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Champions Cup - Face aux Bulls, le Lou n’espérait même pas un miracle

  • Les Lyonnais n'ont pas fait le poids face aux Bulls.
    Les Lyonnais n'ont pas fait le poids face aux Bulls. Icon Sport
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Amputés de leurs cadres dans l’optique de l’opération "maintien" en Top 14, les Lyonnais ne se faisaient guère d’illusions, même si l’ampleur du score suscitait de gros regrets.

Il était difficile, objectivement parlant, de placer de trop grandes attentes sur le club lyonnais à l’orée de ce huitième de finale. Parce que, depuis de longues semaines, la perspective de se déplacer chez un adversaire dont les Rhodaniens avaient déjà croisé la route à trois reprises en moins d’un an n’avait rien de très enthousiasmant. Parce que les difficultés liées à la longueur du trajet étaient réelles, doublées par les conditions caniculaires de l’été sud-africain (28 degrés, pour un coup d’envoi à 13 h 30), et même triplées voire quadruplées par les 1 300 mètres d’altitude de Pretoria.

Et enfin, surtout, parce que le Lou s’avère toujours en grand danger en championnat, la priorité de la fin de saison étant toute trouvée… Ceci étant dit ? On avoue tout de même avoir été relativement déçu de la prestation des coéquipiers de Jordan Taufua. Lesquels n’auront véritablement rivalisé qu’une dizaine de minutes sans jamais concrétiser, avant de se faire éparpiller façon puzzle par des Sud-Africains pas franchement inspirés, mais incontestablement supérieurs d’un strict point de vue physique. L’absence des habituels cadres volontairement laissés au repos à Lyon (Fotuaika, Lambey, R. Taofifenua, Couilloud, Berdeu, Rattez, Niniashvili…) ne s’en faisant que plus cruellement ressentir. "On s’attendait à ce que les vingt premières minutes soient difficiles, et finalement c’est tout le match qui l’a été, d’autant que l’arbitre a fait le choix de disputer les 80 minutes sans pause fraîcheur, constatait le manager Fabien Gengenbacher Ce que j’en retiens, c’est qu’on a perdu beaucoup trop de ballons pour exister face à une équipe comme les Bulls, qui nous a punis à plusieurs reprises alors que nous étions en position de scorer. Dans ce genre de match où l’adversaire prend rapidement le score, on doit être plus pragmatiques lorsqu’on commence à revenir à portée, et non pas se mettre en difficulté tous seuls comme nous l’avons fait. On a tenté des passes impossibles, perdu des ballons au contact qui nous ont fait mal et ont largement contribué à donner cette ampleur au score."

Priorité à Perpignan

Rendons ici aux Sud-Africains leur sens de l’accueil qui, malgré deux essais inscrits en… supériorité numérique, n’ont pas souhaité pousser l’humiliation de leurs hôtes jusqu’à dépasser la barre des soixante points…

Toutefois, il est évident que si cette défaite aura probablement un impact sur la perception de la saison lyonnaise par le grand public, celui-ci n’aura en réalité qu’une faible incidence sur la suite de la saison. Et peut même être vécue comme une bonne nouvelle, tant on peine à s’imaginer comment les Rhodaniens auraient pu s’organiser en qualification… La préparation du seul match qui compte vraiment, à savoir le déplacement à Perpignan du 20 avril, se trouvant au moins facilitée. "La première étape, c’est 20 heures d’avion entre dimanche et lundi, donc il va s’agir de soigner la récupération, pointait Gengenbacher. Et ensuite, à partir de jeudi et vendredi, les joueurs vont réintégrer progressivement l’entraînement pour rejoindre ceux qui sont restés à Lyon cette semaine, et bien travailler dans l’optique de notre prochain rendez-vous." Ce périple sud-africain ayant quant à lui au moins permis aux Lyonnais de soigner leur cohésion, entre un safari au parc du Pilanesberg, un authentique braai en guise de troisième mi-temps dans la ferme des parents d’Arno Botha, et ces 80 minutes de souffrance qui appellent forcément révolte et revanche. On l’espère, du moins…

Les chiffres de la plus grosse défaite de l’histoire du Lou en Champions Cup

S’ils présentent une des défenses les plus perméables du Top 14 (13e avec 570 points encaissés), particulièrement en déplacement, jamais les Rhodaniens n’avaient autant concédé de points cette saison, ni même dans leur histoire en Champions Cup. À Pretoria, les Lyonnais ont concédé pas moins de 9 essais, manquant 32 % de leurs plaquages (132/170), dont 6 pour le seul Marvin Okuya. Seul le centre Alfred Parisien (10 plaquages réussis, 0 manqué) ayant finalement tenu son rang, avec les entrants Guillard (11) et Charcosset (12)…

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