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Coupe du monde de rugby 2023 - Des affluences à tous les étages pour le Mondial

Par Jérôme PRÉVÔT
  • Coupe du monde de rugby - Les supporters français étaient en nombre
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Les organisateurs ont dressé un premier bilan de la coupe du monde lundi. Le succès populaire et télévisuel ne faisait aucun doute. Aucun bénéfice n’a été annoncé, c’est encore trop tôt.

Un chiffre pour commencer : 10, 9 millions soit le nombre de téléspectateurs qui ont regardé la finale entre l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, avec un pic à 12,7 millions. En termes de part d’audience, ça représentait cinquante pour cent. Pour un match sans l’équipe de France, les chiffres sont impressionnants. TF1 peut se frotter les mains, son investissement n’a pas été vain. Si on met de côté l’élimination trop précoce des Français, le bilan du Mondial 2023 est très globalement positif. C’est ce qui ressortait de la réunion qui s’est tenue lundi au siège du Gip, dans le neuvième arrondissement de Paris, avec une brochette de personnalités majeures ; outre Jacques Rivoal, président du Gip, se sont exprimé Amélie Oudea-Castera, ministre des Sports et Clément Beaune ministre des transports.

2,4 millions de spectateurs

Toit ce beau monde s’est félicité du succès populaire, même si on a vu ici ou là des pans de tribunes dégarnies (premier tour et demi-finales). Le Mondial 2023 a attiré 2,4 millions de spectateurs contre 1,7 million en 2019 au Japon, un pays plus isolé que la France il est vrai. À noter qu’en 2015, l’Angleterre avait revendiqué exactement le même chiffre. La France a aussi su attirer 600 000 spectateurs venus de l’étranger avec bien sûr un gros contingent venu de Grande Bretagne. Ils ont représenté 45 % de cet effectif venu de 115 pays. Sur un plan commercial privé, ville par ville, les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, mais Jacques Rivoal a fait état sur les dix premiers jours d’une hausse de chiffre d’affaires de 13 % des commerces et une fréquentation en hausse de 21 % des restaurants.

Questionné sur le résultat financier global du Gip , le même Jacques Rivoal n’a pas donné de chiffres précis pour l’instant même s’il les pressent supérieurs à ce qui s’est fait dans le passé ; mais s’il a évoqué une "performance exceptionnelle en termes de vente", avant d’ajouter qu’il y aurait un déficit substantiel sur le GIE (structure chargée de gérer les billets et hospitalités) en raison du "budget irréaliste" prévu par la gouvernance précédente. Celle-ci tablait sur 180 000 packages, objectif trop ambitieux. le GIE en a vendu finalement 120 000 : "Ce qui est mieux que ce qui s’est fait en 2015 et 2019," confie Jacques Rivoal. On se souvient aussi que dès janvier 2023, Jacques Rivoal avait annoncé que les dépenses seraient plus importantes que prévu et que le budget devait être révisé.

Les prévisions des bénéfices aussi ont été revues à la baisse avec le temps. Au moment du lancement de la candidature, l’idée d’un bénéfice de l’ordre de 200 millions euros avait été exprimée. Les derniers chiffres qui circulaient situent le bénéfice du Gip aux alentours de 40 millions d’euros, dont la FFR ne touchera qu’une partie puisque les collectivités locales prélèveront une dîme.

Il faut se souvenir qu’en 2017, la France s’était engagée à reverser de manière ferme et irrévocable à World Rugby 407 millions d’euros. 171 millions pour s’acquitter des droits d’organisation et 236 millions correspondant aux engagements en matière de frais d’organisation du tournoi. Ces sommes avaient été garanties par deux cautions, la première par la Caisse des Dépots et Consignations et la seconde par la Société générale. World Rugby capte aussi d’entrée de jeu les droits télévisés et l’argent des gros sponsors. Le mondial représente 95 % de ses recettes.

Plus de 15 % de licenciés

Mais une Coupe du monde génère aussi des retombées sportives au sens premier du terme. Florian Grill également présent a rappelé qu’il s’attendait à une augmentation de 15 % du nombre de licenciés. Les ministres se sont félicité qu’aucun incident majeur n’ait été à déplorer, peu de violences aux personnes par exemple : brevet de bonne conduite aux supporteurs de rugby réputés mieux élevés que ceux du football. "Nous étions pourtant dans un contexte exigeant avec la visite du Roi Charles III, la venue du Pape à Marseille plus l’acte terroriste d’Arras et les répercussions des événements du Proche Orient", a commenté Amélie Oudéa-Castéra.

On n’oubliera pas les quelques couacs qui ont émaillé ces deux mois de Mondial. À Bordeaux, les supporteurs irlandais et roumains ont eu du mal à être à l’heure au stade à cause des limites des transports en commun locaux. À Marseille, on a connu un sacré embouteillage aux abords d’un guichet le 8 septembre (au détriment des autres entrées). À Nantes aussi : le service de tramways a vite été dépassé par l’afflux des supporters et la gratuité des transports le week-end n’a pas toujours été comprise par les supporters. On a aussi évoqué le cas du viol supposé d’une supportrice irlandaise à Bordeaux. "Nous déplorons cet événement qui a été commis en dehors du stade et la fan zone", a commenté Jacques Rivoal.

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