Nationale - Andrzey Charlat (Nice) a la cote

Dans les couloirs menant aux vestiaires ou sur les parkings des stades de Nationale, les après-matchs sont traditionnellement des lieux riches en analyse. Récemment, Florent Massip, arrière de Bourg-en-Bresse, qui venait d’affronter le Stade niçois n’avait d’yeux que pour son ancien partenaire d’Aix en Provence. "On a joué ensemble et depuis nous avons gardé de bonnes relations. C’est le meilleur ailier du championnat", glissait-il d’un sourire mi-chambreur, mi-admiratif. En quelque mois, le trois-quarts aile du Stade niçois de 28 ans s’est forgé une belle réputation. Bien au delà de ses statistiques (9 essais en 13 matchs), Andrzej Charlat dégage des qualités et une joie de vivre qui symbolisent le renouveau niçois. "Je l’ai contacté grâce à un ami commun qui, comme Andrejz, est originaire de Vichy. Durant l’été, on s’est beaucoup téléphoné, il a beaucoup négocié (rires) avant de venir nous rejoindre. je cherchais un ailier vif, finisseur avec de bonnes qualités humaines. Je crois que j’ai l’ai trouvé", explique son entraîneur Alexandre Compan. Peu enthousiaste dans l’idée de rejoindre un club de Nationale alors que Montauban lui tendait les bras, le jeune ailier est emballé par le projet du club maralpin : "Lorsque je suis arrivé à Nice, ça m’a fait penser un peu à Aix-en-Provence où j’ai joué durant deux saisons. Arrivé au stade des Arboras, j’ai de suite bien aimé l’atmosphère et je me suis dit qu’il y avait sûrement quelque chose à faire ici."

Depuis lors, Andrejz a enchaîné les feuilles de match ne ratant qu’une rencontre lors de la dixième journée face à Blagnac. Il a été titulaire treize fois et n’a été remplacé que deux fois face à Albi et Périgueux. "Je suis satisfait de ma première partie de saison. Je m’étais fixé un objectif personnel de quinze essais et avec neuf, je suis sur de bonnes bases."

Retour le 13 janvier

Florent Massip complète : "Il dit qu’il n’est pas toujours en train de compter, mais moi je sais que ce n’est pas vrai. Dès qu’il rentre dans le vestiaire, il vérifie si ses rivaux ont marqué ou pas." Au fond, l’ailier de poche (1,78 m pour 84 kg), du Stade niçois sait que son objectif passe par une bonne performance collective : "Janvier sera déterminant pour nous, avec quatre rencontres à domicile, nous pouvons basculer définitivement dans le haut du classement. J’ai déjà coché la date du match contre Narbonne (27 janvier, N.D.L.R.). Mohamed Kbaier (deuxième ligne du RCN, N.D.L.R.) commence déjà à me chambrer par SMS. De toute façon, au-delà de mes statistiques, c’est le groupe qui fait notre force, il n’y a que de la rivalité saine entre nous, celle qui fait avancer ; il n’y a pas de gens tordus dans ce groupe de copains." Durant la trêve, Andrejz, qui n’a pas rejoint sa famille en Auvergne – "trop froid !" – s’astreint à respecter à la lettre les consignes données par le club : "Tous les jours, c’est course-cardio-musculation, dès que je m’arrête le sport me manque. J’ai vraiment hâte de retrouver le terrain". Ce sera le 13 janvier face à Vienne.