Pro D2 - À Provence Rugby, la révolution porte ses fruits
En s’offrant le scalp du leader vannetais, les protégés de Reggiardo ont montré qu’ils étaient dignes de leur étiquette de favori du Pro D2. Un statut qu’ils ont longtemps peiné à assumer, avant une métamorphose à plusieurs étages lors de la dernière intersaison.
On rigole, après coup, de certaines discussions à micro fermé. Les rares Madeleines de Proust disséminées dans un rugby qui veut faire fi de l’humain, et de ces paroles sans langue de bois. Il y a quelques semaines, un membre de la maison provençale lâchait que "l’effectif de Vannes pouvait mieux répondre aux exigences du Top 14", que celui de Provence Rugby. Info ou intox ? On penche pour l’honnêteté. Le terrain de La Rabine a rendu un autre verdict : il n’y a pas un univers entre les deux premiers du championnat, mais il y a un monde entre ce duo et les autres.
Pour casser la spirale des déconvenues, les Noirs ont entamé une mue offensive à l’intersaison. Pas suivi par le groupe, Stéphane Glas et sa dépossession ont pris leur envol. Les joueurs ont émis à Reggiardo l’envie de plus porter le ballon dans le but "d’aller chercher les choses" dixit Selponi.
Une vision partagée par Julien Dupuy, recruté pour débrider le jeu offensif. "Dans les entretiens, on a soulevé auprès de Reggiardo le fait que l’on voulait plus jouer au rugby, a poursuivi l’ouvreur auprès du Midi Olympique, il y a quelques semaines. Le groupe s’est régalé et débridé sur la fin de saison dernière. On était dans le ventre mou, on n’avait plus rien à perdre. Aujourd’hui, on est offensifs et l’apport de Ju est bon. On sait désormais gérer toutes les formes de jeu." La performance en Bretagne a été le meilleur exemple.
Un recrutement qualitatif et quantitatif
L’hiver arrivant, la bande à Taieb a réduit la voilure pour faire parler sang-froid et pragmatisme en phase offensive. L’ensemble est sublimé par une défense de fer. "Par rapport à l’an dernier, on sait gérer les temps faibles, s’est félicité Mauricio Reggiardo. On prend peu de points quand on est dans le dur. C’est lié au leadership des nouveaux venus comme Jimmy (Gopperth, N.D.L.R.), Teimana (Harrison), Arthur (Coville)… On peut voyager si on poursuit sur ce rythme." En manque de leaders, Provence Rugby a visé juste sur le profil des recrues. Hannoyer, Tyrell, Septar, Francis ou encore Salles ont apporté une nouvelle exigence dans une entité qui a manqué de fermeté interne par le passé. Au Campus aixois, on se félicite que Reggiardo ne soit plus contraint à jouer le rôle du "Père Fouettard".
Le coup de fouet, si l’on peut parler ainsi, a plutôt été donné par la jeunesse émergente. C’est le troisième étage de la fusée bucco-rhodanienne. Si Denis Philipon a donné des moyens pour assouvir son ambition, le businessman ne l’a pas fait au détriment de la formation. L’un doit aller avec l’autre. Des symboles de l’arrière-pays aixois à l’instar de Martin ou Gambini assurent profondeur d’effectif et une concurrence plus dense. Autant d’arguments qui amènent à un même constat au sein du Pro D2 : le potentiel provençal n’a aucun équivalent.
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