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Pro D2 - Dax - Biarritz : l’heure des grandes retrouvailles entre Landais et Basques

  • Lors du match aller, dans un contexte tendu, les Dacquois s’étaient imposés à Aguilera au terme d’un match fermé.
    Lors du match aller, dans un contexte tendu, les Dacquois s’étaient imposés à Aguilera au terme d’un match fermé. Photo Bernard
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Après une manche aller animée sur le plan extra-sportif, puis remportée par Dax, à Aguilera, en toute fin de rencontre (21-22), le second épisode de ce duel basco-landais s’annonce tout aussi passionnant et important dans la course pour le maintien.

C’est à Maurice-Boyau, dans le "40", que les joueurs du Biarritz olympique vont croiser ceux de l’US Dax, vendredi soir, pour un duel basco-landais qui est attendu, à bien des égards, après la manche aller qui s’est déroulée il y a un peu plus de deux mois. Ce match, Romuald Séguy, le nouveau maître à jouer de Dax, s’en souvient comme s’il avait eu lieu hier. "C’était particulier, il y avait des conditions vraiment catastrophiques, se remémore-t-il. Nous avions réussi à répondre présent tout au long du match et le banc avait fait une très grosse entrée en jeu. Il nous avait permis de passer devant à la fin. C’était un gros soulagement."

Séguy : "On voyait ce qu’il se passait, mais…"

Si la rencontre, disputée sous une pluie continue, avait donné lieu à une vraie bataille stratégique que les Landais avaient donc gagnée grâce à un essai de Louis Mary dans le temps additionnel (83e), les heures précédant le match avaient aussi été animées. Les directions des deux clubs s’étaient écharpées par communiqués interposés, les dirigeants de Dax estimant que ceux du BO n’avaient pas respecté leurs obligations au sujet du nombre de places assises mises à disposition de l’équipe adverse. Pour cette affaire, le club basque avait été convoqué devant la Commission de discipline de la LNR, puis sanctionné d’une amende de 5 000 euros. "Avant un match, poursuit Séguy, on a tous nos téléphones. Là, on voyait ce qu’il se passait. C’était un peu particulier, la déclaration d’un club, la réponse de l’autre. Ce n’est pas forcément évident pour les joueurs... Mais personne ne s’était vraiment focalisé sur ça. Le match, en lui-même, on l’avait plus ou moins bien abordé."

Romuald Séguy souligne qu'une rencontre face à Biarritz est toujours spectaculaire.
Romuald Séguy souligne qu'une rencontre face à Biarritz est toujours spectaculaire. Icon Sport - Icon Sport

Sorti vainqueur de la manche 1, Dax avait poursuivi sa saison et plongé le BO dans le doute, puisque les Biarrots ont ensuite perdu six matchs consécutifs. Dire que cette rencontre fut un premier tournant dans la saison des Landais et des Basques est un euphémisme. "Sur des années de maintien, ça ne se joue pas à grand-chose, sait le numéro dix. Là, nous avions pris quatre points précieux et la dynamique, derrière, avait été différente. Sur la semaine qui avait suivi, il y avait eu moins de pression." Pour autant, le fait que les Dacquois aient gagné le premier round ne leur permet pas de se reposer sur leurs acquis. Et même si les hommes de Jeff Dubois ont eu la bonne idée de l’emporter à Grenoble la semaine passée, tout sera remis à zéro vendredi face au BO. Dans les Landes, ces derniers jours, personne n’a voulu s’attarder sur le côté "particulier" de ce match entre voisins. "Que ce soit face à Biarritz ou une autre équipe, l’enjeu est le même, coupe Séguy. Cette réception reste importante pour valider notre dernier déplacement."

À Biarritz, silence, on bosse

Du côté d’Aguilera, cette semaine, c’était le calme plat. Hormis lors de la conférence de presse obligatoire qui a eu lieu ce jeudi après notre bouclage, les joueurs et le staff du Biarritz olympique ont décidé de ne pas s’épancher dans les médias. Les Basques sortent d’un succès bonifié intéressant face à Valence Romans (38-13), qui leur a permis de quitter la zone rouge. Mais les équilibres restent fragiles, et ce court voyage à Dax est un nouveau rendez-vous important dans la saison des Rouge et Blanc puisqu’il peut totalement booster les Biarrots, en cas de succès, tout comme il peut les replonger dans le dur s’ils s’inclinent à Boyau.

"La victoire avec la manière, c’est très positif pour le groupe. Mais il reste treize matchs à jouer et on sait ce qui nous attend vendredi prochain", disait Simon Mannix au soir du succès face au VRDR. Depuis que l’ancien coach de Pau a pris les commandes de l’équipe (mi-décembre), le BO semble aller mieux. Il a, certes, perdu contre Brive à la maison, mais a rivalisé face à Provence ou Nevers à l’extérieur. "Il y a une tendance, il faut que ça continue comme ça", estimait Kerman Aurrekoetxea vendredi dernier. Et le discours positif, sur lequel Mannix insiste, trouve écho auprès du groupe. "Nous sommes dans un métier où il y a de la pression, de la peur et on ne peut pas se le cacher. Mais je pense que, dans ce groupe, le positif est plus puissant que la peur", soulignait le demi de mêlée la semaine passée.

Kerman Aurrekoetxea attend cet affrontement avec impatience.
Kerman Aurrekoetxea attend cet affrontement avec impatience. Icon Sport - Icon Sport

D’ailleurs, contre Valence, Biarritz n’a jamais paniqué, même s’il a été vite mené au score (0-10, 22e). Depuis le banc de touche, le technicien néo-zélandais a parlé à ses joueurs "pour qu’ils reprennent confiance". Il leur a demandé de jouer les ballons, de les remonter à la main, et la défense de Romans a fini par céder. Reste à savoir si la recette, qui a marché face au VRDR, fonctionnera à nouveau, vendredi soir, en terre landaise.

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