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Top 14 - Avec Siya Kolisi, Nanterre et le Racing 92 s’apprêtent à fêter un géant...

Par Marc Duzan
  • Le troisième ligne sud-africain, double champion du monde, Siya Kolisi disputera son premier match sous ses nouvelles couleurs dimanche face à La Rochelle.
    Le troisième ligne sud-africain, double champion du monde, Siya Kolisi disputera son premier match sous ses nouvelles couleurs dimanche face à La Rochelle. Icon Sport
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Dimanche soir face au Stade rochelais, le capitaine des springboks Siya Kolisi devrait connaître ses premiers émois en Top 14. De quoi provoquer, dans le 92, un formidable engouement autour du rugby…

Le week-end dernier, à Paris, Siya Kolisi a compris qu’en tant que capitaine d’une équipe d’Afrique du Sud ayant récemment privé le XV de France d’un premier sacre mondial, il devrait encore patienter quelques semaines avant que les gens d’ici ne lui tombent définitivement dans les bras. Conspué à chaque fois qu’il apparut samedi sur les écrans géants de Jean-Bouin, le Supremo des Springboks eut pourtant l’air de s’en accommoder, probablement conscient que l’accueil que lui réserve bientôt Paris-La Défense-Arena sera évidemment plus chaleureux. Comme il l’avait lui-même suggéré à son arrivée dans les Hauts-de-Seine il y a quinze jours, Siya Kolisi devrait donc connaître ses premiers émois en Top 14 ce week-end face aux champions d’Europe en titre, dont quelques-uns (Uini Atonio, Jonathan Danty, Reda Wardi…) ont d’ailleurs croisé son funeste chemin le 15 octobre dernier, au Stade de France.

Kolisi ? Après avoir participé à une poignée d’entraînements au cours desquels il a pu se familiariser, entre autres, avec le système défensif du Racing 92, le troisième ligne a déjà fait succomber son entourage et on citera, à son sujet, les récents témoignages de Jacky Lorenzetti ou Laurent Travers. "Siya, dit le propriétaire du club francilien, il irradie. Il me donne l’impression d’être un tractopelle qui va tirer toute l’équipe derrière lui. […] Il me fait penser à Dan Carter mais dans un style différent, sûrement avec un peu plus de chair, un peu plus humain… On dit qu’il a des ambitions politiques après le rugby et cela ne m’étonne pas de ce que je connais du bonhomme : il est plus rassembleur que quiconque et a même créé voici quelques années une association venant en aide aux enfants des townships, en Afrique du Sud." Le président du directoire, au relais de "JLO", analyse : "Il suffit d’échanger avec lui pour comprendre l’aura et la prestance du joueur. Tout comme Dan Carter ou Johnny Sexton, Siya Kolisi est un homme prenant énormément de place sur et en dehors du terrain."

De toute évidence, la grande première de Siya Kolisi au Racing est donc un évènement en soi pour le club du 92 et le Top 14 dans son entièreté. Non pas que Kolisi, sur un plan purement sportif, ait autant d’impact sur une équipe que peuvent en avoir Ardie Savea, Antoine Dupont ou Bundee Akhi, par exemple. Mais qu’on le veuille ou non, le capitaine des doubles champions du monde (2019 et 2023) n’a pas d’équivalent sur le circuit international, en termes de leadership.

L’homme du renouveau francilien ?

Dans les Hauts-de-Seine, on attend donc de Siya Kolisi qu’il donne au jeune ensemble francilien un peu plus de densité, d’épaisseur et de caractère. "Son apport sera inestimable pour ses nouveaux coéquipiers, nous disait récemment notre chroniqueur Richard Dourthe. Comme cela avait été le cas avec Dan Carter à Perpignan ou Jerome Kaino à Toulouse, les mecs du Racing vont tous élever leur niveau de jeu de 20 ou 30 % et ça pourrait faire une énorme différence, en fin de saison." Le Racing 92, dont le dernier titre majeur remonte au printemps 2016, tendre époque où Carter en était le meneur de jeu, Masoe le perce-murailles et Rokocoko le finisseur, compte aujourd’hui sur l’aura du double champion du monde sud-africain pour à nouveau exister dans le grand barouf européen, conforter sa suprématie sur le bassin parisien et, last but not least*, peser sur le corps arbitral du vieux continent. Tient-il enfin un homme à la mesure de ses ambitions ? On pourrait le croire et à ce sujet, on n’a d’ailleurs jamais oublié ce que nous confia le deuxième ligne des Boks Jean Kleyn, au soir du sacre sud-africains : "On aime, on écoute et on suit Siya parce qu’il est vrai, parce qu’il est lui et ne joue jamais un rôle. Sa part de responsabilité sur nos deux derniers titres est immense". Ça vous classe un bonhomme…

* Enfin et surtout

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