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Coupe du monde de rugby 2023 - Angleterre - Argentine : les rassurés contre les revanchards

Par Jerôme Prévôt
  • Cette "petite finale" sera la "revanche" du premier match de la poule D.
    Cette "petite finale" sera la "revanche" du premier match de la poule D. Icon Sport - Icon Sport
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La finale de bronze sera la revanche du premier match de la poule D qui avait vu les anglais s’imposer dans des conditions particulières. Les deux sélectionneurs ont abordé la rencontre dans un état d’esprit très différent.

La petite finale est toujours un événement particulier, une sorte de passage obligé pour deux équipes déçues. Même si en l’occurrence, l’état d’esprit des deux équipes nous semble bien différent entre des rassurés ambitieux d’un côté, et des revanchards vexés de l’autre.

Disons que cette année, les deux protagonistes ne se sentiront pas particulièrement maltraitées par le destin. Leur élimination n’a pas été vécue comme une surprise puisqu’elles étaient issues du "bas du tableau", largement moins relevé que le haut. On a bien dû lire cent articles sur ce sujet, conséquence d’un tirage au sort trop précoce des poules. Bill Beaumont et Allan Gilpin, directeur général de World Rugby ont fait amende honorable en promettant de faire mieux la prochaine fois. Ceci dit, à voir les Anglais résister avec un certain héroïsme matinée d’une vraie maîtrise tactique aux Springboks, on se dit que tout ça est à relativiser. Ce Mondial a déjà fourni un vainqueur, Steve Borthwick, le sélectionneur du XV de la Rose modèle de stoïcisme face à toutes les turbulences. L’ancien deuxième ligne de Bath et des Saracens n’a pas le sens de la repartie de son prédécesseur Eddie Jones, mais il a montré qu’il avait l’étoffe d’un patron ou d’un pilote capable de manœuvrer avec sang-froid parmi les récifs.

Cheika ne connaît pas son avenir

Dire que la presse anglaise spéculait en début de mondial sur une information ambiguë : l’impossibilité pour la RFU de se séparer de lui à cause d’indemnités trop onéreuses, même en cas d’élimination au premier tour…

Pour cette finale du vendredi, Borthwick a fait l’inverse de Michael Cheika, il a fait huit changements, en titularisant quelques doublures : l’ailier Henry Arundell par exemple futur Racingman, auteur d’un quintuplé contre le Chili, le talonneur Theo Dan très prometteur, le pilier droit Will Stuart et même Sam Underhill, le troisième ligne appelé en cours de compétition qui a doublé tout le monde. Le sélectionneur s’est défendu de vouloir faire tourner pour faire plaisir : "Non, c’est notre deuxième match d’affilée avec moins d’une semaine de repos. Je voulais faire des changements pour être sûr d’avoir l’énergie et l’intensité nécessaire et à l’arrière Marcus Smith est désormais disponible." Il compte sur ceux qui veulent se faire une place au soleil, là ou son alter ego joue la carte de la revanche.

À l’ouverture, Borthwick a maintenu Owen Farrell comme un défi à tous ceux qui ont osé siffler son capitaine ; tant pis pour Ford héros du premier Angleterre-Argentine. Ce choix dit quelque chose au sujet de ceux qui ont conservé leur place, "cadres" envers et contre tout : Farrell donc, Itoje, Earl, Marchant, Tuilagi. Cheika a choisi une option opposée (lire ci-contre). Il faut rappeler que son contrat arrive à expiration : "Si c’est mon dernier match ? Je n’en ai aucune idée. Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous, le staff, nous avons une bonne relation avec les gens de la fédération. Mais je suis resté concentré sur ce match, je n’ai pas eu la moindre considération personnelle."

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Les commentaires (1)
paturuzu Il y a 5 mois Le 27/10/2023 à 15:39

vamos pumas