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Pro D2 - L’apprentissage de Dax continue...

Par Laurent Travini
  • Jean-Baptiste Barrère et les Dacquois vont continuer leur apprentissage à Béziers.
    Jean-Baptiste Barrère et les Dacquois vont continuer leur apprentissage à Béziers. Icon Sport - Icon Sport
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Après un derby landais victorieux (26-22) et une victoire de prestige à Biarritz (21-22), les coéquipiers du capitaine Jean-Baptiste Barrère, se présentent au Stade Raoul Barrière, sans pression ni complexes…

On le rabâche à l’envie… le rugby est un sport de valeurs, de terroirs et d’expériences collectives. Les valeurs construisent le socle de l’état d’esprit, le terroir y donne ses saveurs particulières et les expériences forgent la vie des hommes. Au moment d’aborder ce déplacement particulier pour lui, le capitaine dacquois Jean-Baptiste Barrère pose son regard expérimenté sur le début de saison dacquois. Né dans les Landes, à Aire-sur-l’Adour, c’est à Béziers qu’il s’est construit une solide réputation de combattant. Côté valeurs, celles du Landais se sont parfaitement accordées à celles que prônent, depuis toujours, les Biterrois. La terre du regretté Alain Estève aime les hommes de caractère. Au cours de ses cent cinquante-cinq matchs, l’ancien capitaine héraultais aura marqué les esprits et pas moins de trente-huit essais : « Je garde un souvenir extraordinaire de mes huit années à Béziers. Mes deux enfants sont nés ici et j’ai vécu de grandes émotions dans ce club plein de passion et à l’histoire qui collent aux tripes ! »

Les racines, comme une évidence !

« Il me restait un an de contrat. Mais le projet que portait Jeff Dubois m’a convaincu pour tenter cette aventure chez moi, dans les Landes et dans un championnat que je connais bien. » Sa route a donc quitté le terroir héraultais pour retrouver celui, plus intime, des Landes. Le début de saison des protégés du manager Dubois répond aux attentes de l’ancien biterrois « Franchement, je me régale ! Je vis presque une seconde vie rugbystique. Quand on passe huit ans dans un club, les saisons finissent par se ressembler. Notre début de saison est plutôt positif. Les deux premiers matchs ont été compliqués. Le groupe et le staff ont dû s’adapter au jeu de ce championnat difficile et contraignant. On a trouvé un équilibre entre la philosophie de cette équipe et ce qu’il fallait mettre en place pour espérer exister. » Formaté aux habitudes d’un club ancré en Pro D2, le nouveau capitaine dacquois a redécouvert un état d’esprit qui lui était familier : « Je connaissais la réputation de cette équipe durant la saison dernière. Je dois avouer que j’ai été un peu déstabilisé, au début, par l’approche complètement différente de Jeff (Dubois N.D.L.R.). C’est vrai qu’on peut trouver le jeu de Pro D2 un peu stéréotypé. J’ai vite compris que le staff avait des convictions et que les ingrédients qui avaient fait le succès de la saison passée, avaient des chances de fonctionner. J’ai découvert un groupe jeune, plein de folie et d’insouciance, avec des mecs capables de déconner deux heures avant le match, mais prêt à s’envoyer comme des morts de faim sur le terrain juste après. C’était plus trop dans mes habitudes, je reconnais bien là l’esprit landais… et ça me plaît. Mais j’insiste sur le fait que le groupe prend confiance sur ses capacités d’adaptation et bosse vraiment dur toute la semaine ! »

« Je retrouve l’esprit Landais… »

Pour l’instant, le flanker de 33 ans savoure tout ce qu’il est venu retrouver dans « ses » Landes en termes de valeurs, de terroir et d’expérience collective. Une forme de liberté décrite par l’écrivain Laurent Lasne dans son ouvrage « Rugby Landais, origines, bourre-pifs et apothéose » en ces termes : « Restez ce que vous êtes ! La Gascogne a toujours nourri un particularisme culturel, une liberté de pensée incarnée par Montaigne… et qui permettra de résister au rouleau compresseur de l’uniformisation… » Ces mots peuvent résumer à eux seuls, l’idée que se fait du rugby, le manager Dubois, lui aussi passé par le club de Béziers au début des années 2000, formé dans le club de Peyrehorade et fils d’un monument landais, Gaston Dubois. En effet, la volonté de jouer, l’importance de la confiance donnée aux joueurs et une gestion homogène et humaine de l’effectif a fourni les clés d’une montée inespérée. Homme de valeurs et de convictions, le manager a construit avec son staff un effectif pour résister aux chocs, mais aussi, par la force de résilience, à s’adapter pour garder cette approche du jeu de rugby. C’est ce que confirme le capitaine Barrère : « le staff donne sa chance à tout le monde. Ça permet de garder l’homogénéité et la fraîcheur du groupe. On a été performants lors des trois derbys joués dans des conditions difficiles. On a su alterner, occuper quand il fallait et garder le ballon devant quand le jeu l’exigeait. J’ai connu une immense joie en gagnant mon premier derby contre le Stade montois. La victoire à Biarritz résonne comme un derby basco-landais. À Béziers, on va continuer notre apprentissage. Mais pour moi ce sera une autre forme de derby ce soir. Je sais que je serai attendu… et j’aime ça ! », proclame le Landais de cœur et de corps et d’esprit…

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