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Pro D2 - L'enseignement du week-end : Dax, une victoire doublement symbolique

Par Pablo ORDAS
  • Grâce à un essai dans les arrêts de jeu de son jeune pilier Louis Mary, les Dacquois ont fait tomber les Biarrots chez eux. Photo PhotoBernard
    Grâce à un essai dans les arrêts de jeu de son jeune pilier Louis Mary, les Dacquois ont fait tomber les Biarrots chez eux. Photo PhotoBernard
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Alors que le vendredi après-midi avait été marqué par des échanges de communiqués entre la direction des deux clubs, les joueurs dacquois ont remporté, à Biarritz, leur premier match à l’extérieur de la saison. Une victoire qu’ils ont dédiée à leurs supporters.

On savait, avant ce match, que la direction de Biarritz ne portait pas dans son cœur le nouveau président de Dax, Benjamin Gufflet, et que la réciproque était tout aussi vraie. Les quelques heures ayant précédé la rencontre entre le BO et l’USD ne sont venues que confirmer cela et elles ont même renforcé l’inimitié déjà présente entre les deux parties. Il était un peu plus de 15 heures, vendredi, quand le club dacquois a publié un communiqué, pour "regretter l’attitude" du BO envers ses supporters faisant le déplacement pour la rencontre. Dans un message signé par le président Gufflet, l’USD, se basant sur la charte d’éthique et de convivialité mise en place par la LNR, dénonçait un "manquement au respect" de celle-ci, le club basque ne lui ayant pas envoyé assez de places assises.

"Heures sombres" et "mauvaise image"

Dans les faits, ladite charte stipule que le club recevant doit mettre à la disposition du visiteur "cent invitations, quatre au minimum en tribune officielle, dix en tribune centrale et quatre-vingt-six dans le stade dont, a minima, trente-six places assises". Pour cette rencontre, le BO avait fourni au club landais un total de cent vingt places, réparti ainsi : dix centrales, dix latérales et cent en pesage. C’est un "manque de valeurs, d’état d’esprit et de partage que véhicule notre sport le rugby [...] Nos supporters sont forcés de suivre le match debout, sous une météo annoncée exécrable", a alors écrit le président Gufflet dans son communiqué.

La réponse du BOPB est arrivée deux heures après. "Ce communiqué personnel de M. Gufflet n’a pour d’autre but que d’exprimer la frustration de ce dernier à l’idée de ne pouvoir accéder aux sièges de la corbeille officielle, se trouvant aux côtés des membres du conseil d’administration du BO. Ce même conseil ne l’a pas invité à se joindre à lui car à Biarritz, personne n’a oublié que M. Gufflet est lié aux heures les plus sombres de l’histoire du BO." Une réponse cinglante et à laquelle l’intéressé a souhaité réagir : "M. Aldigé n’est bon que dans le conflit et la diffamation. Il donne, encore une fois, une bien mauvaise image de lui-même, de son club, de la ville de Biarritz et du rugby." Vous suivez encore ?

Gufflet a échangé avec des joueurs, Dubois n’en a pas parlé

Avec ces échanges tendus, on en aurait presque oublié qu’un match de Pro D2 avait lieu à 19 h 30. L’USD l’a remporté d’un petit point. Depuis le Novotel de Biarritz, où ils séjournaient avant la rencontre, les Dacquois ont, bien entendu, vu passer les différents communiqués. "Des joueurs sont détachés par rapport à ça. Moi, je suis très humain", expliquait Maxime Delonca, qui a trouvé dans cette polémique une motivation supplémentaire. "Quand je vois nos supporters, qui ne nous lâchent jamais, sous la flotte ; ceux qui ont 60 ans sous les poteaux, c’est un scandale, c’est lamentable", poursuivait le talonneur. S’il n’a pas pris la parole devant le groupe avant la rencontre, le président Gufflet a échangé sur le sujet avec quelques cadres du vestiaire et anciens biarrots de son effectif. Jean-Frédéric Dubois, de son côté, n’a pas activé ce levier dans sa causerie d’avant-match : "C’est une guerre de présidents et cela ne nous concernait pas. Après, le meilleur moyen était de gagner pour satisfaire nos supporters." C’est chose faite et vendredi soir, les Dacquois étaient trempés mais heureux.

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