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Champions Cup - En crise, le rugby anglais contre-attaque

  • La première journée de l’Investec Champions Cup et de la Challenge Cup a été marquée par les très bons résultats des clubs anglais
    La première journée de l’Investec Champions Cup et de la Challenge Cup a été marquée par les très bons résultats des clubs anglais PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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La première journée de l’Investec Champions Cup et de la Challenge Cup a été marquée par les très bons résultats des clubs anglais. Simple feu de paille ou retour de flamme ? Les clubs de Premiership ont en tout cas quelques atouts à faire valoir pour se débarrasser de l’étiquette d’outsiders qui leur colle à peau.

Figure iconique du XV de la Rose, Jeremy Guscott a pour lui une expertise et une aura incontestables, du haut de ses 65 sélections, de ses trois grands chelems et autant de tournées des Lions britanniques. L’ancien centre international n’en reste pas moins un consultant perfectible : "La puissance française va être tellement dure à vaincre", avait-il chroniqué dans The Rugby Paper, en amont du lever de rideau des compétitions continentales.

Le Racing 92 rate son entrée en Champions Cup avec une défaite à domicile face aux Harlequins.

Le résumé du match > https://t.co/kl3zqB2kxo pic.twitter.com/5bRko1jFin

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 10, 2023

Le résultat global de la première journée a dû autant le ravir que l’étonner : France 0 - Angleterre 4. Les pensionnaires du Premiership ont, de manière générale, brillé avec sept succès en huit rencontres, le week-end dernier. La seule défaite étant – ironie de l’histoire – à l’actif des Saracens, leur porte-étendard – pour ne pas dire leur cache-misère – depuis tant d’années. Avec 87,5% de victoires contre 25 % au Top 14 et à l’URC, les Anglais ont gagné la première bataille d’une guerre au long cours. Les performances de prestige des Harlequins dans l’Arena du Racing 92 et d’Exeter à Mayol, où les locaux étaient jusqu’alors restés invaincus, ont marqué les esprits des deux côtés de la Manche. À l’heure où le rugby insulaire traverse une crise sans précédent – à la fois économique, identitaire, populaire…, le comportement des équipes anglaises détonne. "Il y a une forme de logique en fait, nous expliquait, dimanche dernier, depuis La Rochelle, John Beattie, ancien numéro 8 de l’Ecosse, Montpellier et Bayonne, devenu commentateur télé. Avec le resserrement du nombre d’équipes en Premiership, il y a une concentration des meilleurs joueurs et, donc, une montée en qualité de chacune d’entre elles."

Moins d’équipes, des effectifs plus denses

La crème anglaise du rugby , initialement repartie entre douze clubs d’élite, est regroupée en dix formations – voire neuf, Newcastle étant un voire deux tons en dessous – depuis la disparition successive des London Wasps, de Worcester et des London Irish. Imaginez : c’est comme si, à l’échelle du Top 14, les cadors s’étaient renforcés en allant piocher allègrement parmi les meilleurs joueurs de Pau et du Stade français, à titre d’exemples. L’abaissement de la masse salariale a aussi amené à une homogénéisation des niveaux entre les écuries. Et, parmi les bons côtés de la mauvaise passe du championnat anglais, on peut supposer que le calendrier – restreint à 18 journées cette saison – sera de nature à favoriser leurs desseins continentaux avec une charge de compétition revue à la baisse…

Le Stade français s'est incliné sur la pelouse de Sale pour sa première rencontre de Champions Cup (28-5). Les Parisiens se sont effondrés en deuxième période, malgré un début de match plutôt intéressant.

Le film du match > https://t.co/emC4I19xJe pic.twitter.com/YgXtT2CGw0

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 10, 2023

En attendant, avec ses huit sérieux concurrents en lice, à quoi peut prétendre le Premiership dans cette Champions Cup 2023-2024 ? Le XV de la Rose nous l’avait rappelé cet automne : le rugby anglais est en crise mais il possède encore un peu de qualité individuelle – gloire à toi Marcus Smith – et, au cas où l’on en aurait douté, son instinct de compétiteur ne s’est pas envolé.
Toutefois, il paraîtrait bien prématuré d’affirmer que ses ambassadeurs sont devenus, en l’espace d’un week-end, des candidats de tout premier plan au sacre final. La majorité des vainqueurs de la 1re journée l’ont été à l’arraché (Bristol-Lyon 36-34, Toulon-Exeter 17-18, Racing 92- Harlequins 28-31…) et il semble que le Leinster, Toulouse et La Rochelle – à son véritable niveau – sont davantage armés pour aller au bout. Le deuxième week-end de compétition sera à coup sûr riche en instructions quant au rapport de force à l’échelle continentale avec tout particulièrement quatre mini "crunchs" aux allures de revanche pour le Top 14 : il y aura Bordeaux-Bègles-Bristol et Northampton-Toulon mais surtout l’historique Paris-Leicester et l’alléchant Harlequins-Toulouse, affiche la plus clinquante de cette 2e journée. Le Premiership continuera-t-il de chambouler la prétendue hiérarchie dans les semaines et mois à venir ? Au regard de son état actuel et en prévision de la finale sur leurs terres, au Tottenham Hotspur Stadium, le 25 mai, ce serait en tout cas plus que bienvenu pour les sujets de sa majesté.

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