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Champions Cup - Marcus Smith (Harlequins), le symbole du renouveau anglais

  • Barré par la concurrence pendant la coupe du monde, le génial ouvreur des Harlequins a retrouvé son club avec un appétit débordant
    Barré par la concurrence pendant la coupe du monde, le génial ouvreur des Harlequins a retrouvé son club avec un appétit débordant PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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Barré par la concurrence pendant la coupe du monde, le génial ouvreur des Harlequins a retrouvé son club avec un appétit débordant, comme en a témoigné sa prestation majuscule contre le Racing en Investec Champions Cup.

steve Borthwick est-il visionnaire ? L’avenir nous le dira. Mais force est de constater que jusqu’ici, l’ancien redoutable deuxième ligne des Saracens a vu juste. Pourquoi ? Parce qu’au sortir de sa (si courte) défaite en demi-finale de la dernière Coupe du monde contre les futurs champions du monde sud-africains (16-15) celui-ci nous annonçait le renouveau du rugby anglais : "Nous vivons maintenant un moment difficile. Mais je peux vous assurer que dans cette adversité, nous avons planté des graines qui vont pousser, et qui grandiront dans le futur." Une semaine plus tard, après la victoire de la petite finale contre l’Argentine, Borthwick en remettait une couche : "La jeunesse de ce groupe a eu un réel impact sur sa performance."

Les Harlequins vont se dresser face au Racing 92 et à Toulouse lors des prochaines semaines en Champions Cup. Une équipe qui est compétitive et qui peut donner du fil à retordre aux clubs français. Mais au fait, où en est-elle ?https://t.co/kOKRrfGAHV

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 7, 2023

Au vrai, on avait un peu de mal à le croire, tant son Angleterre n’avait pas impressionné au gré de son parcours dans le Mondial. Mais là où il avait raison, c’est qu’on avait assisté à l’émergence de plusieurs talents comme le talonneur des Saracens Theo Dan (22 ans), ou les excellents deuxième ligne de Leicester Ollie Chessum (23 ans) et George Martin (22 ans). Marcus Smith figurait lui aussi dans cette catégorie des jeunes prodiges. À ceci près qu’à la différence de ses jeunes coéquipiers, Smith n’est plus une surprise, puisque le minot compte déjà 32 sélections avec la Rose et presque 150 matchs de Premiership avec son équipe des Harlequins dont il conduit l’attaque depuis qu’il a 18 ans. Et qu’à la différence de Chessum et Martin, Marcus Smith n’a pas pu s’exprimer durant ce Mondial.

Il sait tout faire

Barré par le capitaine Owen Farrell et George Ford, deux ouvreurs plus expérimentés mais aussi plus conventionnels, Smith a autant passé de temps sur le banc des remplaçants (Argentine, Japon, Samoa) qu’à un poste d’arrière qui n’est pas le sien (Chili, Fidji en quarts, Argentine en petite finale). On imagine donc avec quel appétit l’enfant terrible des Quins a retrouvé son club…
Un appétit qui s’est traduit d’abord par un prompt retour à la compétition : moins de deux semaines après la petite finale, Smith prenait place sur le banc des remplaçants lors du déplacement à Newcastle. Depuis, le demi d’ouverture a repris les commandes du jeu de son équipe et enchaîné les rencontres à quatre-vingts minutes. Ce fut d’ailleurs le cas à l’Arena, pour la première journée de Champions Cup contre le Racing, où l’ouvreur de 24 ans a signé un véritable chef-d’œuvre : outre ses 16 points inscrits et son drop de 50 mètres tapé juste avant la mi-temps, Smith s’est joué de la défense du Racing toute la partie. Il le fit dès la 21e minute de jeu en effaçant quatre Racingmen dans leurs 22 mètres pour inscrire le premier essai des siens. Et pour ne rien gâcher, on ne peut pas dire que Smith laisse sa part au chien en défense. Avec huit plaquages réalisés, il a quasiment autant plaqué que son colosse de coéquipier sud-africain, le centre André Estheruizen (9 interventions). On se souvient aussi comment il éjecta en touche son compatriote et ailier Henry Arundell par un plaquage appuyé…

\ud83d\udea8 WEU WEU, ceci est une descente d'Harlequins, bien joué Joe !

Revivez la folle chevauchée (en VO) de Marcus Smith dans la défense montpellieraine qui offrira une balle d'essai à Joe Marchant ! Un exploit qui n'aura pas suffit à qualifier les Anglais ?‍\u2642\ufe0f #HARMHR #ChampionsCup pic.twitter.com/FzKrKYUxxz

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 18, 2022

En résumé, Marcus Smith est au sommet de son art. Et avec la retraite momentanée d’Owen Farrell de la scène internationale, l’horizon est complètement dégagé pour Smith qui, on l’espère, ne devrait plus se contenter de bouts de rencontre ou d’un poste qui n’exploite pas tout son talent. Sauf coup de tonnerre, c’est lui qui conduira l’attaque de l’Angleterre au prochain Tournoi, et il y a fort à parier que celle-ci retrouvera des couleurs avec le prodige des Quins à la baguette…

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