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Pro D2 - Vannes, un leader contre vents et marées

Par Jérémy Blachère
  • Après une série de neuf matchs sans défaite, les Vannetais se sont inclinés pour la première fois au stade Michel-Bendichou de Colomiers. Malgré quatre défaites, Vannes termine l’année 2023 leader de Pro D2 et a pour résolution en 2024 de tirer le club breton vers le haut.
    Après une série de neuf matchs sans défaite, les Vannetais se sont inclinés pour la première fois au stade Michel-Bendichou de Colomiers. Malgré quatre défaites, Vannes termine l’année 2023 leader de Pro D2 et a pour résolution en 2024 de tirer le club breton vers le haut. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Après avoir eu le vent en poupe en début de saison, le leader breton a navigué à contre-courant en cette fin d’année civile avec quatre défaites sur les cinq derniers matchs tout en se tenant à ses principes défensifs pour garder le cap.

Colomiers, Grenoble, Provence et maintenant Brive. Si le calendrier de fin d’année s’annonçait copieux pour le leader vannetais, les résultats obtenus peuvent laisser croire à l’indigestion après un début de saison idyllique et neuf victoires. La dernière victoire de cette incroyable série, obtenue de façon étriquée sur la pelouse du stade Jean-Mermoz de Rouen, laissait apparaître quelques signaux avant coureur. C’est d’ailleurs dans la foulée, à l’occasion de la 10e journée, que Colomiers a été le premier à faire chuter le leader le 15 novembre dernier pour une défaite attendue. "Ce n’est pas la défaite qui est problématique : on savait que ça allait arriver. Ce qui est frustrant, c’est plutôt le contenu qui n’est pas bon", déclarait après la rencontre le manager breton Jean-Noël Spitzer. Après leur première défaite de la saison à Colomiers, les Vannetais ont su remettre les pendules à l’heure contre Agen en s’imposant de la tête et des épaules 47 à 10 devant son public. Malheureusement, dans cette fin d’année décousue, les Bleu et Blanc ne reviendront du stade des Alpes qu’avec un bonus défensif suite à leur défaite contre Grenoble 15 à 10.

Groggy à la maison

Pour repartir de l’avant, les Vannetais avaient pour point d’orgue de cette fin d’année civile la réception de leur dauphin, Provence Rugby. Mais là encore, les Bretons se sont heurtés sur un mur et le mistral a soufflé en faveur des joueurs de Mauricio Reggiardo qui sont venus mettre un coup sur la tête des Morbihannais en venant s’imposer 27 à 17 sur leurs terres. Pour leur dernière de l’année civile, les Vannetais ont donc voulu se remettre la tête à l’endroit au stade Amédée-Domenach face à Brive. S’ils se sont rassurés dans le jeu, les leaders du classement ont laissé filer la victoire au bout du suspense. "Je pense que ce scénario fait partie du top 3 depuis vingt ans que j’entraîne (sourire). Il y a des scénarios plus difficiles… L’erreur, ce serait de résumer la défaite aux trois dernières minutes. Je pense qu’on a eu les occasions pour gagner le match dans les dix dernières minutes", a confessé Jean-Noël Spitzer, l’entraîneur de Vannes.

Malgré quatre défaites sur les cinq derniers matchs, tout n’est pas à jeter dans le Golfe du Morbihan, loin de là. Depuis la 22e journée de Pro D2 2022-2023 et sa victoire contre Aurillac au stade de la Rabine, Vannes a compilé dix-huit succès pour seulement cinq défaites. Cela représente 78 % de victoires, un taux à faire pâlir moult concurrents aux phases finales. Ne révoquons pas non plus les statistiques de ce début de saison qui prouvent que les Morbihannais avancent le vent dans le dos. Vannes possède la meilleure défense (204pts encaissée), la quatrième meilleure attaque (258pts marqués) et le meilleur temps de possession (52,8 %).
Pour ce qui est sa huitième saison dans l’antichambre du Top 14, le club breton a gagné en maturité et est bien conscient que le plus important reste à venir. "Ce qui compte, c’est ce qui va se passer à partir de janvier. On a un peu surjoué aujourd’hui mais il faut se construire dans cette adversité. Ce sont des matchs qui comptent dans la construction d’une équipe", concédait Jean-Noël Spitzer après la défaite à domicile contre Provence. Après la rencontre face à Brive, le centre Sacha Valleau s’estimait "déçu de nous-même" avant d’enchaîner : " Pour espérer plus dans ce championnat, ce sont des matchs qu’il faut gagner. On était à l’extérieur, dernier match de l’année, on a rivalisé avec Brive et je pense qu’on ne peut s’en prendre qu’à nous-même." Si cette fin d’année civile n’a pas été à la hauteur de toutes les espérances, il reste seize journées à ce groupe pour continuer de tirer le rugby breton vers le haut en commençant par la réception de Soyaux-Angoulême le 5 janvier prochain. Avant de repartir au combat, le RC Vannes va terminer l’année 2023 sur la plus haute marche du podium de Pro D2. Un joli cadeau de Noël.

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