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Coupe du monde de rugby - Les Bleus ont cédé sous la mitraille "sud-af"

Par Nicolas Zanardi
  • Les Bleus ont été dominés sous les ballons hauts.
    Les Bleus ont été dominés sous les ballons hauts. Icon Sport
Publié le
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C’est au plus mauvais moment que les bleus n’ont pas réussi à dominer les échanges de jeux au pied, piégés par un plan sud-africain très simple, mais remarquablement exécuté…

C’est peu dire que, depuis quatre ans, les Bleus font figure de référence sur le circuit mondial en matière d’occupation du terrain, avec plus d’un kilomètre gagné au pied par mois depuis le début de la Coupe du monde. Une donnée fondamentale qui oblige tous les adversaires de la bande à Galthié à s’adapter et à trouver des solutions, même des équipes aussi prestigieuses que les All Blacks ou l’Afrique du Sud… Un constat qui en avait même fait sourire Fabien Galthié à l’avant-veille de la rencontre, qui se délectait par avance du duel à distance qui allait l’opposer au bicéphale des boks Nienaber-Erasmus. "Pour bien connaître les Sud-Africains et leur staff, on sait qu’ils ont une approche tactique très pointue, avec un plan très bien étudié qui ne laisse jamais de place au hasard, pointait le sélectionneur des Bleus. Contre eux, le niveau de stratégie et de réflexion sera poussé à son paroxysme."

Leur stratégie, en l’occurrence ? Elle consistait, avec cette charnière surprise Reinach-Libbok, à assumer une conduite du jeu tout à fait particulière. "Les Boks sont pragmatiques, et partir du postulat que les Bleus auront davantage de longueur au pied qu’eux, anticipait AB Zondagh, entraîneur de l’attaque de Lyon et Sud-Africain de naissance. C’est pour cela qu’ils vont chercher à se montrer malins, tenir le ballon au maximum et lorsqu’il s’agira de sortir de leur camp, utiliser la même stratégie qu’à Marseille au mois de novembre dernier. En gros, lorsque les Français vont chercher à jouer l’occupation, ils vont chercher à remonter le ballon au niveau des 40-45 mètres, puis réaliser un ou deux rucks rapides et chercher des espaces par des diagonales dans le dos des ailiers."

L’aile de Bielle-Biarrey visée

Une stratégie évidemment permise par un Libbok dont les caractéristiques avaient - heureusement - été ciblées en amont par le camp français. "Il a une vision du jeu et une technique individuelle qui lui permettent de déposer le ballon où il veut, anticipait Thomas Ramos. Matthieu Jalibert et moi devrons être très vigilants pour couvrir les espaces au fond du terrain, tandis que nos deux ailiers auront aussi un gros défi à relever en défense. Ce sera d’autant plus important que Kolbe comme Arendse sont des joueurs qui aiment aller sous les ballons hauts et ont des appuis : s’ils captent le ballon dans cette situation, ils ne seront pas faciles à arrêter." Le hic ? Il est que prévoir les choses ne parvient pas toujours à les solutionner.

Ainsi, si les Boks récitèrent leur plan de jeu sans surprise en alternant prise de la largeur et chandelles décroisées, les Tricolores ne se sont pas toujours montrés irréprochables, loin s’en faut. C’est ainsi qu’une incompréhension entre Bielle-Biarrey et Fickou provoqua directement l’essai d’Arendse (8e), puis qu’une réception manquée de Woki sur cette même aile gauche ouvrit la voie d’un essai trop facile à de Allende (18e). Et l’on n’oublie pas deux autres duels gagnés par Du Toit et Arendse qui ont compliqué la tâche bleue, sans oublier un inhabituel déchet dans le jeu au pied d’occupation matérialisé par l’incroyable "dévissage" de Jalibert (56e). Au final ? Les Bleus n’ont pas réussi à imposer leur point fort, jouant même moins au pied que leurs adversaires (24 fois contre 27). Et l’ont payé très cher en conséquence…

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