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Nationale - Robin Gascou, joueur à Bourgoin mais aussi passionné de vin

Par Sébastien FIATTE
  • Arrivé en 2022 à Bourgoin, Robin Gascou s’est rapidement imposé comme un élément important de l’effectif isérois.  Photo Hervé Coste
    Arrivé en 2022 à Bourgoin, Robin Gascou s’est rapidement imposé comme un élément important de l’effectif isérois. Photo Hervé Coste
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Deuxième ligne de Bourgoin Robin Gascou (24 ans) déploie autant d’énergie sur un terrain qu’en-dehors, entre l’entraînement des avants de Meximieux, et une passion pour la vigne, qu’il veut transformer en métier après sa carrière.

À un gros rhume près, Robin Gascou aurait pu faire le petit chelem en participant à tous les matchs du CSBJ cette saison. Mais, covidé, il avait dû rester à la maison le 8 décembre lors du court voyage de son équipe à Bourg-en-Bresse et ne compte donc que treize feuilles de match (sept titularisations) cette saison. Pour le reste, quand il n’est pas malade, ou blessé à un pied, comme ce fut le cas en milieu de saison dernière, le deuxième ligne est souvent retenu dans le groupe. L’arrivée de l’Anglais, Morgan Eames, à l’intersaison, pour étoffer le poste, le relègue plus souvent sur le banc que la saison dernière (18 feuilles, 14 titularisations), mais il reste un élément précieux dans le groupe, par son activité dans le travail de l’ombre, et son sens du combat.

Avant de poser ses valises au stade Pierre-Rajon à l’été 2022, Robin Gascou avait vu pas mal de pays. Originaire de Montauban, il est forcément tombé dans le rugby tout petit. Mais ce n’est pas forcément la faute de son papa, Gilbert, responsable de la préparation physique au Racing jusqu’à l’été dernier. "Mon père ne m’a jamais mis le couteau sous la gorge pour que je fasse du rugby, sourit le joueur. Mon maître d’école, José Marco, était éducateur à l’école de rugby. Il a fait une équipe dans notre classe de CP. Il a recruté quelques enfants, mes amis d’enfance, et pour la plupart mes meilleurs amis. Tout a commencé là. Ensuite la passion s’est développée." Elle a grandi à Sapiac, à Antony ensuite, quand la famille a déménagé en région parisienne, puis à Nevers. Le déracinement avec le sud-ouest, à l’adolescence, ne fut pas simple. "J’ai eu beaucoup de chance. Arrivé à Paris, je suis tombé à l’école sur des gens qui sont devenus mes potes, et qui le sont encore aujourd’hui. J’ai rencontré mon meilleur pote, Louis Druart. Les six ans passés là-bas ont été une expérience très enrichissante."

Après avoir goûté au Pro D2 avec Nevers (12 feuilles en 2020-2021), il préféra la saison suivante trouver un échappatoire au niveau inférieur avec un prêt salvateur à Chambéry. "J’avais 21 ans, je voulais jouer, me confronter à du dur. Le manager, Cyril Villain, et Julien Brugnaut m’ont fait confiance. Je serai toujours redevable envers eux et le club de Chambéry." Après cette première expérience professionnelle, il a hésité entre rester en Savoie ou rejoindre le CSBJ où officiaient Sébastien Tillous-Borde, que son père avait croisé à Castres, et Grégoire Pinthiaux, que Robin avait déjà côtoyé à Nevers.

Un avenir dans les métiers de la vigne

Au CSBJ et à Pierre-Rajon, il retrouve un peu de l’esprit de Sapiac. Homme de cœur et de paroles, il s’est également engagé cette saison dans l’entraînement de Meximieux (Régionale 1), aux côtés de son coéquipier, Nicolas Cachet. Cette première expérience d’entraîneur ne fera pas naître une vocation. "Je ne veux pas du tout être entraîneur mais me reconvertir dans le vin, prévient-il. Coach professionnel est un boulot de malade qui demande beaucoup de temps, beaucoup d’analyse. Je ne pense que je voudrais avoir un emploi du temps full rugby après ma carrière. Le rugby est ma passion, mais je pense que c’est bien d’avoir autre chose, de déconnecter."

La découverte du monde des vignes et du vin, du côté de Sancerre, quand il était à Nevers, lui a permis de se découvrir une nouvelle passion. Quand il n’est pas sur un terrain, il se documente dans ce nouveau domaine, soit en allant sur place, comme chez Olivier Hillaire, à Châteauneuf-du-Pape, ou en suivant d’autres vignerons sur les réseaux. "Le parcours de Rémi Lamerat est intéressant, pour comprendre comme il a préparé son après-carrière. Je suis sur les réseaux sociaux son travail au domaine du Grand-Jour." Si la difficulté du métier d’entraîneur ne l’attire pas, celle des métiers de la vigne ne lui font pas peur. "C’est très difficile mais très intéressant. Je suis fasciné par le travail de la grappe à la bouteille. Je vais trouver une formation dans ce domaine." S’il y met autant de cœur que sur le terrain, on ne doute pas de sa réussite.

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