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Pro D2 - Les premiers chantiers de Pierre-Henry Broncan à Brive

Par Romain Lafon
  • Pierre-Henry Broncan, ci-dessus entouré de son staff, a pris ses marques au CAB depuis son arrivée la semaine dernière.
    Pierre-Henry Broncan, ci-dessus entouré de son staff, a pris ses marques au CAB depuis son arrivée la semaine dernière. Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
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Arrivé la semaine dernière en Corrèze, Pierre-Henry Broncan va vivre face à Mont-de-Marsan, ce vendredi, son premier match à la tête du CAB. Quels sont les premiers changements apportés au club par le manager gersois ?

Cela fait maintenant deux ans que les managers du CAB tombent en même temps que les feuilles, une fois l’automne arrivé sur la Corrèze. Après Jeremy Davidson la saison dernière est venu le tour de Patrice Collazo qui a payé le début de saison manqué de son équipe, onzième après dix journées. Son remplaçant, Pierre-Henry Broncan, a débarqué il y a moins de deux semaines, après la nouvelle défaite des Brivistes à Nevers.

Le Gersois arrive avec un solide CV. Mais il faudra du temps pour qu’il impose réellement sa patte sur un staff et un groupe qu’il n’a pas construit, même si les premiers effets se sont déjà fait ressentir lors des entraînements. "J’ai découvert un staff compétent et travailleur, les deux choses les plus importantes. Je ne suis pas arrivé en demandant comment ils fonctionnaient mais en donnant une feuille de route. Ce qui me tient à cœur, c’est que toutes les parties d’un staff puissent communiquer, partager des données que ce soit sur la préparation physique, le médical, la vidéo jusqu’à l’intendance. Je me suis attaché à ça et à l’apport d’un contenu "rugby" clair par rapport à notre division, au rugby moderne et à l’effectif à notre disposition."

Planning dense, groupe élargi

Dès dimanche matin, l’ensemble de l’encadrement et des joueurs était sur le terrain pour préparer la réception de Mont-de-Marsan, ce vendredi. Avant de monter en puissance au fil de la semaine. "J’ai suivi le modèle que nous avions à Castres, que j’ai connu en Angleterre (à Bath, N.D.L.R.) ou avec l’Australie. C’est-à-dire une ondulation de charges de travail dans la semaine : une reprise avec une faible intensité après un match ou un week-end de relâche avant d’avoir un gros volume de charge le lendemain, un jour de repos et à nouveau un volume de charge élevé à deux jours du match puis une mise en place et le match. Ça nous permet d’avoir du temps pour travailler sur le terrain, d’avoir beaucoup de matinées avec de la clarté à faible intensité et des entraînements à haute intensité l’après-midi, avec de la vitesse, moins de récupérations dans lesquels on ne se réunit pas ou très peu, pour mettre les joueurs sous pression comme ils vont l’être en match", détaillait Pierre-Henry Broncan lundi après un entraînement très intense sur la pelouse d’Amédée-Domenech où joueurs et staff ont pu s’appuyer sur diverses données physiques affichées sur les écrans géants du Stadium.

Des séances durant lesquelles, le technicien a également décidé d’intégrer davantage de jeunes du centre de formation, et ce même si le championnat espoir n’est pas forcément aligné sur celui du Pro D2 (matchs le samedi ou le dimanche en espoirs ; le jeudi ou le vendredi en Pro D2). "Notre philosophie est d’être passé d’un groupe très restreint à un groupe un peu plus étoffé. Nous sommes à quarante-sept joueurs en début de semaine. Ça nous permet d’avoir un effectif plus gros, de mettre de la concurrence. Ces jeunes ne perdent pas de temps, ils apprennent avec nous, avec le centre de formation ou quand ils jouent en espoirs. Aujourd’hui, nous avons des joueurs importants qui sont blessés que nous remplaçons par des solutions en interne. Si nous n’avions pas cette richesse au niveau de la formation, nous serions très emmerdés."

Discipline et communication

Si les blessures de plusieurs cadres ont joué un rôle essentiel dans le début de saison des Corréziens, ces derniers ont souvent payé cher une indiscipline criante. Un domaine qu’il faudra impérativement soigner lors des prochaines sorties, qui plus est face à trois écuries du haut de tableau et habituées à la phase finale (Mont-de-Marsan, Colomiers et Vannes). "Lors de notre premier entraînement, j’ai été surpris de voir les joueurs discuter avec Maxime Chalon (ancien arbitre de Top 14 aujourd’hui consultant au CAB) pendant qu’il était sur le terrain pour arbitrer. Il faut vite que cela change, assure le nouveau manager du CAB. Il y a une maîtrise individuelle à avoir mais aussi collective dans ce domaine. J’ai désigné dix leaders, après avoir échangé avec le staff, de l’intendant aux entraîneurs, en passant par les kinés et les préparateurs physiques. Être leader, c’est bien mais ce sont aussi des responsabilités. La première, c’est la discipline du groupe sur le terrain mais aussi en dehors. Eux doivent être exemplaires et forcer les autres à respecter une grosse discipline. Une équipe sans discipline ne peut pas gagner."

Des leaders, avec l’aide du staff, qui auront également la mission de gérer au mieux la communication entre joueurs. "Ça pouvait être un problème par moments, reconnaît Pierre-Henry Broncan. Je me suis attaché à connecter les étrangers et les Français, car dans un club où les Anglo-Saxons sont nombreux, la langue peut être une barrière. On force nos jeunes Français du centre de formation comme Mathis Ferté à apprendre l’anglais et nos "vieux" anglophones à parler français aussi, au moins quelques termes "rugby" pour qu’on ait un même langage sur le terrain." Des premiers effets à valider en compétition face à Mont-de-Marsan.

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