Champions Cup - La Rochelle, l'épouvantail qui fait peur
Vainqueurs avec le bonus à Sale, comme sept jours plus tôt face à Leicester, les Rochelais ont gagné leur billet pour le top 16. Ils devront s'exporter au Cap, ce qui est tout sauf un cadeau pour leurs futurs hôtes...
"Nous étions vraiment en mode phases finales : c’était tuer ou être tué." Dans le couloir d’un Salford Stadium fleurant bon la sueur, la boue et le sentiment du devoir accompli en ce dimanche après-midi, Quentin Lespiaucq affichait un petit sourire en coin. Celui du tueur s’étant proprement acquitté de sa tâche.
En ballottage défavorable huit jours plus tôt, le Stade rochelais a rappelé, si tant est qu’il le fallait, qu’il n’avait pas décroché les deux dernières Champions Cup par hasard. En deux confrontations franco-anglaises, la bande à O’Gara a soigné ses comptes et restauré son autorité avec un 10/10 ne souffrant aucune contestation. Une réponse de champions, tout simplement : "L’expérience du groupe joue dans ces moments clés, reprend le talonneur. Quand tout le monde fait son boulot et qu’on est à notre meilleur niveau, on reste une équipe dure à manœuvrer, sans prendre les autres de haut. Si on reste à 100 %, on peut encore réussir de belles choses." Doux euphémisme.
Ce dimanche, les Rochelais ont été fidèles leurs jolies habitudes continentales : leur défense, leur mêlée et leurs qualités dans le jeu au sol ont assommé l’adversaire avant que leur talent ne vienne le crucifier. Si les Alldritt, Skelton, Botia, Wardi et autres Boudehent ont encore été déterminants, ce qui ne surprendra évidemment personne, la vista retrouvée des Hastoy, Seuteni et autres Leyds constitue une sacrée bonne nouvelle pour les supporters jaunes et noirs. Et une raison supplémentaire de sourire pour Rémi Tales : "Les joueurs ont confiance en eux. On sait les qualités qu’il y a mais, il y a encore un mois, on n’osait pas faire la passe en plus, peut-être parce qu’on n’avait pas les bons rebonds. Quand tu gagnes et que tu tentes, tu es récompensé, tu oses jouer les coups, déplacer les ballons, jouer les offloads. C’est ce qui fait très souvent la différence."
On était dans la poule la plus dure
Quentin Lespiaucq a apprécié à leur juste valeur les fulgurances de trois-quarts en mode assassins avec quatre essais comme autant de balles en plein cœur : "Le liant collectif est retrouvé. On sent que les trois-quarts se sont libérés, ils arrivent à voir les espaces, il y a de la communication. C’est ce qu’ils n’arrivaient pas à faire auparavant." La Rochelle est toujours debout et toujours aussi armée. Ne cherchez pas plus loin l’épouvantail des phases finales : "On était dans la poule la plus dure, il n’y avait que des demi-finalistes, les deux finalistes de la Champions Cup, c’est bien d’être arrivé à en sortir, retrace le talonneur. On est troisièmes et il y aura des déplacements à faire, ce qui rendra l’histoire encore plus belle."
- Lire aussi : Le tableau complet de la phase finale de Champions Cup, avec un possible Leinster-La Rochelle en quarts !
Avant d’en arriver à ces nouvelles parties à la vie à la mort, avec une première escale au Cap où ils s’étaient inclinés d’un point en poule, les Maritimes vont tout mettre en œuvre pour concrétiser leur sursaut en ascension : "Si on revient un mois plus tôt, c’était clair : il y avait quatre matchs qui se profilaient et qui allaient donner la température de notre fin de saison, reprend Rémi Tales. C’est encore tôt et il y a encore pas mal de route : mais en Coupe d’Europe, on est toujours là ; et en championnat, les victoires contre Toulouse et Pau nous ont permis de rebasculer et regarder à nouveau vers le haut." Ce n’est une bonne nouvelle pour personne si ce n’est La Rochelle…
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