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Top 14 - L'enseignement du week-end : le Stade français, une réussite qui pourrait durer

Par Guillaume Cyprien
  • Zack Henry, l’une des recrues parisiennes, était titulaire à l’ouverture contre Castres.
    Zack Henry, l’une des recrues parisiennes, était titulaire à l’ouverture contre Castres. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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La prise en main de l’équipe par le nouveau duo d’entraîneurs Laurent Labit et Karim Ghezal, les arrivées prochaines des nouveaux joueurs, et la fraîcheur de l’effectif, semblent indiquer la possibilité pour le club de la Capitale de rester en haut de l’affiche.

Que vaut la première place du Stade français ? Avant la coupure du Top 14, le club parisien s’était porté aux avants postes en bénéficiant d’un parcours facilitant. Ses trois premiers succès avaient été remportés contre Perpignan, Oyonnax, et Montpellier, trois équipes en difficulté. Et alors que la défaite en bouillie subie à Jean-Dauger la semaine dernière à la reprise contre un « petit » Bayonne, avait semblé indiquer une première faille dans le système, le succès détonnant remporté contre Castres ce week-end a fait remonter les actions. Quelle lecture produire de l’état de forme réel des Parisiens à la lecture ces indicateurs un peu contradictoires ?

Certains indices laissent imaginer que le Stade français, le club de toutes les inconstances, est en capacité de se maintenir durablement dans le haut du classement. Le premier tient dans la prise en main de l’effectif parisien par le nouveau duo d’entraîneurs constitué de Laurent Labit et Karim Ghezal. Tous les deux avaient revêtu le survêtement pour la galerie le week-end dernier à Jean-Dauger, mais leur travail a véritablement démarré la semaine précédant la réception de Castres. Le poids en personnalité des deux anciens adjoints de Fabien Galthié pèse déjà dans la balance du travail.

Nouvelles arrivées et effectif préservé

Samedi soir, à la 27e minute, quand l’ailier Lester Etien et le centre Jeremy Ward se sont positionnés dans l’alignement en touche dans le premier bloc de saut, il fallait y voir les premières facéties de Karim Ghézal, qui rêvait de faire lancer Antoine Dupont en finale du Mondial. Balaie neuf, balaie bien, comme dirait l’autre, et outre le fait que les deux techniciens ont depuis longtemps acquis leurs lettres de noblesse, leurs arrivées font un vent de fraîcheur, en même temps qu’elles établiront une autorité définitive. Aux rangs de leurs impératifs sportifs, Laurent Labit devra rapidement faire valoir son ingéniosité afin d’améliorer un jeu de ligne encore trop pauvre, et tous les deux devront œuvrer à faire jouer ensemble les avants et les trois-quarts de cette formation assez coupée en deux. Les arrivées cette semaine du demi de mêlée All Black Brad Weber et du centre international anglais Joe Marchant devraient favoriser l’amélioration.

Et si le Stade français s’est souvent trompé les années précédentes en recrutant des joueurs pas toujours adaptés à ses besoins, les très bonnes prestations samedi soir de Tanginoa Halaifonua et de Zack Henry ont produit des espoirs que cette fois, la tromperie n’aurait pas lieu. Les retours des centres Pierre Boudehent et Julien Delbouis devraient être enregistrés cette semaine, seuls le pilier Giogi Melikidze (cervicales) et le talonneur Laurent Panis (ménisque) occupant une place durable à l’infirmerie. Laurent Labit et Karim Ghezal utilisent déjà cet effectif assez épargné pour en tirer une dynamique globale. Samedi soir, malgré l’importance de la réception de Castres, dans leur désir d’intéresser chacun et d’importer au club la maxime tricolore du « maillot qu’il faut aller chercher », ils ont fait monter des espoirs l’ailier Charles Laloi, qui a fêté sa première titularisation face à Josaia Raisuqe, et le pilier Lendi Dakaj, positionné sur le banc des remplaçants. « Nous commençons à percevoir le potentiel de ce groupe et sa marge de progression, disait Laurent Labit samedi soir en conférence de presse. Nous sommes encore dans une période d’évaluation, mais nous voyons où nous voulons aller. » Un discours aussi affirmatif n’avait pas été tenu depuis longtemps à Paris.

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Les commentaires (3)
Tichaut78 Il y a 5 mois Le 06/11/2023 à 14:53

On n'ose y croire ! Mais en tant que supporter au vrai sens du terme -toutes ces déconvenues qu'il a fallu supporter depuis 7 ans-, osons y croire !

Philippe64 Il y a 5 mois Le 06/11/2023 à 09:24

c'est indigne de se faire battre à Bayonne

Tichaut78 Il y a 5 mois Le 06/11/2023 à 14:54

Commentaire vraiment très intéressant.