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Champions Cup - Toulouse - Racing, nos étoiles contraires en huitième de finale

  • Romain Ntamack fera son retour dans le XV de départ pour ce huitième de finale de Champions Cup.
    Romain Ntamack fera son retour dans le XV de départ pour ce huitième de finale de Champions Cup. Icon Sport - FEP
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C’est, avant toute autre considération, un choc européen entre deux cadors du championnat. Certains l’annoncent déséquilibré pendant que d’autres égrènent les duels directs pour pimenter cette affiche plus que centenaire. Suivez les guides.

C’est John Green, l’auteur du fabuleux roman Nos étoiles contraires, qui l’écrivait dans son chef-d’œuvre : "les bons amis sont difficiles à trouver mais impossible à oublier." On n’en dirait pas moins de la relation étrange entre le Stade toulousain et le Racing qui, hasard ou pas, se sont croisés pour la première fois voilà 112 ans dans la seule finale qui jamais les opposa. Un match remporté 8-6 par les Stadistes aux… Ponts-Jumeaux, qui préfigurait pour tout dire la nature d’une rivalité qui n’en fut jamais une. "Dans ce monde, ce n’est pas nous qui choisissons si on nous fait du mal ou non, disait Gus à Hazel, son impossible âme sœur. En revanche, on peut choisir qui nous fait du mal." Et, à ce titre, pour une raison obscure qui relève des origines obscures du rugby français, le Racing semble avoir ainsi désigné de lui-même son bourreau, avec une gourmandise non feinte. On en veut pour preuve cette volonté de Jacky Lorenzetti de créer à partir de 2011 le trophée Coubertin, émanation d’un "acte chevaleresque" et scellé au nom de son amitié avec René Bouscatel. Le président du Racing 92 ayant par ailleurs, à chaque fois, symboliquement présenté Dan Carter et son Arena à l’occasion d’une réception de ses meilleurs ennemis toulousains…

Tendance un brin sado-masochiste ? Allez savoir, après tout… Le fait est que la "querelle d’écoles", évoquée ci-contre par Denis Charvet ne semble pas aller d’hier en faveur des Occitans, tant la balance des confrontations entre les deux clubs penche largement en leur faveur (46 victoires contre 19, pour deux matchs nuls). Avec, au passage, quelques moments d’anthologie comme ce drop de Rougé-Thomas passé sous la barre transversale lors d’une demi-finale à Bordeaux en 1991. Et l’on n’oublie pas, pour la bonne bouche, le souvenir récent du 41-14 infligé par Toulouse au Racing la saison dernière à Saint-Sébastien, soit le plus gros score jamais enregistré dans l’histoire du rugby français au stade des demi-finales. Une domination unilatérale en championnat qui s’est, par ailleurs, confirmée sur le terrain de la Coupe d’Europe...

Fickou et les charnières, drôles de symboles

Depuis bientôt trente ans en effet, le Stade toulousain a fait de cette compétition son terrain de chasse gardée, au point de s’être mis en quête d’une sixième étoile cette saison, tandis que le Racing présente pour seul palmarès trois finales cruellement perdues. Une étrange dualité dont Gaël Fickou, héritier d’une longue lignée de talentueux trois-quarts passés par les deux clubs (Borde, Jauréguy, Charvet, Bonneval…), se veut aujourd’hui la plus parfaite illustration. Le centre aux 90 sélections court en effet toujours après son premier titre en club, lui qui a quitté le Stade toulousain à l’orée de la saison 2018-2019, soit le point de départ d’une série de trois Brennus et une Coupe d’Europe pour les Rouge et Noir…

Faut-il donc s’attendre, pour ce huitième de finale sur la pelouse d’Ernest-Wallon, à autre chose qu’un succès toulousain ? Glorieuse incertitude du sport à part, on serait bien obligé de penser froidement par la négative, d’autant que les Franciliens ont subi le terrible coup du sort la semaine dernière avec la perte de leur charnière Le Garrec-Gibert. Cela tandis que, dans un étrange parallèle, le Stade toulousain retrouvait son iconique demi d’ouverture Romain Ntamack pour faire la paire avec Antoine Dupont. Rédhibitoire ? Il semblerait, oui… Et pourtant, comme à chaque fois ou presque, on cédera cette semaine encore au charme inexplicable de cette drôle d’affiche. Parce qu’il arrive que même les vieux amis se trahissent, comme lors de ce match de 2014 qui vit le Racing 92 mettre un terme à une série de vingt demi-finales consécutives pour le Stade toulousain et Guy Novès en l’emportant (21-16) sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Parce que Stuart Lancaster n’a, en tant qu’entraîneur, encore jamais perdu de match éliminatoire face au Stade toulousain d’Ugo Mola. Et parce qu’il va de cette rencontre comme, au vrai, de la métaphore principale du roman de Green : une cigarette ne tue pas, tant qu’on ne l’a pas allumée…

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Les commentaires (4)
PRESIDENT Il y a 22 jours Le 07/04/2024 à 15:45

Il n y a pas photo . Toulouse c est une équipe, le racing un assemblage de bons joueurs

el_Chaton Il y a 22 jours Le 07/04/2024 à 16:37

Chauvinisme quand tu nous tiens...

jamy09 Il y a 22 jours Le 07/04/2024 à 13:01

Dupont reste le joueur hors normes qu'il est, mais je trouve que depuis son retour du 7 il y a deux facettes chez lui. Il peut à tout moment faire la différence comme par le passé. Mais il cherche trop vite les extérieurs et on se fait contrer souvent sur ces passes. Attention avec les 3/4 du racing.

Philippe64 Il y a 22 jours Le 07/04/2024 à 08:54

le stade toulousain va gagner facilement du moins je l'espère. il n'y a que du talent dans cette équipe. cela joue de partout, un vrai régal de les voir jouer