Abonnés

Pro D2 - Provence Rugby : le solide dauphin

Par Mathias Merlo
  • Mathias Colombet et les Aixois réussissent cette saison à franchir le cap de la régularité, notamment face aux équipes jouant le bas de tableau. Et ce paramètre n’est pas étranger à la bonne deuxième place de Provence rugby. Photo Hervé Costes
    Mathias Colombet et les Aixois réussissent cette saison à franchir le cap de la régularité, notamment face aux équipes jouant le bas de tableau. Et ce paramètre n’est pas étranger à la bonne deuxième place de Provence rugby. Photo Hervé Costes
Publié le
Partager :

Incapables de répondre aux attentes et aux investissements de son président Denis Philipon ces dernières saisons, les Noirs sont métamorphosés dans cet exercice. Un changement de visage qui mérite des explications.

Derrière l’insubmersible Vannes, Provence rugby avance dans l’ombre, sans faire un bruit, ni un éclat. Et ce n’est pas pour déplaire à son président Denis Philipon, qui souhaite que son équipe fasse parler d’elle sur le terrain, plutôt que dans le champ médiatique.

Vainqueur chez Valence-Romans, la meilleure formation à domicile et lieu où des cadors ont perdu des plumes (Brive, Biarritz, Colomiers), la bande à Coville a assis son ambition. Elle a surtout appris de ses erreurs passées, en quittant le statut d’équipe bonne à relancer les plus petits de la classe (Carcassonne, Soyaux-Angoulême, Massy ou encore Narbonne). "Vous n’avez pas tort d’évoquer ça. On a toujours évoqué le top 6, sans y être. Pour l’intégrer, il faut savoir gagner ces matchs, s’est satisfait Reggiardo. L’humilité est le maître-mot de cette saison. Il faut cultiver l’humilité dans le groupe, mais aussi dans le staff. Je me suis aussi remis en question à l’intersaison, après des discussions auprès de mes joueurs. Ils voulaient changer la philosophie de jeu."

Lassés d’un jeu basé sur la dépossession, les Noirs ont pris le pli de porter le ballon. L’arrivée de Julien Dupuy, qui fait l’unanimité à toutes les strates, s’est inscrite dans cette ambition. "En fin de saison, on a tous évoqué la volonté d’être moins frileux, a abondé Enzo Selponi. L’an dernier, on se débride une fois que l’on n’avait plus rien à jouer. La dépossession est utile pour gérer des matchs d’hiver, mais on a soulevé la volonté de jouer un rugby plus offensif pour avoir notre destin en main. Pour l’instant, c’est un choix gagnant."

"Il ne faut pas s’interdire de rêver"

Néanmoins, pour Reggiardo, "ce n’est pas le seul facteur déclencheur". On vous écoute. "Avec les succès, bien évidemment le groupe vit mieux entre jeunes, anciens et recrues. Mais ce sont les renforts qui apportent aussi énormément. On a visé des joueurs, bien ciblés, de Top 14. Ils amènent un niveau supérieur à l’entraînement, une exigence énorme. On a envoyé un message fort, le club est devenu attirant sur le marché. Le staff s’est offert le luxe d’une grosse profondeur de banc avec peu d’écart de niveau entre les joueurs."

Dans ce pêle-mêle, Coville, Orioli, Gopperth, Tyrell, Salles ou Septar s’inscrivent comme des atouts capitaux. "Maintenant, on sait gérer les temps faibles. On est en capacité de ne pas prendre de points, en souffrant. C’est lié au leadership de ces gars, et au fait qu’on s’aime entre nous. On peut gagner en pragmatisme offensif, mais sur la maîtrise des temps faibles… On peut voyager si on poursuit sur ce rythme !"

De quoi voir un peu plus haut que l’objectif initial ? "C’est un peu prématuré, a calmé Selponi. Notre club n’a jamais été sur le devant de la scène, c’est déjà un gros pas de s’installer à cette place. Cela récompense les efforts de tout le monde, et surtout ceux du président. Maintenant, si on parvient à faire le break pour sécuriser les six… Il ne faut pas s’interdire de rêver si on peut viser plus haut, et notamment les deux premières places." Sans le crier trop fort.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Pitou13 Il y a 5 mois Le 07/11/2023 à 13:42

C'est vrai que ce qu'il nous manquait c'est de la régularité, on était capable du meilleur et du pire la semaine d'après. En espérant que ça dure, une saison c'est tellement long. Allez les Noirs!