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Top 14 - Yoan Tanga, le fer de relance rochelais

Par Vincent Bissonnet
  • Yoan Tanga et les Rochelais doivent se rattraper après la défaite face au CO.
    Yoan Tanga et les Rochelais doivent se rattraper après la défaite face au CO. Icon Sport
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Les Maritimes doivent relever la tête au plus vite après l’accroc face à Castres. Le numéro 8 a retrouvé la forme et entend monter en puissance.

Avec 82 mètres parcourus, 20 charges et 5 défenseurs battus, Yoan Tanga a donné de sa personne face à Castres. En vain. Si la défaite avait de quoi le frustrer, l’enrager même, ce retour a la compétition a rassuré le troisième ligne sur son état de forme. Lui que l’on avait quitté sur une prestation prometteuse mais insuffisante, déjà, en Écosse, le 5 août.

"Je m’étais déchiré le pectoral vers la 50e minute, raconte le natif de Bondy. J’avais tout de même fini le match. Ça m’était arrivé de l’autre côté mais je sentais que c’était moins grave, que je pouvais continuer." L’effort était louable. Il n’a pas été récompensé comme il l’aurait voulu : "Le lendemain, j’ai passé des examens et on a vu qu’il y avait une petite déchirure. Au début, j’étais aux soins, j’en ai fait beaucoup. J’espérais revenir pour l’Australie. J’ai repris la course mais j’étais trop juste finalement. Ça a lâché au mauvais moment." L’espoir d’une Coupe du monde s’était envolé au passage : "C’était frustrant de sortir du groupe après le premier match amical sur une blessure. D’autant plus que je pensais avoir fait plutôt une bonne performance en Écosse, j’aurais voulu continuer à montrer ce que je pouvais faire. Je crois que j’aurais pu apporter davantage. Je ne pouvais rien y faire. Je suis parti en vacances, j’ai passé du temps en famille et je suis revenu. C’était dur, mentalement, de repartir sur une autre "prépa". J’ai mis du temps à me remettre dans le bain, c’était dur dans la tête. Après, j’ai rebasculé en mode club. Et je suis à fond maintenant."

Cet été aura été utile sur le chemin de sa progression, à en croire l’intéressé : "J’ai eu un petit débrief avec Fabien et les coachs. Je sais que ce n’était pas du temps de perdu, j’ai pris de l’expérience. J’ai poussé mes limites physiques à un point jamais atteint. La "prépa" était vraiment très, très dure. L’équipe de France sera encore un objectif cette saison. Le Tournoi va arriver vite, on est déjà en novembre. Il va rapidement falloir être performant en club."

"Surtout mieux finir…"

L’ancien Agenais et Racingman espère monter le curseur, après une première année à double visage : "J’avais fait un bon début de saison. J’étais content, j’étais appelé dans le groupe France… Et il y a eu tous ces pépins : une cheville, ça a fait deux semaines, une béquille, trois semaines… La fin avait été personnellement compliquée. J’espère encore mieux commencer cette semaine que la première et surtout mieux la finir." Et le numéro 8 de se projeter avec une détermination maximale : "Je veux mettre toutes les armes de mon côté en progressant sur tous les points : touche, attaque, défense. Il me faut continuer à faire de gros matchs. Et surtout être là pour les gros matchs."

En attendant le retour de Grégory Alldritt début janvier - et leur tonitruante association en suivant, Yoan Tanga est espéré comme un des fers de lance de la relance : "On est double champion d’Europe, nous n’allons pas commencer la saison en disant que l’on veut juste se qualifier, nous affirmait-il avant le faux pas subi face à Castres. Nous voulons garder notre titre et surtout soulever le Bouclier. C’est ce que l’équipe n’a pas réussi à faire ces dernières années. Ce qu’elle n’a jamais fait d’ailleurs."

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