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Champions Cup - Et à la force, c’est La Rochelle qui gagne...

  • Jonathan Danty et Quentin Lespiaucq, comme tous les Rochelais, ont fait montre de toute leur détermination pour écarter les Stormers.
    Jonathan Danty et Quentin Lespiaucq, comme tous les Rochelais, ont fait montre de toute leur détermination pour écarter les Stormers. Icon Sport - Nic Bothma/Icon Sport
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Méconnaissables en première période, face au vent et à des Stormers surmotivés, les Maritimes ont retrouvé de l’avancée pour glaner un succès heureux mais somme toute logique.

De mai 2023 à avril 2024, de Dublin au Cap, d’un 17-0 à un 16-0 à remonter, les Rochelais n’en finissent plus de repousser les frontières de leurs conquêtes et les limites de ce qui paraît envisageable.

Samedi, leur premier acte avait été mémorable pour de bien mauvaises raisons. "On pensait qu’on allait bien entrer dans le match mais ça a été l’inverse, on se trouvait fatigués", concède Ultan Dillane. "Nos porteurs de balle n’étaient pas là où ils devaient, notre discipline n’était pas bonne", poursuit Donnacha Ryan.

À voir son équipe se fourvoyer en large et en travers, techniquement mais surtout stratégiquement, les récents mots de Grégory Alldritt trouvaient un écho retentissant en Afrique du Sud : "On est capables du meilleur comme du pire, nous avait confiés, fin mars, le capitaine jaune et noir. Notre plus gros ennemi, on le connaît, c’est nous-mêmes. Il faut qu’on atteigne de nouveaux standards et qu’on les maintienne. Sinon, on risque d’avoir de la frustration à la fin…" À la mi-temps d’une rencontre très mal engagée, l’orgueil et la raison ont pris le dessus. Ultan Dillane relate et relaye : "On n’était ici que pour gagner, c’était le message à la mi-temps de "ROG", qui nous a demandé ce qu’on faisait : "On est en train de jeter notre histoire, ce n’est pas nous, il faut répondre présent." On sait qu’on peut être la meilleure équipe, c’était à nous de répondre… Avec un jeu plus direct." "Le vent était assez fort, alors on a dit de raccourcir les passes, d’être plus concentré", prolonge le technicien.

"Les adversaires s’inquiètent"

Le plan de jeu de tous et les idées de chacun étaient bien recentrés au retour des vestiaires : "Ronan a fait ses célèbres discours franglais avec beaucoup de mots qu’on ne peut pas répéter, mais on savait qu’il fallait qu’on soit plus actifs et acteurs de notre match", en souriait Brice Dulin au micro de France 2 après le coup de sifflet final. Et l’arrière de s’étonner après coup de ce qui avait suivi : " C’est dingue, à l’image de notre saison. Il n’y a rien de logique."

Si la physionomie de la partie a bel et bien eu quelque chose de dingue, son dénouement a, au contraire, été d’une logique – presque – implacable : en renouant avec son rugby de collisions et de défis, au cœur du jeu, avec Will Skelton et Grégory Alldritt en fers de lance, le double champion a fini par reprendre l’ascendant. Comme une évidence. Les coups de boutoir des uns et d’œil des autres, Tawera Kerr-Barlow en tête, ont étourdi les Sud-Africains : "En deuxième mi-temps, on a pris beaucoup de confiance avec nos temps de jeu, nos portés de balle, analyse Ultan Dillane. Au fur et à mesure, ça les a blessés, ça leur a fait mal en même temps que ça nous a donné de la confiance. On se disait qu’il fallait rester là-dessus, qu’ils allaient craquer. Heureusement, ça nous a aidés à marquer des essais, même si on est très chanceux à la fin." Pour la première fois ou presque de la saison…

"On continue à exister, c’est le principal", résume avec à propos Brice Dulin. Et ce n’est une bonne nouvelle pour personne d’autre : "Je suis sûr que les équipes adverses s’inquiètent de ce qu’on peut faire, conclut Dillane. On sait qu’on peut aller loin dans le tournoi." À la condition, déjà, de ne pas renier ce qui fait leur force.

 

Sclavi, le joli clin d’œil

L’essai de la victoire – on ne parlera pas de délivrance tant la fin a été indécise et acharnée – a été inscrit par Joël Sclavi, toujours précieux dans son rôle d’impact-player. À la 69e minute, celui qui a, cette fois, dépanné et assuré à droite de la mêlée a cassé deux plaquages pour offrir six longueurs d’avance aux siens. L’histoire est belle comme le clin d’œil quatre mois après un premier voyage au Cap au cours duquel l’Argentin avait été malheureux. C’est en raison d’un plaquage haut de sa part que l’essai d’Antoine Hastoy avait été annulé et que les Sud-Africains avaient disposé d’une balle de match convertie à la sirène.

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Les commentaires (6)
Normandieroad Il y a 21 jours Le 08/04/2024 à 10:18

Ascenseur émotionnel garanti pour le plus grand bonheur des supporters rochelais dont je fais bien évidemment partie, mais faut avoir le coeur bien accroché. Cardiaque s'abstenir ! ALLEZ LE STADE ROCHELAIS !

biilyzekid Il y a 21 jours Le 08/04/2024 à 07:07

Mêlée, touche, mêlée, touche, touche, mêlée...on se régale avec La Rochelle.

Leperefouras Il y a 21 jours Le 08/04/2024 à 11:31

Toujours tes commentaires anti rochelais,tu sais, avec ta télécommande tu peux changer de chaîne,ou éteindre ton téléviseur

TheoMSR Il y a 21 jours Le 07/04/2024 à 21:03

A tous ceux qui vont venir ici cracher leur venin sur la façon de jouer « frontal » de La Rochelle : personne ne vous oblige à regarder, sachez que nous on adore et tant que le rugby ne sera pas jouer au « touché » ce style est parfaitement valide. A bon entendeur salut !

TheoMSR Il y a 21 jours Le 07/04/2024 à 21:12

Joué... bref

Gcone1 Il y a 21 jours Le 08/04/2024 à 19:47

Adoré lorsque c'était le jeu fluide par Garbajosa.
Adoré lorsque c'est le jeu "frontal" par O Gara.