Coupe du monde de rugby 2023 - France - Afrique du Sud : la touche n’aura pas suffi pour les Bleus...
Alors que l’on redoutait le terrible contre en touche sud-africain, c’est sur la mêlée que les Boks ont en grande partie construit leur succès.
C’est forts du statut de meilleur contre en touche de la compétition (17 ballons volés) que les Boks s’avançaient face aux Bleus. Un monstre froid, que l’ancien entraîneur du Racing 92 Laurent Travers avait pris le temps de décortiquer pour nous en début de semaine. "Dans tous leurs systèmes de défense, que ce soit sur touche réduite ou complète, les Springboks ont une philosophie : ils ne veulent pas que tu puisses prendre le fond de l’alignement pour lancer efficacement ton jeu, et ils cherchent à te le bloquer. En conséquence, ils te laissent volontairement des solutions en début d’alignement." Le but de la manœuvre ? Obliger les paquets adverses à enclencher des portés, où la puissance des avants "sud-afs" leur permet le plus souvent de bloquer les adversaires… Piégeux ? Pas tant que ça, à en écouter Travers "Pour moi, tant qu’ils nous laisseront libre le début d’alignement, il faudra y aller. Parfois, pour éviter un piège, la meilleure solution est de faire mine d’y aller, et parfois de prendre l’adversaire à son propre jeu."
Ce à quoi les Bleus se sont précisément appliqués, dès la 4e minute… En lançant un énorme maul depuis une touche à 9 (avec le renfort de Danty et Penaud) qui permit une avancée de 20 mètres et ouvrit la voie de l’essai à Baille, pour bien lancer les Bleus.
Les Springboks avaient ciblé la mêlée tricolore
Ensuite ? Sachant que les Sud-Africains allaient se mobiliser davantage sur maul, les Bleus eurent l’intelligence de s’adapter. C’est ainsi sur un "maul furtif" que Mauvaka parvint à échapper à deux défenseurs d’une feinte de passe, à la 31e, qui plaça Baille dans un fauteuil pour son doublé. De quoi permettre aux Bleus de ne pas céder au doute. C’est d’ailleurs après une énième prise de balle en touche (12/12 au total) que les Bleus reprirent l’avantage à la 39e.
Le hic ? Il est évidemment que les Springboks n’avaient cure de baisser pavillon dans le combat aérien, trop heureux de porter leurs efforts sur un autre secteur : celui de la mêlée, où la légèreté de la deuxième ligne française pèse cher depuis la blessure de Paul Willemse. Insistant lourdement (au point de voir Willemse réclamer une mêlée après un arrêt de volée) pour asseoir leur domination, les Boks remportèrent dans l’épreuve de force pas moins de trois pénalités et un coup franc. Un débours bien trop important pour aller chercher une qualification en demi-finale, malgré un baroud d’honneur désespéré dans les dernières minutes.
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