Investec Champions Cup - Antoine Gibert - Finn Russell : l’élève face au maître

On a beaucoup parlé d’Antoine Gibert, cette semaine. On s’est dit, ici et là, que "Gibus" allait bientôt devoir composer avec un nouveau concurrent nommé Owen Farrell, capitaine du XV d’Angleterre et classé parmi les trois meilleurs ouvreurs de la planète. On nous a alors fait comprendre, du côté du Plessis-Robinson, que ledit Farrell, s’il arrivait la saison prochaine, serait beaucoup utilisé en position de premier centre pour faire briller, indifféremment, Gaël Fickou, Josua Tuisova ou Henry Chavancy. On a conclu de tout ça que la démarche était plutôt honnête vis-à-vis de l’ouvreur en place, celui-ci réalisant jusqu’ici une saison majuscule. Et quoi ? Malgré un gabarit somme toute anodin (1, 77 m et 78 kg), Antoine Gibert a mis le tracsir à toutes les défenses du Top 14, tant il brille aujourd’hui dans l’animation offensive, secteur qu’il sert à la fois par des mains d’argent et un touché, au pied, particulièrement délicat. Dès lors, est-il vraiment suivi de près par le sélectionneur national Fabien Galthié, comme on le raconte çà et là ? Il paraît, oui. Et si "Gibus" n’est encore ni Matthieu Jalibert, ni Romain Ntamack, il n’a cette saison rien à envier à Antoine Hastoy, longtemps numéro 3 dans la hiérarchie tricolore.

Gibert : "Jouer Finn Russell, ce sera cool"

Pour autant, si l’on a tant parlé d’Antoine Gibert cette semaine du côté des Hauts-de-Seine, c’est aussi parce qu’il retrouvera sur sa route, dimanche, l’homme duquel il fut cinq ans durant la doublure, l’international écossais Finn Russell. À ce sujet, le demi d’ouverture du Racing nous confiait il y a peu : "Quand on va jouer Finn, ce sera cool. Lui nous connaît par cœur mais la réciproque est vraie. Il va vouloir faire un gros match et moi, si j’ai la chance de jouer, je voudrais en tout cas lui montrer que je suis bien pour le remplacer."

Si Finn Russell avait une importance toute particulière dans le dispositif francilien jusqu’à la saison dernière, on peut néanmoins constater que le Racing ne joue pas moins bien depuis que l’Écossais a quitté le territoire. Et ce week-end, dans ce Recreation Ground fleurant si bon le rugby de papa, le duel entre l’élève et le maître, le face-à-face entre le jeune Padawan de Boulogne-Billancourt et l’homme ayant donné au jeu de Bath une autre dimension, vaudra naturellement le coup d’œil…