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Champions Cup - Les Rochelais avaient préparé ce long voyage en Afrique du Sud

Par Romain ASSELIN
  • Les Rochelais lors de la défaite contre le Leinster.
    Les Rochelais lors de la défaite contre le Leinster. Patrick Derewiany
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Confronté à un sacré défi, sportif comme logistique, club à la caravelle a anticipé un maximum pour minimiser les incidences d’un tel périple dans une période charnière.

Philippe Gardent est un homme porté sur le moindre détail. Et son solide bagage dans le sport de haut niveau – dans des disciplines aussi diverses que le football américain, le bobsleigh, le ski ou encore le cyclisme – n’est pas pour rien dans la réussite du rugby jaune et noir. Le responsable de la préparation physique du double tenant du titre de la Champions Cup est aussi un homme de défis. Soyez sûrs que celui proposé au pays des doubles champions du monde en titre lui fait de l’œil depuis des lustres. Bien avant, même, le tirage au sort de l’édition en cours.

" Quand j’ai appris l’intégration des franchises sud-africaines, nous glissait-il déjà lors de la phase de poules de la campagne 2022-2023, La Rochelle faisait partie des trois clubs français sondés pour connaître nos desiderata si jamais on tombait dans une poule avec une franchise. J’ai passé du temps à faire un audit. Sur quand imaginait-on partir et revenir, quel serait l’impact… Si le cas s’était présenté, on savait quoi faire. Si demain on a un match de phases finales en Afrique-du-Sud, je ne sais pas s’il est bon mais on a un plan." Les y voilà, cette fois. Pour une rencontre de poules. Et les Rochelais ont eu encore davantage matière à "réfléchir à tous les éléments qui peuvent entrer en compte et à se servir de l’expérience des clubs passés par là, reprenait à l’intersaison Philippe Gardent. Il y a des erreurs à ne pas faire sur le choix des avions et des horaires, sur la préparation, etc. Il n’y a pas de décalage horaire, c’est bien beau, mais quand tu voyages vingt-quatre heures, qu’est-ce que tu fais le lendemain ? Tu vas faire un safari et t’en prends trente ? Les équipes britanniques ont l’habitude de rester plusieurs semaines et enchaîner les matchs là-bas pour justement limiter les voyages mais la première semaine, c’est fessée sur fessée." La Rochelle n’a pas ce luxe-là, elle est attendue à Jean-Bouin samedi prochain.

Le précédent russe en étendard

Sa recette, dont il testera les bienfaits ou non samedi après-midi au Cap, l’expert en préparation physique a dû la composer cette semaine avec un calendrier (très) serré – "Les organisateurs nous avaient dit que les matchs des équipes qui se déplaceraient en Afrique-du-Sud ne seraient pas sur un turnover de six jours. Là, on a six jours. C’est un challenge à tous les niveaux. On est là pour relever des challenges" – et un contexte qui pourrait vite devenir à couteaux tirés. Surprise d’entrée par le Leinster (9-16) dimanche, l’équipe au maillot double étoilé joue déjà une partie de son printemps 2024 face aux Stormers. Avant d’attaquer, dans la peau du 9e du Top 14, un menu de fêtes royal : déplacement au Stade français, réception de Toulouse.

Mais les voyages forment la jeunesse, paraît-il. Et il n’est pas rare d’entendre certains Rochelais parler de ce périple de trente-cinq heures aller-retour vers la Russie, pour y affronter Enisey à l’automne 2018, comme d’un formidable catalyseur pour souder le groupe. Net vainqueur, le Stade rochelais avait ensuite surfé sur une série de douze victoires en quatorze matchs. Modèle à suivre.

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