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Pro D2 - Après un début de saison catastrophique, Dax et sa mêlée ont pris la mesure de ce championnat

Par Pablo Ordas
  • Les Dacquois ont fait d’énormes progrès en mêlée fermée sous la houlette de Marc Dal Maso.
    Les Dacquois ont fait d’énormes progrès en mêlée fermée sous la houlette de Marc Dal Maso. Icon Sport - Icon Sport
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Après un début de Pro D2 catastrophique, l’USD est désormais quatorzième, soit juste au-dessus de la zone rouge. Une place que le promu doit, en partie, à la solidité de son pack.

L’hiver arrive et, avec lui, les promesses de terrains lourds, de conditions climatiques compliquées et de matchs moins ouverts que ceux qui se disputent au printemps, lorsque les beaux jours reviennent. Au tiers du championnat, Dax, promu à l’intersaison, pointe à la quatorzième place du classement. Les Rouge et Blanc ont trois points d’avance sur Soyaux-Angoulême, potentiel barragiste, et sept sur Rouen, lanterne rouge. En d’autres termes ? Les Landais sont dans leurs objectifs, puisqu’ils rêveraient de s’offrir un maintien sans passer par la case barrage. "Je crois que nous avons montré que nous étions capables de produire plusieurs rugbys, que ce soit du rugby de mouvement ou d’hiver, avec des temps pluvieux, note Benoît August, le directeur sportif du club. Ça nous a permis de constater qu’on avait des armes devant, c’est plutôt positif. Le travail du staff est satisfaisant, mais tout le monde sait que ça reste fragile."

Recrutement ciblé

Après onze matchs, les Dacquois, qui ont enfin pris la mesure de ce championnat, ont quelques acquis. Ils savent qu’ils peuvent se reposer sur un effectif globalement homogène, sont capables de marquer de jolis essais, voyagent bien (huit points pris, quatrième meilleure équipe de la division), et peuvent compter sur une mêlée plutôt dominatrice. "Les joueurs ont pris conscience que c’était important et qu’il fallait être présent et concentré sur chaque mêlée. Pour autant, une mêlée ne ressemble jamais à une autre", rappelle prudemment Eric Dal Maso, consultant dans ce secteur.

L’ancien talonneur, déjà présent l’an dernier en Nationale, est bien placé pour évaluer les progrès faits par son pack ces derniers mois. "La mêlée, en Nationale, était quand même très importante. Chaque week-end, c’était difficile. En Pro D2, elle est moins roublarde et coquine que celle de la Nationale, qui est plus vicieuse", estime l’ancien adjoint d’Eddie Jones, auprès de la sélection japonaise. Les bonnes performances des avants rouge et blanc ne sont pas étrangères à l’arrivée de joueurs expérimentés, qu’ils se nomment David Lolohea (31 ans) et Nephi Leatigaga (29 ans). "Nous avons eu un recrutement dans ce sens. On savait qu’il fallait prendre de la densité, car ce championnat l’exige. C’est très long, il y a des terrains un peu moins praticables en hiver. C’est satisfaisant de savoir qu’on est capable de rivaliser devant aussi", apprécie Benoît August. "L’an dernier, nos premières lignes étaient jeunes, mais nous avons gardé nos jeunes avec du potentiel, tout en recrutant Nephi et David. Ils nous amènent beaucoup de bonnes choses sur la mêlée. Si nous avons un huit de devant performant, c’est aussi parce qu’ils sont bien intégrés au groupe", ajoute Dal Maso.

August : "Marc Dal Maso est un sorcier de la mêlée"

Si la mêlée rouge et blanche tient la route, c’est aussi parce que les avants landais sont à l’écoute des précieux conseils distillés par l’ancien talonneur international (33 sélections). "Marc, c’est un entraîneur, mais aussi, un sorcier de la mêlée, souligne August. Il arrive à faire adhérer les joueurs à sa façon de voir la mêlée et de progresser. Nous avons une mêlée qui a commencé à prendre confiance en elle au fur et à mesure. Un des bons côtés, d’avoir joué les matchs sous la pluie, est que nous avons été obligés d’appuyer sur ce secteur."

Séance après séance, le natif d’Escalans (40) se veut le plus précis sur des détails parfois invisibles. "Je vais exagérer, mais il arrive à faire comprendre à des joueurs que le placement d’un pied, qu’il soit un centimètre à droite ou à gauche, va être différent, image August. Marc a été un des acteurs majeurs de notre remontée en Nationale et c’est toujours bien d’avoir des gens de son calibre dans le staff." Son CV long comme le bras lorsqu’il était joueur (deux grands chelems, une finale de la Coupe du monde) et ses quinze ans passés à sillonner les différents bancs en France et à l’étranger sont, en effet, autant d’atouts qui permettent à l’USD d’avoir aujourd’hui quelques bases solides dans son jeu d’avants.

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