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Coupe du monde de rugby 2023 - Jonathan Joseph : "Vous verrez l'impact de cette crise, en Angleterre, dans cinq ou dix ans…"

  • Jonathan Joseph s'est longuement livré sur le rugby anglais et ses ambitions à Biarritz.
    Jonathan Joseph s'est longuement livré sur le rugby anglais et ses ambitions à Biarritz. Pablo Ordas
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Jonathan Joseph (32 ans) a porté le maillot du XV de la Rose à 54 reprises, gagné trois fois le Tournoi des 6 Nations, et disputé la dernière finale de la Coupe du monde. Le trois-quarts centre anglais a pris la parole pour la première fois depuis sa signature à Biarritz, l’été dernier. Pendant une grosse demi-heure, "JJ" est revenu sur son arrivée au BOPB, a parlé de la crise sans précédent que traverse le rugby anglais.

Après dix ans à Bath, vous avez décidé de rejoindre Biarritz cet été. Pourquoi ?

J’ai passé quatorze ans de ma vie professionnelle à jouer en Premiership et j’ai pensé que c’était le bon moment, pour moi, de changer d’air. Cette opportunité de Biarritz est arrivée. Je me suis dit que c’était un bel endroit pour venir avec ma famille, d’autant que c’est un nouveau challenge pour moi. Je n’avais pas envie, en fin de carrière, de me dire : "Et si j’avais tenté une aventure en France ? Et si j’avais fait ça ?" Il y a tellement d'opportunités dans le rugby pour essayer des cultures ou un rugby différents… Je voulais apprendre davantage et découvrir comment cela se passe ailleurs. C’est donc la raison pour laquelle j’ai signé à Biarritz et j’en suis heureux.

Ce n’est que votre troisième club en quinze ans. Aviez-vous besoin de quitter votre zone de confort ?

Il y a un peu de ça, mais l’idée, c’était plutôt de partir sur un nouveau défi. J’ai vraiment apprécié mes dix ans à Bath, je m’y suis fait tellement de souvenirs. J’avais disputé un match amical à Biarritz (avec les London Irish à l’été 2011, NDLR) et je m’étais alors dit que ce serait un endroit génial pour venir vivre.

Quelles ont été vos premières impressions au club ?

Nous avons des joueurs très talentueux. L'opportunité de faire quelque chose de spécial ici est un défi en soi. C’est quelque chose qui sera très excitant pour essayer d’élever nos standards afin d’atteindre les sommets.

Comment se sont faits les premiers contacts ?

Ils ont eu lieu avec Jean-Baptise Aldigé et mon agent. J'étais sous contrat avec Bath, j’avais même démarré la pré-saison, on m'a dit qu'il y avait un délai à respecter pour signer à Biarritz. J’ai eu quelques jours pour me décider, ma fille était âgée d'une semaine. C'était une période stressante. J'ai dû venir ici et rester sans ma famille pendant deux mois avec un nouveau-né. C’était, évidemment, très difficile. Mais maintenant qu'ils sont là, j'espère que nous pourrons profiter des deux prochaines années au Pays basque.

Connaissiez-vous du monde au club avant de signer ?

Je connaissais Barry Maddocks, qui a entraîné à Bath, mais qui est parti à Agen. J’ai un peu échangé avec lui. Bien entendu, je connaissais un peu Rhys Webb et je savais qu’il était en discussion avec le club pour venir, donc nous avons échangé par messages, tout comme avec Zach Kibirige, mais à part eux, je ne connaissais personne.

Jonathan Joseph s'est engagé en faveur du Biarritz olympique.
Jonathan Joseph s'est engagé en faveur du Biarritz olympique. Pablo Ordas

Justement, comment vivez-vous l’absence de Rhys ?

C'est une situation bizarre, que je n'ai jamais vécue auparavant. Qu'il se soit dopé ou pas, ce n'est pas à moi de faire des commentaires à ce sujet. Mais, quoi qu'il arrive, je lui souhaite bonne chance pour la suite. Et j'espère qu'il pourra profiter de ce que l'avenir lui réserve. Il n’y a aucune colère de ma part, parce que je ne connais pas sa situation en profondeur aujourd'hui.

Vous avez été blessé en début de saison. Dans quel état de santé êtes-vous aujourd'hui ?

Je suis en pleine forme, les ischio-jambiers vont bien. J'ai eu de bonnes semaines complètes d'entraînement. J'aime bien me familiariser avec la langue française et la façon dont nous jouons.

Quelles sont vos ambitions au BO ?

Pour commencer, c'est très simple. Je veux m'intégrer dans l'équipe. Je ne veux pas sortir du cadre, parce que ce que j’ai trouvé en France est très différent de ce que je connaissais en Angleterre. Là-bas, je savais comment gérer certaines situations, quand il fallait parler ou pas. Il y a une façon de faire ici avec laquelle je me familiarise. Je veux apporter le plus possible sur le terrain et en-dehors. Je pense qu'en-dehors du terrain, c'est un peu difficile à cause de la barrière de la langue. Vous savez, je ne peux pas parler de trop de choses parce que la plupart des gens ne comprennent pas ce que je dis. Il faut donc que je m’immerge le plus rapidement possible et que j'apprenne la langue.

Quel regard portez-vous sur le début de saison de l’équipe ?

En étant honnête, je pense que nous ne sommes pas là où nous voulions être. Notre début de saison nous a permis de voir où nous en étions. Je pense que nous avons de très bons joueurs, un grand potentiel, mais nous ne l’exploitons pas tout à fait. Le dernier match, à Rouen, était évidemment très bon, mais avant cela, nous n’avons pas évolué au niveau voulu. Il y a quelques secteurs qui ne sont pas tout à fait au point, mais nous avons commencé l’entraînement très tard, la pré-saison a été beaucoup plus courte pour nous. Il faut donc du temps. Je suis convaincu que nous y arriverons. Les combinaisons et la façon dont nous voulons attaquer ou défendre, viendront avec le temps que nous passerons ensemble sur le terrain.

Biarritz semble mieux jouer lorsque Tyler Morgan est sur le terrain. Que pouvez-vous nous dire sur lui ?

Tyler est un grand joueur. Il comprend et lit très bien le jeu. Et même s'il ne parle pas complètement le français, il est respecté. Quand il parle, les gens l'écoutent. Il a joué à un très haut niveau. Il sait donc de quoi il parle et sait ce qu'il faut faire.

Dans quelques semaines, Billy Searl posera ses valises sur la Côte basque. Vous l’avez côtoyé l’an dernier à Bath. Quel type de joueur est-il ?

Billy est un joueur très talentueux et habile. C’est un bon organisateur, il aime l'attaque et le jeu. Ce sera formidable d'avoir son expérience de la Premiership. C’est bien qu'un nouveau visage, assez expérimenté, vienne voir ce que nous faisons. De plus, il arrive de Toulouse et il pourra sans doute nous donner son avis sur notre jeu. Je suis impatient d'accueillir Billy. C'est un grand joueur et il est évidemment anglais, donc c'est utile pour moi (sourire).

Traversons maintenant la Manche. Vous avez quitté l’Angleterre cet été. Dans quel état de santé le rugby anglais est-il, avec la crise que l’on connaît ?

La santé du rugby anglais n’est pas bonne, évidemment. Tout le monde est dans l’incertitude. Quatre clubs ont fait faillite, c'est assez effrayant. Il faut donc que quelque chose change, dans le modèle du rugby en Angleterre, pour que les résultats soient différents. Je sais que le Covid est arrivé et que c'est quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler. Mais je pense que les pouvoirs en place doivent faire quelque chose pour changer la donne. Pour moi, ils sont plutôt figés dans le passé, avec leurs traditions et ce genre de choses, alors qu'il faut aller de l'avant, se développer, trouver de nouveaux moyens de s'engager et trouver des sources de revenus pour maintenir le rugby anglais à flot.

Jonathan Joseph compte 54 sélections avec l'Angleterre.
Jonathan Joseph compte 54 sélections avec l'Angleterre. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport

Il y a donc urgence…

Bien sûr ! Le rugby anglais est en état de crise et il faut y remédier. 140 joueurs ont dû trouver de nouveaux clubs, de nouveaux emplois. Ils sont partis en France, en Amérique, en Nouvelle-Zélande, en Australie. Derrière, il y a un potentiel inexploité qui pourrait être laissé de côté parce que les gens se développent à différents stades de leur carrière. Vous savez, vous pouvez être assez nul pendant 4 ou 5 ans au début et puis avoir un déclic ensuite. C'est vraiment dommage.

Quel impact cette crise peut-elle avoir sur le XV de la Rose ?

Le seul impact que ça aura, c'est l'absence d'un nombre suffisant de joueurs. Je pense que vous verrez l'impact de cette crise dans cinq ou dix ans, parce qu'il n'y aura tout simplement pas de base qui montera en puissance. Pour l'instant, je pense que l'équipe d'Angleterre va s’en sortir, mais dans les années à venir, on se demandera où sont nos joueurs, où est notre réservoir parce que les jeunes seront partis jouer au football ou au cricket. Il faut faire quelque chose !

À ce jour, faut-il revoir les règles d'éligibilité pour permettre à l’équipe nationale de rester au niveau ?

À cause de cette crise, ça ne m’étonnerait pas que les règles évoluent, mais ce n'est pas la meilleure solution pour résoudre le problème actuel. Beaucoup de joueurs anglais voudraient jouer en France parce qu'ils auraient plus d'argent et que c’est une expérience. Et puis il y a aussi le revers de la médaille : s'ils ne viennent pas en France, s'ils signent dans un club en Angleterre et que celui-ci fait faillite, que se passe-t-il alors ? Vous savez, les joueurs ne savent pas trop quoi faire en ce moment. Vous devez subvenir aux besoins de votre famille. Le rugby, c’est votre source de revenus. L'Angleterre doit donc prendre en compte les contrats, comme l'Irlande, je sais que ce modèle fonctionne là-bas.

L’Angleterre, que l’on annonçait au bord du précipice, s’est qualifiée assez facilement pour la phase finale. Avez-vous été surpris par leurs prestations ?

Oui et non. Pour être honnête, tout le monde avait des doutes au sujet de l’Angleterre. Alors oui, elle n'a peut-être pas joué le rugby le plus excitant, mais c’est une Coupe du monde. Vous n'êtes pas en train de construire quoi que ce soit. Chaque match doit être gagné. Et ce match contre l'Argentine, je pense que nous l'avons géré de manière spectaculaire. Il a montré que nous avions une sorte de maturité, ce qui est important en Coupe du monde. Les choses ne vont pas toujours dans le bon sens. Vous recevez des cartons, il faut trouver une solution pour prendre le dessus sur l’adversaire.

Finalement, la défaite des Anglais face aux Fidji, cet été, ne fut-elle pas un mal pour un bien ?

Oui, je pense. Lorsque vous rentrez dans une Coupe du monde, vous êtes dans la bulle. Il y a toujours une sorte de confiance, vous vous dites que vous pouvez faire quelque chose de spécial. Vous pensez que c'est vous contre le reste du monde. Tout peut arriver un jour ou l'autre. Et vous faites abstraction des bruits autour, de ce que les journalistes écrivent, de ce que le public dit. Vous vous concentrez simplement sur vous-mêmes et sur le fait d'aborder la Coupe du monde sans trop de pression. Lors de la dernière Coupe du monde, nous avons eu beaucoup de pression, mais cette fois-ci, il n'y en a pas beaucoup. L’Angleterre peut simplement vaquer tranquillement à ses occupations et, je l'espère, faire ce qu'il faut.

Qu’avez-vous aimé, chez ces Anglais, pendant ce mondial ?

C'est difficile à juger parce qu'ils ont joué contre le Chili et le Japon. Le seul test sérieux, c'est le match contre l'Argentine et ils l’ont très bien géré. George Ford a fait un excellent travail en dirigeant l'équipe et en choisissant les bonnes options. Il sera intéressant de voir le prochain match contre les Samoa, s'ils jouent sans ballon ou s'ils essaient d'élargir le jeu et de conserver un peu plus la balle, parce qu'ils auront besoin d’avoir la possession pendant la phase finale. Ils devront mettre à mal les équipes en gardant le ballon, comme c'est le cas pour la plupart des nations qui réussissent. Si vous regardez l'Irlande, qui est probablement la meilleure équipe offensive du monde, elle peut conserver le ballon pendant de nombreuses phases et briser une équipe parce que son attaque est tellement fluide et bonne.

Le XV de la Rose a-t-il les armes pour aller au bout ?

Pour être honnête, je ne parierais pas là-dessus, mais je pense que tout peut arriver en Coupe du monde. L'équipe a le talent nécessaire. Je peux citer 15 joueurs de classe mondiale dans cette sélection. Cela n’arrivera probablement pas, mais qui peut dire qu'ils ne peuvent pas être champions ?

Marcus Smith est attendu pour être le grand patron du jeu anglais dans les années à venir. Êtes-vous étonné qu’il n’ait pas beaucoup de temps de jeu pendant ce mondial ?

Oui et non. Marcus, c’est un grand talent. Mais je pense que l'Angleterre a mis en place un certain style qui convient probablement un peu plus à d'autres joueurs. Cependant, il ne fait aucun doute que dans les prochaines années, Marcus sera l'homme principal de l'Angleterre et qu'il tirera les ficelles et jouera d'une manière qui, je l'espère, lui convient. Je pense que ce sera assez excitant à regarder. Il ne faut pas oublier que jouer un rugby offensif et bien le faire, ça prend du temps. Marcus est peut-être arrivé un peu tard dans le dispositif anglais pour se développer pleinement. Si vous regardez l'Irlande, cela fait probablement quatre ans qu'elle essaie de jouer comme elle le fait aujourd'hui. Cela leur a pris du temps. Il leur a fallu deux ou trois ans pour arriver là où ils en sont. Je ne pense pas que l'Angleterre ait eu le temps d'y arriver, malheureusement. Ils ont donc dû revenir à ce qu'ils maîtrisaient.

Vous avez joué 54 matchs avec l’Angleterre, gagné trois Tournois et disputé une finale de Coupe du monde. Que vous en reste-t-il, désormais ?

Quand je regarde derrière moi, j'ai tellement de souvenirs extraordinaires. Ce qui me manque le plus, c'est ce sentiment de combattre avec les 23 meilleurs joueurs du pays, de représenter l’Angleterre, de rendre sa famille, ses amis et soi-même fiers. C'était tout simplement, pour moi, une période formidable.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Marquer un triplé contre l'Écosse, c'était très spécial. Battre l'Australie trois fois, c'était génial. Faire le Grand Chelem, atteindre la finale de la Coupe du monde, tout cela était vraiment très spécial. J’ai beaucoup de chance d'avoir ces souvenirs avec moi.

La finale de 2019, malgré la défaite, est donc un bon souvenir ?

Atteindre une finale est déjà un exploit en soi. Nous avions eu un quart, puis une demi-finale contre l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les gens avaient dit que l'Afrique du Sud était la meilleure équipe du jour, en finale, et c’était le cas, mais ils avaient eu l'Irlande et le pays de Galles à affronter avant. Nous étions un peu à plat. Nous avons commis trop d'erreurs. Nous n'étions tout simplement pas dans le coup, ce qui est dommage.

Vous avez joué la plupart de vos matchs, avec l’Angleterre, sous les ordres d’Eddie Jones. Quel sélectionneur est-il ?

C'est un homme intelligent. Il sait ce qu'il veut. Il est très motivé, déterminé à réussir. Parfois, il s'y prend de la bonne manière, parfois non. Il a toujours été bon avec moi. Il m'a donné tant d'occasions de porter le maillot de l'Angleterre. Il a donné à mon frère ses deux premières sélections. Je lui en suis reconnaissant.

Quelle relation aviez-vous avec lui ?

Nous avions une bonne relation dans une certaine mesure. Il me traitait mieux que beaucoup d'autres personnes, je pense (rires). Nous n'avons pas de querelles.

On dit, d'Eddie Jones, qu’il est un sélectionneur très dur. Est-ce la vérité ?

Oui, c'est juste. Il pense que sa méthode d'entraînement est la meilleure. Il la soutient donc. Nous faisions beaucoup d'efforts et même pendant les semaines creuses des 6 nations, alors que la plupart des équipes avaient des longues périodes de repos, nous nous entraînions dur. Vous savez, beaucoup de garçons ont craqué. Et je suppose que cela fait partie intégrante de la façon dont vous gérez une équipe et de ce que vous voulez en faire. Mais oui, Eddie est un entraîneur difficile.

Il est actuellement en difficulté avec l’Australie. Pourquoi, selon vous ?

On voit clairement ce qu’il fait. Il essaie de préparer la prochaine Coupe du monde. Quoi qu'en disent les gens, c'est en fin de compte ce qu'il cherche à faire. Je pense qu'il s'est probablement dit, au fond de lui, qu’il n’avait aucune chance (en 2023, NDLR). C'est bien de lancer ces jeunes joueurs maintenant. Ils ont besoin d'expérience. Je sais qu'il croit fermement qu'il faut s'assurer d'avoir un certain nombre de sélections avant la Coupe du monde, mais qu'il faut aussi s'assurer que la moyenne de l'équipe a beaucoup de sélections. Je pense qu'il a choisi des joueurs qui ne le méritent pas encore, mais qui ont peut-être été sélectionnés parce qu'il pense à ces choses-là. Ne soyez pas surpris si, lors de la prochaine Coupe du monde, l'Australie s'en sort plutôt bien, parce qu’Eddie a un plan, vous savez…

Plus globalement, sur cette Coupe du monde, quelles sont les équipes qui vous surprennent ?

L'Uruguay a proposé un très bon rugby. Le Portugal ? Potentiellement, oui. Et le pays de Galles ! Pour être honnête, je ne pensais pas que les Gallois feraient aussi bien que ça.

Vous avez dit ne pas mettre un billet sur la victoire finale de l’Angleterre, mais alors qui est le favori, selon vous ?

C'est très difficile. Je pense que l'Irlande est la meilleure équipe en ce moment, mais leur parcours est difficile. Ils ont déjà joué l'Afrique du Sud, ils doivent affronter l'Écosse et ensuite la Nouvelle-Zélande. Ils ont beaucoup de matchs difficiles. S'ils parviennent à remporter la Coupe du monde, ce sera un véritable exploit, car il y aura beaucoup de rencontres difficiles. En revanche, je pense que la route vers la finale, pour l'Angleterre, sera un peu plus facile. Mais quelle était la question, déjà ?

Qui voyez-vous gagner ce mondial ?

Je n'en sais rien. Je pense que cette Coupe du monde est la plus compétitive que je n’aie jamais vue. L'Afrique du Sud peut gagner, l’Irlande, la France ou la Nouvelle-Zélande aussi. Et même l'Angleterre.

Que pensez-vous des performances tricolores ?

Ils ont la classe ! Ils auraient pu perdre le premier match contre la Nouvelle-Zélande, mais ils se sont très bien comportés. Ils ont l'air en forme et évidemment, si leur talisman revient, ça sera très important pour eux. Ils pourraient faire quelque chose de spécial dans leur propre Coupe du monde.

Pendant ce mondial, on a vu des rencontres particulièrement déséquilibrées. Êtes-vous favorables à un changement de format ?

Avec plus d’équipes ? Non, je pense que la différence de niveau est trop importante. Il pourrait y avoir une Coupe du monde principale et une secondaire. Mais sur ce mondial, il y a déjà des scores qui sont loin d'être à la hauteur de ces équipes. Après, il ne sert à rien de choisir n'importe quel pays pour venir jouer dans une Coupe du monde. Si ce ne sont même pas des joueurs professionnels, je pense que c'est assez dangereux.

Et une Coupe du monde avec moins de 20 équipes ?

Je ne sais pas. En fait, je ne changerais pas grand-chose au format actuel. Il ne faut pas oublier que jouer au rugby est très difficile. Si vous avez toutes les bonnes équipes en Coupe du monde, chaque match est difficile. Avec ce format, on peut faire des rotations jusqu'à la phase finale. Cela évite aux garçons de se blesser gravement, parce que le rugby est un sport dangereux, parfois.

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