Pro D2 - Biarritz olympique : Vincent Martin, la fin des galères ?

Vincent Martin est au Biarritz olympique depuis 2021 et la courte épopée du club basque en Top 14, mais en trois saisons, l’ancien joueur du MHR (2016-2021) a passé plus de temps à l’infirmerie que sur le terrain, ce qui a incontestablement rendu le début de son aventure chez les Rouge et Blanc compliquée. "Sur ma première année, je joue quatorze matchs, ce n’est pas catastrophique, mais c’est moyen, estime-t-il. En plus, je me fracture un doigt, je me fais opérer et j’ai trois mois d’arrêt. La seconde année, c’est-à-dire la saison passée, j’ai eu un gros problème au tendon d’Achille. J’avais, en fait, des fissures à répétition et ça a été une vraie galère."

C’est paradoxalement, lors de la fin du championnat, alors que le BO coulait à pic, que Vincent Martin a retrouvé les terrains sur les cinq dernières journées. De quoi provoquer un sentiment ambivalent. "Alors que je pensais faire une saison blanche, j’ai pu rejouer et ça a été une grosse satisfaction personnelle, avoue-t-il. Quand tu sors d’un an à galérer, tu prends du plaisir, mais le contexte a fait que c’était compliqué au niveau des résultats. Nous n’étions pas dans une bonne dynamique. Maintenant, je suis déterminé à faire une bonne saison. J’espère que ça va le faire et que mon corps va suivre."

Martin : "Marquer, ça fait du bien"

Auteur d’une présaison sérieuse, l’Avignonnais a eu droit à la confiance du staff dès la première journée, puisque c’est avec le costume de titulaire qu’il a attaqué la rencontre face à Colomiers. Mais un plaquage mal exécuté a entraîné sa sortie du terrain, après seulement une demi-heure de jeu, et provoqué une commotion qui l’a alors obligé à passer par la case infirmerie. "C’est une erreur technique, reconnaît-il. Je mets la tête du mauvais côté et je prends un beau K.-O." C’est lors de la réception de Mont-de-Marsan, mi-septembre, que Martin a retrouvé les terrains et il a même marqué un essai, après presque deux ans d’attente, puisqu’on ne l’avait plus vu franchir un en-but depuis octobre 2021. Il a d’ailleurs récidivé, quinze jours plus tard, lors du voyage à Rouen, en étant à la conclusion d’un joli ballon de turnover. "Un ailier a besoin de scorer, comme un buteur au football, glisse-t-il. Même si je n’ai pas eu à traverser le terrain, ça m’a permis de faire le plein de confiance. Ça fait du bien. En plus, si ça peut aider à gagner des matchs, c’est encore mieux !"

Polyvalent

S’il arrive à être épargné par les blessures, Vincent Martin a toutes les qualités pour s’installer durablement dans la rotation de l’équipe. À 31 ans, il possède une solide expérience du haut niveau, est bon sous les ballons hauts, et sa densité physique (1, 85 m, 93 kg) lui permet de souvent gagner ses duels. De plus, il est polyvalent, puisqu’il peut évoluer au centre et à l’arrière, même si c’est à l’aile qu’il devrait être le plus utilisé cette année. "Aujourd’hui, je me plais bien en tant qu’ailier, dans le style de jeu qu’on essaye de mettre en place, explique-t-il. Nous avons pas mal de liberté, nous pouvons dézoner sur le terrain, ce sont des choses que j’affectionne pas mal et il y a ce côté finisseur que j’aime retrouver en ce moment." Après une longue période à ronger son frein, Martin a de l’énergie à revendre.