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Coupe du monde de rugby 2023 - Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande : la quête du quatrième titre

Par Simon VALZER
  • Qui, des Boks ou des Blacks, remportera le Trophée Webb-Ellis pour la quatrième fois de son histoire ? Réponse samedi soir, au terme de la dixième finale de Coupe du monde de l’histoire de ce jeu !
    Qui, des Boks ou des Blacks, remportera le Trophée Webb-Ellis pour la quatrième fois de son histoire ? Réponse samedi soir, au terme de la dixième finale de Coupe du monde de l’histoire de ce jeu ! Icon Sport
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Samedi prochain, à l’issue de la finale, les Springboks ou les All Blacks accompliront quelque chose qui n’a encore jamais été réalisé : remporter un quatrième titre mondial. Un titre qui montre que l’hémisphère sud reste le grand spécialiste de ces rendez-vous.

La dynamique Nord-Sud a beau avoir évolué, notamment sur les trois ou quatre dernières années, cette édition 2023 de la Coupe du monde donnera encore une fois lieu à une finale 100 % sudiste. Comme ce fut le cas en 1995 (Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande), et comme en 2015 (Nouvelle-Zélande - Australie). Mais surtout, force est de constater que les All Blacks et les Springboks sont des abonnés réguliers aux finales de la Coupe du monde. Samedi prochain, les Néo-Zélandais disputeront leur cinquième finale sur un total de dix participations : 1987, 1995, 2011, 2015 et 2023. Les Sud-Africains, malgré leurs quatre finales (1995, 2007, 2019 et 2023) affichent pourtant le même ratio puisqu’ils n’avaient pas été conviés aux deux premières éditions de 1987 et 1991 en raison de l’Apartheid, et ne comptent donc que huit participations.

En clair, ces deux équipes atteignent la finale mondiale une fois sur deux. Une présence, une constance ou une permanence jamais égalée, puisque l’Australie, première nation poursuivante, affiche quatre finales (1991, 1999, 2003 et 2015) pour deux titres glanés en 1991 et 1999. Derrière, les nations du Nord pointent enfin leur nez : l’Angleterre avec son titre en 2003, et ses quatre finales (1991, 2003, 2007 et 2019) et la France avec ses trois finales perdues en 1987, 1999 et 2011.

Davids : "On a grandi en écoutant, à la radio, les batailles entre les Blacks et les Boks"

Aucune des deux équipes concernées par la prochaine finale ne comptent s’arrêter en si bon chemin, et donneront tout pour décrocher un quatrième sacre. Même si, pour l’entraîneur des avants sud-africains Deon Davids – qui, au passage, est pressenti pour prendre la succession de Jacques Nienaber au poste de sélectionneur des Boks – l’histoire ne rapportera pas de point au tableau d’affichage du Stade de France : "C’est une semaine fantastique et alléchante qui nous attend. Entre nous et les All Blacks, c’est une longue histoire de combats. On les a joués deux fois cette année mais à l’approche d’une finale de Coupe du monde, je ne pense pas que ces confrontations vont peser dans la balance. C’est un tout autre match, dans un contexte différent, avec le titre mondial pour enjeu. Il va falloir qu’on maîtrise parfaitement notre plan de jeu et notre exécution cette semaine." Le technicien concède toutefois que l’histoire de notre jeu, et accessoirement l’histoire de la Coupe du monde, a été marquée au fer blanc par les coups d’éclat de ces deux équipes : "On a grandi en écoutant, à la radio, les batailles entre les All Blacks et l’Afrique du Sud, les histoires des héros de ces deux équipes au fil des années. Les Springboks et les All Blacks, c’est une partie de notre histoire rugbystique. À chaque confrontation, c’est une bataille incroyable. Le match à venir ne va pas déroger à cette règle et pourrait atteindre un autre niveau en termes de défi entre les joueurs. Ce sont deux équipes très talentueuses. Tout va se décider le jour J. Ça peut se résumer à l’équipe qui va le mieux gérer la pression, qui va le mieux exécuter son plan de jeu ou à un joueur qui fera basculer les choses sur un exploit individuel. C’est un privilège et une fierté d’être à ce stade de la compétition et de pouvoir vivre une semaine avant un tel match."

Une finale aux allures de revanche pour les All Blacks d’ian Foster

Cette finale aura toutefois une saveur particulière pour les All Blacks. Pourquoi ? Parce que de toutes leurs finales déjà disputées, ils n’ont jamais abordé celle de samedi en ayant été autant sous le feu de la critique. Même en 2011 et s’ils s’avançaient en finale face aux Bleus avec une pénurie de demi d’ouverture, laquelle fut aggravée par la blessure précoce d’Aaron Cruden à la 34e minute, les All Blacks étaient tout de même les favoris.

Mais en cette édition 2023, le contexte est différent. On pense notamment à cette année 2022 où ils sont allés de galère en galère, avec cette défaite 2-1 à l’occasion de la tournée irlandaise, une première historique. Quelques mois plus tard, ses All Blacks perdaient pour la première fois de leur histoire contre les Pumas sur leurs terres, à Christchurch. à ce moment-là, tout le pays réclamait la tête de Foster et poussait pour son remplacement en faveur de Scott Robertson. Mais il a tenu bon, et enchaîné onze matchs sans défaites jusqu’à cette sortie de route en août dernier contre les Boks à Londres, où ils encaissèrent la plus lourde défaite de leur histoire (35-7). Nouveau revers, nouvelle vague de critique. Mais aujourd’hui, Foster n’en a cure. C’est ce qu’il nous répondit vendredi soir dernier, quand on lui demanda si cette finale, par laquelle il terminera son mandat, est une sorte de revanche pour lui : "Tout ce que je peux dire, c’est que je suis fier de faire partie de cette équipe. Je n’ai pas de revanche personnelle à prendre face aux critiques. Les All Blacks, c’est tout ce qui compte. L’équipe passe avant tout."

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