après, Gilles Bosch donne l’avantage au Racing (11-10). Notre manque de lucidité en première période nous coûte la victoire."
Malgré tout, Carcassonne conserve sa place de quatrième, mais reste mathématiquement sous la menace de Suresnes. Si l’USC veut recevoir le 4 ou 5 mai lors du barrage d’accès aux demi-finales, il doit rendre vendredi soir à Albert-Domec, la monnaie de la pièce à son cher voisin.
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