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Exclusif. "Je devais signer au Stade toulousain" : Pierre Berbizier se raconte

Par Jean-Luc GONZALEZ
  • Pierre Berbizier.
    Pierre Berbizier. Icon Sport. - Manuel Blondeau.
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Pour la première fois dans nos colonnes, l’ancien joueur et entraîneur du XV de France a accepté d’évoquer toute une vie de rugby faite de succès, parfois historiques, de revers et de clashs. Celui qui se veut débateur, et non procureur, attend toujours que Fabien Galthié fasse son bilan d’après Coupe du monde.

À quoi ressemblait Pierre Berbizier quand il avait sept ans ?

À un gamin qui rêvait de découvrir le monde. Tout commence dans cette cour de ferme, chez mes grands-parents, à Pinas, un petit village des Hautes-Pyrénées. Là, je jouais et rejouais tous les matchs internationaux. À la fin, c’était toujours moi qui gagnais. Je passais ma vie dans les champs, une vie simple et heureuse. J’avais une adoration pour mon institutrice, Mme Ibrac, elle me le rendait bien en m’invitant à manger des glaces.

Aviez-vous un modèle ?

Mon père, René, qui avait été joueur à Mazamet, avec Lucien Mias, au Toec (à Toulouse) et à Lannemezan, club qu’il entraîna. Il m’a plongé très vite dans cet univers en me donnant accès au terrain d’entraînement et de match, au vestiaire. Pour autant je ne parlais jamais de rugby avec lui.

Pourtant la transmission est faite d’échanges, de questions.

Elle passait par ce vécu que je revivais ensuite dans ma cour de ferme. J’ai compris ainsi ce qu’était un entraînement, une préparation, un match. Je me suis construit avec ces différentes expériences. J’ai vite acquis de la maturité.

Vous considérez-vous comme un fils de… ?

Mon père était ma référence, je n’attendais rien de lui mais il m’a tout donné.

A-t-il été sévère avec vous ?

Il ne m’a donné qu’une gifle dans ma vie. Sans doute l’avais-je mérité. La vérité : je m’étais endormi sur le banc du café où il devait me récupérer après une séance de natation. À l’époque, je m’endormais partout. Mon père ne m’avait pas vu. Affolé, quand il m’a retrouvé, il m’a giflé, plus par soulagement qu’autre chose.

J’ai fait ma carrière vent de face

Avez-vous été leader dès votre plus jeune âge ?

De l’équipe de benjamin de Lannemezan à la sélection mondiale qui se rendit en tournée en Afrique du Sud en 1989, pour le centenaire de la fédération sud-africaine, j’ai toujours été capitaine des équipes dans lesquelles j’ai évolué. Durant ma carrière, j’ai eu beaucoup de difficultés avec l’univers médiatique mais j’ai toujours été reconnu par l’intérieur. Cette légitimité m’a permis de sans relâche garder confiance.

Vous avez même mené l’équipe des cadets du CAL, un club que l’on pourrait qualifier de petit, jusqu’au titre national en 1975.

Il n’y a pas de petit club. Lannemezan a donné nombre de joueurs au XV national. Sans jamais avoir évolué dans la même équipe au CAL, j’ai joué en équipe de France avec Philippe Bérot et Laurent Rodriguez. Marc Pujolle, Philippe Rougé-Thomas et Cyril Baille sont aussi sortis des rangs lannemezannais. L’année en cadet fut l’une des meilleures de ma carrière, conclue par un titre national face à Toulon après une saison d’invincibilité. Cette finale avait été la seule, chez les cadets, non jouée au Parc des Princes en lever de rideau de la grande finale. Le match avait été délocalisé à Antony sur le terrain que je retrouverai trente ans, après pour y entraîner le Racing.

Avez-vous une autre anecdote en dehors du terrain ?

J’ai le souvenir d’un samedi soir où je prévoyais d’aller au bal du lycée où m’attendait ma fiancée, Brigitte, qui deviendra ensuite mon épouse. Me voyant près de partir, mon père m’arrêta : "Tu joues demain, alors tu choisis entre le bal du lycée et le match." Ça me coûta mais je suis resté à la maison. Le lendemain, l’équipe ne fit pas grand match. Sans me poser en donneur de leçon, je rappelais à mes coéquipiers et amis qu’elle était notre priorité. Ce moment fut fondateur pour la suite de la saison.

Quelle influence pouvait avoir votre père ?

Quand je quittais la maison, il ne me disait qu’une chose : "Et tache moyen !" Il n’attendait pas que je sois bon ou mauvais, il me fallait tout donner. Ce principe m’éclaira toute ma vie. En position d’entraîneur ou de sélectionneur de l’équipe de France, j’exigeais de mes joueurs qu’ils aillent au bout d’eux-mêmes. Ma maman, Anne-Marie, joua un rôle essentiel. Plutôt rugby, plutôt démonstrative, elle me parlait beaucoup, venait souvent me voir jouer à l’inverse de mon père. Au sortir du vestiaire, je savais à son premier regard si j’avais fait un bon ou un mauvais match. Elle fut très protectrice dans mes moments difficiles. J’ai toujours trouvé dans ma famille une chaleur réconfortante.

Comment s’est passée la suite après ce titre en cadet ?

Je jouais la saison suivante en équipe première du CAL, en Deuxième division. Je troquais le numéro 12, porté par mon père, pour le numéro 9. J’évoluais à ce poste en universitaire sous la férule de Robert Bru. Contrairement à ce qui fut dit et écrit à mon arrivée en équipe de France, j’avais une expérience certaine derrière la mêlée. Pour autant, je ne pus échapper aux critiques.

Jusqu’à être impopulaire ?

Mes parents l’ont mal vécu. Ils n’y étaient pour rien. Mon père était venu me voir jouer au Parc des Princes lors de ma première sélection. Il a entendu tellement de choses à mon sujet qu’il n’a plus jamais fait le déplacement. Pour mes parents, ce n’était pas le rugby mais l’envers du décor, avec son univers impitoyable. Privés de droit de réponse, ils vécurent mes matchs chez eux, volets fermés. Ils étaient pénalisés, moi j’avais la possibilité de me battre sur le terrain, avec mes moyens. J’en ai voulu aux gens qui ont fait ce mal. J’ai fait ma carrière vent de face.

Les témoignages de vos anciens coéquipiers racontent que vous avez très tôt été captivé par la stratégie.

Je voulais connaître le pourquoi et le comment pour être le meilleur possible. Grâce à ce questionnement, je me suis amélioré. Il y a eu aussi des rencontres, notamment celle de Robert Bru au Creps de Toulouse. Il m’a permis de théoriser mon vécu de joueur de rugby. Ce fut un moment important. Je me suis situé, j’ai davantage maîtrisé mon jeu. Bru parlait différemment de ce sport.

Ces mêmes coéquipiers disent que vous avez été le premier professionnel en termes de préparation physique.

J’aimais m’entraîner. J’en avais besoin pour développer mes qualités. J’ai vite compris que pour m’exprimer avec les autres, être aussi à leur disposition, je devais m’affûter physiquement. Je me suis donné les moyens d’y arriver. J’avais ma définition du professionnalisme, c’était plus un état d’esprit qu’un rapport à l’argent.

Étiez-vous plus travailleur que talentueux ?

Le travail fait partie du talent. On minimise trop cette valeur, elle est essentielle pour atteindre et rester au haut niveau. C’est dans mon éducation. L’été, je commençais ma préparation en travaillant dans les champs.

Vous connaissiez aussi fort bien les règles du jeu.

René Hourquet, natif de Lannemezan, ancien joueur du CAL, ancien patron des arbitres français, m’a permis d’en savoir plus sur cet univers complexe. Plutôt que de le rejeter, je me le suis approprié. Au poste de numéro neuf, il est important de jouer dans la règle et avec la règle.

Vous, l’ancien centre, avez-vous rencontré des difficultés au moment de passer à la mêlée ?

Non. Mon grand-père, François, avait prophétisé que je jouerais un jour à ce poste. J’ai toujours travaillé ma polyvalence. Ce changement fut mon choix, certains ont trouvé que ce n’était pas le bon. J’ai assumé.

À la fin de votre passage à Lourdes, vous avez failli signer au Stade toulousain. C’était presque fait.

En effet, j’avais rencontré Robert Bru et Jean Fabre, ils étaient d’accord. Je devais signer, mais les futurs entraîneurs n’ont pas voulu de moi.

Parlez-vous de Jean-Claude Skréla et Pierre Villepreux ?

Je vous le laisse dire.

Est-ce un mauvais souvenir ?

Oui et non. La discussion avec Bru et Fabre avait été intéressante. Ils reconnaissaient ma valeur, ils m’avaient convaincu. Leur accord suffisait à me légitimer.

Est-ce une frustration ?

Non, une expérience. J’habitais Toulouse, ça m’aurait facilité la vie. J’aurais connu, avec Robert Bru, la continuité de mes années au Creps. Ça ne s’est pas fait. À Lourdes et à Agen, ce fut aussi très bien.

Il se dit que partout où vous passiez, vous tentiez de prendre le groupe en main.

Non. La preuve : les équipes où j’ai joué successivement m’ont toujours choisi comme capitaine. J’étais dans l’adhésion, le partage et le respect des principes de vie. J’avais tout simplement une forme d’exigence.

Auriez-vous eu autant de sélections si vous aviez fait votre carrière Toulouse plutôt qu’à Agen ?

Vous oubliez que mes premières capes, de 1981 à 1986, je les ai décrochées sous le maillot de Lourdes. Si j’avais signé au Stade toulousain, peut-être les rapports entre ce club et Agen se seraient améliorés. (il sourit)

Difficile à imaginer. Les Agenais disent qu’à votre arrivée, en 1985, ils ont arrêté les tours de terrain pour se faire des passes.

J’ai été influencé par Robert Bru et aussi par Jacques Fouroux sur le rugby du haut niveau. J’ai pu faire la synthèse de ces expériences, j’ai toujours cherché à la transmettre.

Fouroux a-t-il été votre mentor ?

Au même titre que Robert Bru.

Vous avez été le demi de mêlée de Fouroux.

Non, de l’équipe de France. Rappelez-vous que j’ai été remplaçant dans l’équipe de Fouroux, puis simple soldat, puis capitaine. Malheureusement, l’univers médiatique s’est souvent emparé de mon cas pour régler ses problèmes avec Jacques Fouroux et la FFR.

Avez-vous été otage cette guéguerre ?

Oui, j’ai été pris en otage. Je n’ai compris cet acharnement que bien plus tard.

Vous en voulez encore à certains ?

Ni haine ni oubli.

Rancunier ?

… Ni haine ni oubli. Je ne peux oublier ce que fut mon parcours, ça a gâché la vie à des gens qui n’y étaient pour rien. Moi, je pouvais m’exprimer sur le terrain.

Est-ce que ça vous a gâté ou amélioré ?

Un peu de tout ça. J’étais remis en question avant même de jouer.

Cela ne vous a pas empêché de décrocher plus de cinquante sélections.

Je compte cinquante-six capes pour presque quatre-vingts sélections, ceci pendant dix ans sans interruption. Aujourd’hui, il suffit de jouer une minute pour être capé.

Votre aventure s’est mal terminée en équipe de France, juste avant la Coupe du monde de 1991. Pouvez-vous nous en parler ?

C’était politique. J’étais au centre d’un conflit, d’une lutte à mort entre Albert Ferrasse et Guy Basquet, entre la FFR et Agen. Ferrasse avait pris Daniel Dubroca comme entraîneur, moi j’incarnais le camp Basquet. Durant le Tournoi 90, je suis écarté de l’équipe de France. Je refuse de partir en tournée d’été en Australie. De fait, je ne participe pas à la tournée de novembre qui est un échec. En janvier 1991, suite à une réunion de crise, en présence de Ferrasse, Basquet, Fouroux, Dubroca, Trillo et de moi-même, mon retour est acté. L’objectif est de préparer au mieux la Coupe du monde de l’automne 91 en France. On loupe le Grand chelem de peu sur une défaite en Angleterre, malgré le fameux essai de Philippe Saint-André.

Vous êtes à nouveau écarté juste avant l’annonce du groupe pour la Mondial.

Je n’ai pas choisi ma fin sur le terrain, je comptais terminer mon parcours international par cette Coupe du monde et faire une saison de plus à Agen. Mon arrêt de carrière de joueur fut traumatisant.

Et vous êtes nommé entraîneur de l’équipe de France après le fiasco de 1991, marqué par une défaite en quart de finale contre l’Angleterre.

Oui, de façon tout aussi irrationnelle, à peine un mois après la Coupe du monde. C’était le fonctionnement de l’époque, irrationnel, j’insiste. La politique primant sur le sportif. J’ai pris en main une équipe dans laquelle j’avais été joueur quelques mois auparavant. J’ai dû trouver mes marques. L’univers médiatique a estimé que je n’avais pas la légitimité pour tenir ce poste. Là aussi, j’ai été pris en otage entre deux camps.

Après une première saison laborieuse, la suite mérite bien des éloges.

Il fallait reconstruire un groupe. En 1992, l’équipe empoche la série de tests en Argentine, ce n’était pas arrivé depuis trente ans ; à l’automne elle bat les Australiens, champions du monde en titre. En 1993, elle remporte la série en Afrique du Sud. Durant l’hiver de cette même année, elle avait décroché le premier trophée du Tournoi des cinq nations avec un classement officiel. En 1994, c’est historique, elle gagne la série de tests en Nouvelle-Zélande. Le XV de France pouvait battre n’importe qui sur n’importe quel terrain. Ce bilan n’a pas été reconnu comme tel sur le coup.

Au bout de ce mandat, il y a cette demi-finale perdue contre l’Afrique du Sud en 1995, elle vous reste en travers de la gorge.

Il a fallu que des journaux néo-zélandais racontent que les Blacks avaient été littéralement intoxiqués pour réveiller les consciences. Ce n’est qu’à ce moment-là que la presse française s’est activée. Quand je vois l’immense battage fait autour de l’arbitre du quart de finale perdu contre les Boks à l’automne dernier, je m’étonne encore qu’après la défaite de 1995 aucun scandale n’ait éclaté au grand jour. Il faut se souvenir de l’arbitrage de Derek Bevan.

Nelson Mandela a été plus fort que Pierre Berbizier.

Je n’ai pas la prétention de me comparer à lui, mais l’équipe de France a vécu à ses dépens le plus gros scandale de l’histoire du rugby mondial.

À la façon de Fabien Galthié, vous mettez les responsabilités de votre échec sur le dos de l’arbitre.

Non, c’est différent. En 2023, Ben O’Keeffe a été mauvais. En 1995, il y a eu collusion, l’arbitrage était orienté. Trois essais refusés et un non valable aux Sud-Africains, c’est un différentiel de quatre. C’est beaucoup pour une demi-finale de Coupe du monde. Je n’ai jamais eu de doutes.

Après le match de la troisième place remporté contre l’Angleterre, vous démissionnez. Pourquoi ?

Les moyens pour amener cette équipe au titre suprême ne m’ont pas été donnés. De la fin juin 94 jusqu’au rassemblement d’avant la Coupe du monde, en juin 95, je n’avais eu les joueurs que vingt jours à disposition, matchs compris (cinq au total). Comment conserver les acquis d’une double victoire en Nouvelle-Zélande ? Notre première rencontre du Mondial, face au Tonga, avait eu lieu dix-sept jours à peine après la finale du championnat. Dois-je rappeler que l’équipe de Fabien Galthié a vécu ensemble pendant six mois ? Bernard Lapasset tenait à être réélu. Il avait préféré écouter les clubs plutôt que l’entraîneur de l’équipe de France sur la question des moyens mis à disposition. N’ayant pas atteint mon objectif d’être champion du monde, en toute logique et pour une question d’honneur, j’ai préféré partir.

Entraîner, c’est aussi faire de la politique.

Je n’ai jamais eu cette dimension politique. Mon privilège a toujours été de garder ma liberté d’action et de parole.

Diriez-vous que vous avez un caractère à souvent vous fâcher ?

Noir c’est noir, blanc c’est blanc. J’ai toujours affiché mes principes d’action.

Ça a provoqué pas mal de clashs dans votre parcours.

C’est la conséquence, ça ne m’a jamais fait peur. J’ai des convictions. Je n’aime pas le conflit mais quand il arrive, je fais avec. Je l’ai plus subi que provoqué. Dans la majorité des cas, j’en ai été le jouet.

Jouet, c’est un peu excessif. Vous étiez un entraîneur craint.

Je mets en avant le respect. On ne peut pas partager s’il n’y a pas de respect réciproque. Dans 90 % des cas, ça fonctionnait. On n’a retenu que le reste, les clashs.

Votre management n’a-t-il pas été trop autoritaire dans certains cas ?

Mon expérience chez Unilever, pendant dix ans, et Havas, cinq ans, sous les présidences charismatiques de Georges Robin puis Alain de Pouzillac, m’a permis de comprendre les enjeux et les pratiques du management. L’autorité, quel que soit le milieu, est nécessaire au bon fonctionnement du groupe.

Terminons par le terrain. La culture française veut que le numéro 9 soit le patron du jeu. Preuve en a encore été faite lors du dernier Mondial que ce principe ne fait pas de nous des champions du monde. N’y a-t-il pas quelque chose à revoir ?

Dans notre culture, le 9 est le meneur de jeu. Sans ça, il ne peut s’approprier la stratégie. En France, les demis de mêlée ont pris le leadership, chez les Anglo-Saxons, c’est l’ouvreur. Tout ça est lié à l’éducation, tout autant qu’à la personnalité du joueur. Pour les Français, lors du dernier Mondial, il a manqué un ouvreur complice. Dupont est l’élément explosif, Ntamack l’élément équilibrant. Le premier est plus visible que le second, l’absence de ce dernier a été plus préjudiciable que prévu.

Quand Galthié dit qu’il referait à l’identique, ça ne satisfait personne

Le staff sud-africain s’est-il montré plus stratège que celui de Fabien Galthié ?

Deux communications se sont fait face. Celle des Français fut exceptionnelle autour de la pelouse, celle des Boks s’est limitée au seul terrain. C’est là que ça se joue, Fabien Galthié l’a oublié. On allait être champions du monde, la flèche du temps le disait, tout était programmé… Dans cette dimension-là, Galthié a un talent certain mais les Boks, dans le jeu, ont fait valoir un principe de réalité et d’efficacité.

Quoi d’autre ?

Les principes de jeu n’ont pas été respectés. Prendre quatre essais, exploser en mêlée au mauvais moment sans marquer quand on le devait : la sanction est tombée. Il y a une logique dans le résultat de ce match.

Comment analysez-vous le bilan présenté par Fabien Galthié après cet échec ?

J’attends toujours ce bilan. J’aurais aimé entendre l’ensemble du staff : Karim Ghezal, Laurent Labit, Raphaël Ibanez et aussi le préparateur physique. On doit la vérité au grand public. Ghezal et Labit avaient annoncé un an avant la Coupe du monde qu’ils partiraient, Ibanez a soudain disparu de la circulation.

Ils n’ont pas fui pour autant.

Je ne dis pas ça. Est-il possible d’être à 100 % focus sur l’évènement en annonçant douze mois auparavant son départ du staff ? Quand Galthié dit qu’il referait à l’identique, ça ne satisfait personne. Surtout au vu des moyens mis en œuvre pour cette campagne. Ce mondial est un échec. On attendait des explications, pas des justifications. Je suis supporter de l’équipe de France et après cette élimination, j’étais triste, déçu. Nous sommes la seule nation majeure à avoir frôlé le titre sans jamais l’atteindre.

En ce moment vous avez pris l’habit du procureur.

Non. Je suis simplement bleu-blanc-rouge, je pose des questions. Tous les matins, je bois mon café avec des supporters de l’équipe de France. Ils sont comme moi, ils attendent les réponses.

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Les commentaires (3)
Blanco15 Il y a 1 mois Le 22/03/2024 à 21:47

Berbize.... quel joueur, quel entraineur !
un homme qui n'a pas été reconnu à la hauteur de ce qu'il a fait pour le xv de France.
mon idole,en tout cas, une vraie source d inspiration !
merci M Berbizier !

MILOUB Il y a 1 mois Le 20/03/2024 à 16:27

Quelles explications? et j'aimerais bien connaître les siennes.
Certes on prend 4 essais dont 2 au moins gratuits, mais on ne perd que d'un point, et Berbizier lui même reconnait le mauvais match de l'arbitre (il est gentil!).Et ce n'est pas un hasard si l'arbitre ce jour là n'était pas Européen ! Avec Barnes, le résultat aurait été inverse!
Quand on regarde les CM 1995 2011 et 2023 et leurs issues, on a du mal à se projeter sur une victoire de la France un jour ; sauf à croire à une révolution au sein de World Rugby.


Lechim Il y a 1 mois Le 20/03/2024 à 14:53

Le bilan, quel bilan? On a été éliminé en quart, quoi dire et qu'attendre de plus que FG ait dit juste après le match?