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Champions Cup - La Rochelle : Hastoy, activation mode patron

  • Antoine Hastoy, l’ouvreur rochelais, confiant pour cette entrée en Champions Cup. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Antoine Hastoy, l’ouvreur rochelais, confiant pour cette entrée en Champions Cup. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Dans son second chapitre rochelais, Antoine Hastoy, 26 ans, souhaite cultiver et peaufiner son costume de leader de jeu.

Il se rappelle encore six mois après avec le sourire aux lèvres de cet instant qui a mis la Rochelle un peu plus sur la carte européenne du rugby, en finale face au Leinster. C’est avec son pied droit qu’Antoine Hastoy a écrit une nouvelle page de l’histoire du club rochelais l’an passé. Une transformation difficile mais vitale à la 72e minute passée entre les poteaux. Une frappe gravée à jamais dans l’histoire du rugby maritime, que le numéro 10 prend encore plaisir à dépeindre. "Quand l’équipe marque, je me dis : "Il ne va pas falloir que tu te chies mon poulet !" Il faut réussir à s’isoler un maximum et à ne penser qu’au geste technique, même si c’est dur. Tu dois te raccrocher à ce que tu peux contrôler et c’est là-dessus que j’essaye de me concentrer. Ce sont des moments pour lesquels j’ai beaucoup travaillé. Je travaille encore afin d’être décisif dans ces moments-là. Forcément, j’aime ces instants ! Cette transformation, c’est un moment de ma carrière qui m’a mis en confiance ici." Le joyeux du rugby béarnais devenu l’un des ouvreurs du XV de France sait mieux que quiconque que la confiance se gagne centimètre par centimètre. Lui, dont le chemin sans bruit a payé.

Et dans sa quête de perfection, il accentue le travail non pas sur la technique mais plutôt sur l’aspect mental de son jeu. Hastoy évolue dans une ligne arrière débordante de trois-quarts d’expérience. Kerr-Barlow et Dulin (33 ans), Danty et Rhule (31 ans), Seuteni, Thomas et Nowell (30 ans) : tous ont un vécu du très haut niveau ou en club ou en sélection, souvent les deux.

"Je suis beaucoup plus acteur"

En tant que dépositaire du jeu, du rythme et de l’animation, le jeune joueur d’origine basque devait prendre en main les rênes de la ligne arrière avec personnalité. Un secteur dans lequel il ne connaît pas encore sa marge de progression mais pour lequel il estime avoir su évoluer. "Je pense que là où j’ai progressé, et où il faut que je continue à progresser, c’est surtout sur l’impact que je peux avoir sur le groupe et mon influence sur notre jeu, analyse "Totoy". À Pau, j’avais un rôle central, sans doute plus facile à assumer. À La Rochelle, dès le milieu de saison dernière en tout cas, il y a eu une progression. Cela s’est juste fait par des discussions, des échanges avec le staff ou même mes coéquipiers. Maintenant, je suis beaucoup plus acteur qu’en début d’année dernière lorsque je suis arrivé." Ce dimanche, lui et ses coéquipiers retrouveront le Leinster, ennemi depuis trois ans, dans la compétition favorite des Jaune et Noir. Bien qu’ils effectuent un début de saison en championnat loin des espérances, la Champions Cup revêt une importance toute particulière pour les doubles champions en titre.

Faux pas fatal

Une culture inspirée par le chef de meute, quadruplement titré (2006, 2008 avec le Munster et 2022, 2023 avec La Rochelle) et autant de fois finaliste (2000, 2002 avec le Munster et 2016 avec le Racing 92, 2021 avec La Rochelle), entre ses carrières de joueur et d’entraîneur Ronan O’Gara. Antoine Hastoy : "Je pense que c’est ROG (O’Gara, NDLR) aussi qui influe beaucoup là-dessus parce que c’est une compétition qui lui tient à cœur. Honnêtement, on a changé un peu de braquet et ça tombe à pic pour le début de la Coupe d’Europe et pour toute la suite de notre compétition, de notre saison" Dans la poule 4, les Rochelais ont hérité d’un tirage au sort peu clément. "Quand on voit les équipes qu’il y a, ça va être très dur. En plus de ça, jouer au Leinster à domicile et, six jours après, jouer en Afrique du Sud. C’est une poule très relevée mais c’est aussi ce qu’on aime." Ils devront se défaire de Leicester (demi-finaliste de Premiership), Sale (finaliste de Premiership) et des Stormers (finalistes de l’URC 2023). Le moindre faux pas, à commencer par ce premier acte, sera crucial, pour l’espoir d’un troisième sacre au printemps.

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