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L'édito du lundi : maux et merveilles

Par Emmanuel Massicard
  • Antoine Dupont régale avec l'équipe de France à 7.
    Antoine Dupont régale avec l'équipe de France à 7. SUSA / Icon Sport - Tomaz Jr
Publié le Mis à jour
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Voici l'édito de ce lundi 4 mars 2024, rédigé par Emmanuel Massicard.

Allez, tout ne va pas si mal autour de nous, même si la folie de certains aurait clairement tendance à me faire hurler de douleur.

Je pense à ces « bas du casque » qui, la semaine passée, ont franchi le mur de l’insupportable en prenant pour cible sur les réseaux sociaux Alivereti Raka et Folau Fainga’a, les joueurs de Clermont, au lendemain de leur défaite face à Toulouse. Menaces, insultes, jugements racistes et attaques ad hominem, rien n’a manqué pour témoigner de la bêtise humaine. Et le rugby fut ainsi rattrapé par la fange nauséabonde des réseaux sociaux qui juge et condamne les joueurs comme des criminels, les soirs de défaite, parfois sur fond de paris sportifs perdus. Ignoble. Lamentable…

Je pense aussi à la FFR qui - c’est heureux - campe sur sa fermeté dans l’affaire Fleury Coursan - Haut Vernet malgré l’avis du tribunal de Versailles, qui vient de juger trop sévère la décision fédérale (exclusion des deux équipes de leur championnat)… Là encore, j’enrage au souvenir de la violence inouïe ayant éclaté à la fin de ce match entre ces clubs occitans de Régionale 1. Et j’enrage toujours davantage à l’idée que ladite décision de (trop) de clémence de la justice versaillaise puisse servir d’alibi pour d’autres combats plus politiques en vue des prochaines élections fédérales, sans mesurer l’impact néfaste et le mauvais coup porté au rugby !

Comment donc pourrions-nous fermer les yeux sur cette violence, comme sur ces insultes à caractère raciste ou sur cette agression physique d’un jeune arbitre, l’autre week-end en PACA ? Au nom de quelle absurdité la Fédération devrait passer l’éponge sur ces douleurs crasses et sur ces maux qui nous salissent tous. Au nom de quoi, enfin, tout serait donc permis, sans conséquence ou presque ?

À force d’y avoir cru et d’avoir rasé gratis pendant des années en supprimant les amendes, les contrôles et les obligations à l’adresse des clubs, le rugby d’en bas se retrouve en difficultés structurelles et financières. Il ne manquerait plus que la « baston » finisse par le mettre KO.

Mais, allez. Tout ne va pas si mal… même si le XV de France se cherche un nouveau souffle. Car sa pépite, Antoine Dupont, brille toujours d’une lumière éclatante. Clairement, le demi de mêlée toulousain a fait le bon choix en tentant de relever le défi du rugby à 7, pour se relancer et se créer une bulle d’air frais. S’il manque cruellement aux hommes de Galthié, Dupont fait déjà le bonheur des Septistes tricolores qui, dans son sillage, ont enchaîné les bonnes performances à Vancouver et Los Angeles, ces dernières semaines.

À cinq mois des Jeux Olympiques de Paris, c’est une sacrée bonne nouvelle pour le rugby français qui s’accroche aux médailles, faute d’avoir encore pu remporter un titre majeur de champion du monde.

Tous les rêves sont évidemment permis, mais ne commettons pas un nouveau péché d’orgueil : la concurrence est énorme et les Bleu(e) s demeurent encore loin du titre, même avec leur génial superDupont…

Le passé récent témoigne des risques de l’hyper dépendance au bonhomme, autant que de l’importance de la pression qui va l’accompagner jusqu’aux JO et qui pourrait devenir inhibitrice. Mais tout ne va pas si mal et les débuts d’Antoine suffisent à notre bonheur du moment.

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