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Coupe du monde 2023 - Avec une médaille de bronze en poche, la Rose a (re)fait ses épines

Par Simon Valzer
  • Les Anglais ont quitté cette Coupe du monde avec le sourire.
    Les Anglais ont quitté cette Coupe du monde avec le sourire. Icon Sport
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Ce vendredi soir, l'Angleterre a battu l'Argentine pour s'offrir la troisième place de cette Coupe du monde 2023. Le XV de la Rose a rerouvé des couleurs.

Les Anglais ont donc regagné leur pays lesté d’une belle médaille de bronze. Une breloque symbolisant un podium de Coupe du monde sur lequel, soyons francs, peu d’observateurs auraient misé. Ni au soir de leur défaite historique en match de préparation contre les Fidji à Twickenham (22-30), ni au soir de leur entrée dans le Mondial (victoire 27-10 contre de très faibles Pumas) et encore moins après leur courte victoire contre des Samoans (18-17) in fine décevants au vu de la qualité de leur effectif. Mais il faut se rendre à l’évidence : cette équipe d’Angleterre a retrouvé de la vigueur, du caractère et de la cohésion, tant sur le terrain qu’en dehors, où l’on sent que le groupe est parfaitement aligné avec le projet de jeu porté par l’emblématique Steve Borthwick.

George : "La pire semaine de ma carrière"

Leur demi-finale contre les Sud-Africains l’a encore montré. Ce soir-là, ils n’auraient pas volé leur victoire et une place en finale. Sauf que le banc sud-africain en a décidé autrement. Et il a laissé ce XV de la Rose avec une déception immense, si l’on en croyait le talonneur Jamie George, d’ordinaire si jovial : "Honnêtement, ce fut la plus rude semaine de ma carrière. Seul dans ma chambre d’hôtel, à chialer comme une madeleine… Je suis encore dégoûté d’avoir perdu comme ça la semaine dernière et je le serai encore pendant longtemps. Mais revenir avec une médaille était important pour cette équipe car nous voulions dire au revoir à quelques légendes de notre jeu de la meilleure des manières et montrer au public anglais que nous nous battrons toujours sans relâche."

Un public anglais qu’il va d’ailleurs falloir reconquérir, tant il paraissait aussi clairsemé que discret vendredi soir. Certes, il ne s’agissait que d’une petite finale. Mais bon sang, encore une fois, qui aurait parié qu’Owen Farrell et consorts la disputeraient ? De toute évidence, les Anglais n’ont pas fait le déplacement. Et le Stade de France n’était pas plein, malgré la revente massive des billets opérée par les supporters déçus des autres nations éliminées. Au moins, ce XV de la Rose a retrouvé le chemin de la victoire, avec ses six victoires sur les sept derniers matchs, contre trois succès sur les neuf rencontres d’avant. Mais maintenant, il va devoir séduire. Et trouver le moyen d’exploiter son potentiel offensif, largement sous-exploité. "Nous savons que notre attaque doit évoluer. Nous avons montré parfois que nous pouvions mettre nos adversaires en difficulté mais seulement de façon épisodique. C’est l’un de nos grands chantiers", reconnaissait George.

Lawes, Youngs, Dan, Martin… la croisée des générations

Pour mener ces grands travaux, l’Angleterre ne pourra plus compter sur ses néo-retraités tels que Courtney Lawes (105 sélections) ou encore Ben Youngs. Le Tigre de Leicester tira sa révérence à la 51e minute après 127 capes qui font de lui le joueur anglais le plus capé de tous les temps. En revanche, elle pourra compter sur ses jeunes talents, comme le talonneur Theo Dan (22 ans) ou les deuxième ligne Ollie Chessum (23 ans) et George Martin, ces derniers ayant été les révélations de ce Mondial. Jamie George en ajoute même d’autres : "Ben Earl (25 ans) n’a pas été incroyable tout au long de la compétition ? Il n’a pas toujours eu sa chance en sélection mais il a montré sa valeur. Pareil pour le jeune Theo (Dan, N.D.L.R.). On joue ensemble aux Saracens. Le ciel est la seule limite de ce gosse. Il va s’assurer que je garde les pieds sur terre pour les années à venir. Regardez aussi comment George Martin s’est comporté contre les Sud-Africains… Il n’a que 22 ans ! Il me fait peur pour son âge ! Steve a beaucoup de mérite. Il a été beaucoup critiqué mais la relève est là." Rendez-vous au 16 mars 2024, messieurs, pour un France - Angleterre qui s’annonce volcanique…

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